Date / Heure
13/02/2018
19:30
Emplacement
Café de la Mairie
Catégories
Café géopolitique « Quand Vladimir Poutine se fait géographe… », avec Jean Radvanyi, Co-directeur du CREE (Centre de recherches Europe-Eurasie) à l’INALCO, le mardi 13 février 2018, 19h30 – 21h30 au Café de la Mairie, 51 rue de Bretagne, 75003 Paris.
Présentation
A la suite d’un très probable quatrième mandat présidentiel à venir, Vladimir Poutine aura été 25 ans au pouvoir. On parle beaucoup de la dérive autoritaire qu’il a impulsée en Russie, des réformes engagées ou pas, de ses coups d’éclat à l’étranger qui ont remis en lumière le rôle de son pays dans l’arène internationale. Mais peut-être faut-il chercher ailleurs le véritable héritage de cette longévité. Après s’être fait nommé, en 2009, Président du Comité de parrainage de la Société russe de Géographie, V. Poutine s’est attelé à une tache moins médiatique mais indispensable sur le long terme : renouveler la perception du territoire russe, en repenser la maîtrise, rénover ses infrastructures. Quand Vladimir Poutine se fait géographe…
Jean Radvanyi
C’était la 1ère fois que j’assistais à un « Café » et j’ai apprécié la qualité de l’exposé, hélas trop court, mais qui a quand même permis de balayer de nombreux aspects économiques et sociologiques.
J’ai également beaucoup apprécié l’objectivité de M. Radvanyi sur un sujet qui peut vite devenir passionnel. J’ai d’ailleurs regretté que certaines questions posées trahissent nettement un parti pris anti-russe doublé d’une méconnaissance du pays (je pense aux questions sur la pyramide des âges, sur la Crimée et sur l’effondrement probable de la Russie, questions qui étaient, à mon avis, agressives)
J’aimerais partager l’optimisme de M. Radvanyi sur la possible construction de Nord Stream2, tant il semble que certains pays s’ingénient à l’empêcher.
Enfin, je suis depuis plus d’un an le site Facebook de Dmitry Medvedev, où les gens peuvent s’exprimer librement, exposer leurs problèmes et critiquer (et ils ne s’en privent pas). Pour moi qui avais visité à plusieurs reprises l’URSS en 1985 et 1986 et qui avais eu des amis à Moscou, cette ouverture d’esprit de la part de Medvedev est une bouffée d’air pur. Malheureusement, si Mededev n’est pas reconduit comme PM après Mars 2018, il est à parier que le gouvernement n’offrira pas d’autre plate-forme de discussion… Et c’est justement cette dérive autoritaire qui m’inquiète : à force de restreindre les libertés, ne risque-t-on pas de faire « exploser le couvercle de la marmite » ? Même si la société russe est plus composite et si une classe sociale moyenne ne voudra pas perdre ses acquis, ne peut-on craindre une flambée de violence avant la fin du mandat de Poutine ?