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Lyon, porte des Alpes

Vue de Lyon depuis les hauteurs de Fourvière (Cliché Pierre-Louis Ballot, 24 juillet 2016)

Vue de Lyon depuis les hauteurs de Fourvière (Cliché Pierre-Louis Ballot, 24 juillet 2016)

En ce dimanche 24 juillet 2016, la vue depuis les hauteurs de Fourvière nous offre un superbe panorama de la cité lyonnaise : la Saône, le 2ème arrondissement (où l’on distingue nettement sur la droite la couleur ocre de la place Bellecour), les bords de Rhône (dont on devine la présence grâce aux nombreux arbres qui les jalonnent) et le quartier de la Part-Dieu (symbolisé par la tour de la Part-Dieu, surnommée le « crayon » ou encore, tout à gauche, la plus haute tour de la ville, la tour Incity, récemment achevée) apparaissent ainsi successivement sur les différents plans de la photographie. Puis, la ville semble ensuite s’étendre à perte de vue jusqu’aux collines, dont on peut tout au loin distinguer les premières formes.

Fasciné et subjugué par la vue proposée, je ne suis pourtant pas totalement satisfait : le temps, ce jour-là (et une fois de plus), ne me permet pas d’apercevoir et de contempler, à l’horizon, une partie de la chaîne des Alpes et son point culminant, le Mont Blanc. Un paysage qui, lorsque le ciel est des plus clairs et des plus dégagés, s’offre à qui s’aventure sur ces mêmes hauteurs de Fourvière ou encore sur les pentes de la Croix-Rousse, comme sur la photo ci-après.

Vue des Alpes depuis les hauteurs de Lyon (, 27 décembre 2013)

Vue des Alpes depuis les hauteurs de Lyon (Cliché de santal05 publié sur 1000vues, 27 décembre 2013)

Sur cette photographie, les montagnes nous apparaissent d’un coup à portée de main. Des horizons lointains s’annoncent à celle ou celui qui les contemple. Des horizons caractérisés par un monde alpin qui devient soudainement accessible, et qui nous rappelle que Lyon n’en est pas si éloigné.

Sans doute est-ce ma passion pour les montagnes (et le rêve auquel elles renvoient chaque fois que je les observe de loin) qui m’a amené à remarquer et à m’intéresser plus particulièrement à cet aspect de la « cité des Gones », semble-t-il encore assez peu évoqué et étudié à l’heure actuelle[1]. Mais, est-ce pour autant cette seule vue proposée sur la deuxième photographie (où l’on a l’impression qu’il suffit de sortir de la ville et de poursuivre son chemin toujours tout droit pour atteindre les sommets) et mon seul amour des montagnes qui m’amène à qualifier Lyon de « porte des Alpes » ? D’autres facteurs autres que ma seule intuition ne sont-ils pas susceptibles d’entrer en compte ?

Citons par exemple, et dans un premier temps, le fait que, depuis que je suis habitué à réaliser des trajets en voiture entre Bordeaux et Grenoble, j’ai remarqué que les montagnes préalpines et alpines (comme les massifs de la Chartreuse, du Vercors et de Belledonne) « envahissaient », par temps clair et dégagé, peu à peu notre champ de vision une fois que l’on avait dépassé Lyon et ses communes limitrophes. De même, c’est une fois que l’on a passé Lyon que sont mentionnées (sur les différents panneaux indiquant les kilométrages) les villes entourées ou à proximité de ces mêmes montagnes préalpines et alpines : Chambéry, Grenoble, Genève, Turin, Milan…

Citons, dans un deuxième temps, cette fois où, en recherchant sur internet des témoignages de personnes ayant déjà contemplé les Alpes depuis Lyon, je suis tombé sur celui d’une personne qui, lors d’un pèlerinage dans la ville qui devait ensuite se poursuivre une semaine durant au cœur des massifs alpins, avait expliqué en quoi la vue des montagnes depuis les hauteurs de Fourvière lui avait « tracé la voie »[2].

Citons enfin le fait que Lyon marque le point de départ d’un circuit touristique organisé annuellement dans la région Rhône-Alpes-Auvergne intitulé « Les Alpes : entre Chartreuse et Mont-Blanc »[3].

Autant de premiers éléments qui me poussent à creuser davantage (et prochainement) ces premières impressions et premiers ressentis, qui, probablement, ne seront pas les mêmes selon que l’on se déplace du nord au sud, de l’est à l’ouest, de l’ouest à l’est…

Très certainement réfléchirai-je une nouvelle fois à tout cela lors de mon prochain passage à Lyon.

Pierre-Louis Ballot, août 2016

[1] Un constat réalisé suite aux nombreuses recherches internet et bibliographiques effectuées ainsi qu’aux discussions menées auprès de quelques ancien(ne)s et actuel(le)s résident(e)s de la ville de Lyon.

[2] Sources : www.plus-lyon.fr

[3] Sources : www.julien.francetriptailor.com