Café géo animé par Clotilde Bonfiglioli, doctorante à l’Université Reims Champagne-Ardenne, le dimanche 2 octobre 2016 au Bar Thiers (Saint-Dié-des-Vosges).
Ce titre gentiment provocateur est-il la marque d’un humour français prompt à ironiser sur son voisin du Nord ou de l’autodérision dont les Belges font preuve à leur propre égard ?
Clotilde Bonfiglioli ne répond pas à cette question mais cherche à démonter dans son intervention les idées reçues trop simplistes des Français sur la Belgique.
La population du royaume n’oppose pas deux camps, Wallons et Flamands. Elle comprend aussi des gens qui se sentent avant tout Bruxellois, Liégeois, francophones de Flandre, néerlandophones de Wallonie, germanophones…et même Belges.
Première idée reçue : la Belgique serait « un Etat-tampon artificiel » créé au profit des intérêts britanniques en 1830.
Pas plus artificiel que ses voisins – notamment la France- démontre C. Bonfiglioli.
En fait c’est dès le XVIe siècle que les sujets catholiques des Habsbourg vivant dans les Pays-Bas méridionaux se révoltent contre les protestants au cri de « Un pays, une langue ». Toutes les élites sont alors francophones et les classes populaires parlent des dialectes variés.