Les Cafés géographiques ont bénéficié le mercredi 8 février 2017 d’une soirée exceptionnelle dans l’auditorium du journal Le Monde.

Delphine Papin, chef du service infographie au Monde, Flavie Holzinger et Francesca Fattori, journalistes-cartographes en charge de la partie internationale, nous ont parlé des enjeux qu’il y a à concevoir et à réaliser – souvent dans l’urgence – des cartes pour ce prestigieux quotidien du soir.

Ces trois journalistes sont proches des Cafés géographiques et aussi des Cafés géopolitiques qu’elles ont longtemps animés.  C’est grâce à leur talent et à leur pugnacité que Le Monde a accepté et reconnu l’intérêt de décortiquer l’actualité à travers le prisme de cartes complexes car rien ne s’explique simplement si l’on veut être rigoureux.

Delphine, Flavie et Francesca sont intervenues successivement.

Etre journaliste-cartographe au journal Le Monde (Delphine Papin)

La carte, une nécessité pour  « raconter l’actualité autrement »

Guerre en Syrie, migrants à Calais, attentats en Europe ou Elections présidentielles autant de sujets que le journal Le Monde a fait le choix de raconter en carte.

A côté  des journalistes-rédacteurs, des journalistes-photographes, des journalistes-dessinateurs, il y a depuis quelques années dans l’équipe du quotidien, des journalistes-cartographes dont l’objectif est de faire comprendre l’actualité par le territoire. La carte permet aux lecteurs de mieux comprendre un conflit.  Son rôle est alors d’accompagner le texte voire même de s’y substituer. Si la carte est un des outils utilisés par Le Monde pour traiter l’actualité, cette “révolution” est récente.

La carte n’est pas un outil nouveau pour le quotidien. La “une” du 8 août 1945, dans l’une de ses premières parutions, présentait déjà une carte du plateau du Vercors dessiné à la main. La carte se contentait alors de situer, de localiser.  Le Monde jusqu’à une époque récente était « un journal gris » qui n’utilisait pas la couleur et ne comportait pas de photo. Avec  l’arrivée d’Internet, il a fallu se renouveler, toucher un nouveau public. Dans un contexte de plus en plus favorable aux visuels, la rédaction décide d’insérer des photos, des graphiques, des  schémas et des cartes  produites par l’infographie (domaine de la création d’images numériques assistée par ordinateur Encore fallait-il convaincre tous les rédacteurs de la pertinence d’une carte pour traiter l’actualité

Aujourd’hui, la carte a pris une autre dimension, tant par la place qu’elle occupe dans les pages du journal que par son objectif. Elle devient, comme un article écrit, un outil d’explication de l’actualité.

Etre journaliste-cartographe dans un quotidien du soir : la contrainte « temps »

Pour réaliser un journal, les journalistes commencent à 10h45 le matin du jour J-1 et terminent à 10h30 le matin du jour J.

C’est entre 10h45 et 12h que les premiers sujets d’actualité sont connus ; le service infographie-cartographie a  alors un peu moins de 24h pour les traiter. Les cartes sont donc souvent réalisées dans l’urgence.  Un travail bien différent de celui des cartographes de l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière).

A 11h30 ont lieu les réunions de service : les journalistes-cartographes y participent pour connaître le point sur l’actualité du jour. Quand des sujets d’actualité se prêtent bien à une représentation cartographique, le journaliste-cartographe fait une proposition.

A 12h, lors de la conférence de la rédaction, les chefs de service dessinent à grands traits le journal du lendemain (il peut y avoir des changements de dernière minute, accident d’avion, acte terroriste…).  .

Les cartographes doivent alors réaliser les cartes entre midi et 10h30 le lendemain (collecter les données, cartographier les informations, établir la légende).

Avant le bouclage du journal, a lieu la conférence de rédaction du matin, à 7h30 : les titres de “une” sont choisis, le sujet de l’éditorial discuté. Puis les dernières corrections et relectures sont faites jusqu’à 10h30 précises, afin que le journal soit prêt pour la dernière étape, l’impression. L’horaire est impératif ; chaque minute de retard, ce sont 2000 exemplaires qui ne seront pas imprimés car après l’impression il y a la diffusion par avion, par train qui n’attendent pas…

La place de la carte

Lors des réunions du matin,  on ne sait pas encore si pour un sujet d’actualité à traiter, ce sera une photo ou une carte, si le texte sera dominant ou viendra en support de la carte. Il y a une sorte de “compétition” pour “vendre” son sujet, un débat qui est, par ailleurs, sain et qui permet à chaque service de s’exprimer. C’est à 11h,  que chaque chef de service connaît alors le nombre de pages dont il dispose avec les implantations publicitaires. La publicité est la première contrainte pour les journalistes. Impossible de s’y soustraire, elle “nourrit” le journal et permet qu’il soit à un prix abordable.

Plusieurs types de cartes sont possibles.

Certains sujets ne nécessitent qu’une carte de situation. Par exemple, lorsque la Corée du Nord intensifie ses menaces, une grande place est réservée au texte, la carte de localisation permet de rappeler où se trouve la Corée du Nord, elle est simple, réalisée rapidement, en 30 minutes.

Deuxième exemple : les primaires de la droite et de la gauche en janvier et février 2017

Il a été décidé que le quotidien leur consacrerait 4 pages  en carnet central. Seul quotidien du soir Le Monde a l’avantage de pouvoir recueillir les résultats des bureaux de vote dans la nuit et de les imprimer le lendemain…. Alors que Le Figaro ne peut publier que 24 h plus tard. Mais, « bonjour les nuits blanches » pour les journalistes-cartographes !

Troisième exemple : Le quotidien peut décider de réserver une double page pour la cartographie d’un sujet majeur d’actualité : exemple : le Soudan

Soudans : la frontière de tous les conflits

C’est en 2012, que le service infographie réalise la première grande carte géopolitique, elle concernait les tensions au niveau de la frontière qui sépare les Soudans depuis leur partition  en juillet 2011. Le quotidien va réserver une double page pour une carte explicative et légendée sur les tensions frontalières entre la République du Soudan du Sud et la République du Soudan (au nord).

La carte montre que les tensions sont multiples et que les zones de tensions ne sont pas toujours liées à la présence de pétrole (ce qui était communément dit). Les informations de Gérard Prunier, spécialiste de l’Afrique de l’Est, et les photos satellites nous ont permis de cartographier de façon précise les zones de tension (trois zooms à partir de la carte principale) et les enjeux de cette frontière : le pétrole mais pas seulement, les parcours de transhumance, les ressources en eau (présence de puits), les tracé des champs sont objet de litige au niveau de la frontière située au niveau d’une limite géographique entre une zone désertique et une zone de pâturages. A droite de la carte une légende qui raconte, qui explique comme le fait un texte. C’est un peu la marque de “fabrique” du journal, une légende problématisée capable de se substituer à un texte. Le texte n’est pas absent, il est complémentaire de la carte et à l’extrême droite de la double page, 4 cartes rappellent l’héritage historique de la région.

Quelques exemples de petites cartes de situation consacrée au conflit entre Soudan et Soudan du Sud, avant la carte géopolitique de 2012

La couverture du conflit syrien

 (intervention de Flavie Holzinger qui a aussi rédigé le texte ci-dessous)

Le Journal Le Monde a largement couvert ce conflit par des reportages écrits et photographiques mais aussi en proposant un grand nombre de cartes.

Pour le conflit syrien nous nous sommes constamment posés la question de l’échelle (régionale, nationale, locale ou urbaine) pour rendre compte de l’évolution et de la multiplicité des enjeux. Le conflit syrien est un bon exemple pour vous parler de l’évolution de notre réflexion sur un conflit majeur dans les relations internationales et sur la manière d’angler nos cartes.

Le premier ensemble cartographique publié par Le Monde au sujet de la Syrie date de novembre 2011 soit 6 mois après le début du conflit. 6 mois cela peut paraître long.

Il y a 2 raisons à cela : la première c’est qu’à l’époque la guerre en Libye n’est pas terminée et que par manque de moyens nous avons du mal à l’époque à nous arrêter sur les 2 endroits en même temps. La seconde raison est davantage un problème de fond.

Beaucoup des premières cartes publiées dans la presse à l’époque représentent uniquement la répartition des communautés sur le territoire syrien. Or, au journal nous voulions justement éviter de cartographier la répartition des communautés pour ne pas réduire la révolution syrienne à un conflit religieux.

Sur cette page de carte nous insistons surtout sur les écarts économiques entre les régions : le soulèvement n’a-t-il pas commencé le 15 mars à Deraa, une ville agricole de taille moyenne, ignorée par Damas et restée à l’écart du développement économique ? C’est dans cette Syrie délaissée par le pouvoir central que la révolte prospère dans un premier temps. Le facteur confessionnel existe, mais n’apparaît qu’au second plan.

En revanche, la géographie des combats à Homs met en évidence que ce sont surtout les quartiers sunnites (certes les plus pauvres) qui font l’objet de bombardements par les forces gouvernementales et non les quartiers alaouites. La division identitaire à Homs étant plus marquée que dans les autres villes syriennes.

Dans cet ensemble cartographique on voit bien également notre souci des différents niveaux d’analyse. Nous proposons plusieurs échelles afin de montrer la complexité du conflit et l’implication d’acteurs et d’enjeux différents à l’échelle locale ou urbaine, à l’échelle nationale et à l’échelle régionale.

Fin mai 2013 nous publions un ensemble cartographique sur la bataille de Damas qui n’aurait pu être réalisé sans le récit de terrain de notre grand reporter de guerre Jean-Philippe Remy. Tout juste de retour de Syrie après plusieurs semaines dans Damas et sa région, il rend compte des positions des forces gouvernementales et de celles des rebelles dans la capitale où plus aucun journaliste occidental n’a accès.

Nous disposons d’une matière première inédite. La difficulté est de restituer son récit en cartes.

A l’époque nous ne disposons pas encore des cartes précises de position de chaque acteur qui nous sont proposées aujourd’hui par l’ISW, Syria Live map ou encore par le jeune Thomas Von Linge.

Il insiste par exemple beaucoup sur un des verrous stratégiques de la ville de Damas: le quartier de Jobar.

L’enclave est tenue par l’Armée syrienne libre (ASL) depuis février 2013. Il s’agit de la zone rebelle la plus avancée au cœur de la capitale, à moins de 700 mètres de la place des Abbassides.

Pour comprendre ce que le reporter nous décrit nous recherchons sur Internet une vue satellite et nous comprenons pourquoi ce front s’est stabilisé.

D’un côté, l’armée gouvernementale n’arrive pas à reprendre Jobar car les rues y sont étroites et les chars ne parviennent pas à y accéder. De l’autre, pour les rebelles, il est impossible d’arriver à la place des Abbassides car, à l’inverse, les avenues y sont larges et laissent les hommes à découvert.

Tous les quartiers de la ville ne sont pas aussi faciles à décrire en cartes.

La lecture des dépêches françaises, américaines, britanniques nous permet de compléter les informations de Jean-Philippe. Parfois, les informations manquent où évoluent trop vite, difficile de savoir qui tient cette rue, ce pâté de maisons. C’est pourquoi nous avons recours à des zones flouttées pour monter l’imprécision de la situation.

En septembre 2013 alors que la guerre en Syrie s’enlise et que les forces gouvernementales de Bachar Al-Assad combattent  une myriade de brigades qui ont tous des intérêts différents, notre journaliste spécialiste du Proche-Orient Benjamin Barthe nous apporte un rapport inédit qui contient un listing détaillé des bataillons de rebelles syriens couplé à une carte précise qui les localise.

L’opportunité de ce rapport et des informations originales qu’il contient est évidente et nous invite à nous pencher sur la possibilité d’une cartographie de la rébellion syrienne.

Mais voilà, ce rapport est destiné à démontrer à l’opinion publique occidentale – alors que la tension internationale grimpe au sujet d’éventuelles frappes des Etats-Unis et de la France contre le régime de Bachar Al Assad – que l’opposition syrienne n’est pas uniquement constituée de groupes rebelles islamistes et djihadistes mais qu’il existe également des groupes révolutionnaires dits démocratiques et nationalistes capables d’assurer la transition avec le régime Assad. Le rapport écarte donc les forces de la rébellion non considérées comme fréquentables.

Par ailleurs bien que très fouillé ce rapport ne propose qu’une localisation des différentes katibas.

C’est en échangeant avec 2 chercheurs spécialistes de la Syrie que sont Thomas Pierret et Fabrice Balanche que nous parvenons à prendre de la hauteur pour construire une carte d’analyse intéressante qui montre mais aussi démontre quelque chose.

Nous dégageons des groupes d’acteurs bien identifiés qui se différencient catégoriquement sur le plan idéologique : Nationalistes, islamistes, salafistes, djihadistes.

Nous indiquons les places fortes ou les bastions des différents courants : pour les islamistes radicaux par exemple, il s’agit de Rakka.

Enfin nous expliquons les dynamiques de la rébellion syrienne.

Le courant djihadiste de la rébellion est surtout présent au Nord alors que le courant nationaliste et islamiste modéré est principalement implanté dans le Sud syrien.

La raison est simple :

Le courant djihadiste de la rébellion est alimenté au Nord par les trafics en armes et en hommes en provenance du Qatar et du Koweït à la frontière avec l’Irak, le Nord du Liban et l’Irak alors qu’au Sud, le mouvement est très surveillé aux frontières par les autorités jordaniennes. Au contraire, par l’axe routier stratégique entre Amman et Damas transitent les armes et l’argent envoyés par l’Arabie Saoudite aux combattants de l’ASL et du Front islamique de libération de la Syrie.

Les huit guerres de Syrie

Mars 2015 : A l’occasion des 4 ans de guerre ce qui nous paraît important est de montrer une sorte d’atomisation du conflit syrien. Ce n’est plus 1 mais 8 guerres qui se jouent sur le territoire syrien.

Il y a toujours un front initial entre forces loyalistes et rebelles auquel s’ajoute une guerre dans la guerre contre l’EI et une cascade de fronts secondaires.

Des acteurs alliés à un endroit peuvent être adversaires sur un autre front (Etat islamique et Al Nosra à Deir ez-Zor et à la frontière libanaise)

A chaque front correspond des enjeux différents : cela peut être un bout de frontière utilisé pour se ravitailler et commercialiser son butin, cela peut être des ressources pétrolières, ou encore une base militaire, un aéroport ou encore un axe stratégique entre deux bastions, etc.

Pour rendre compte de cette série de sous-conflits aux alliances et aux enjeux différents, nous choisissons de ne pas construire une légende classique mais de décrire ces multiples fronts en 8 encadrés qui racontent à chaque fois le contexte, présentent les belligérants et localisent les enjeux.

Octobre 2015 : En Syrie, les ennemis de mes ennemis   

Cette page nous l’avons faite il y a un peu plus d’1 an alors qu’on voulait cartographier l’internationalisation du conflit syrien et le jeu d’alliances contradictoires auxquels s’adonnaient les différents acteurs internationaux qui entraient en jeu dans ce conflit.

On aurait pu sur un planisphère classique colorier d’une couleur les soutiens au régime de Bachar Al-Assad, de l’autre les soutiens aux rebelles et d’une troisième les soutiens aux forces kurdes.

Mais cette carte-monde à plat ne nous permettait pas de cartographier le jeu d’alliances contradictoires.

Par exemple : Il fallait qu’on puisse montrer que la Turquie, qui soutient sur le terrain les rebelles tout comme les Occidentaux, bombardait elle les forces kurdes pourtant elles aussi alliées des Occidentaux.

C’est pourquoi après avoir posé tous les éléments sur une carte classique, il nous a paru beaucoup plus clair de schématiser ce jeu d’alliance. Le territoire syrien est ainsi découpé en 4 entre les différents acteurs de terrain. Viennent dans un second cercle les acteurs régionaux, puis les acteurs internationaux.

Et là grâce à ce schéma on vient bien que les alliés de mes alliés peuvent être mes ennemis.

Mais le schéma des alliances ne suffisait pas à résumer la guerre en Syrie. On avait aussi besoin de raconter le territoire par des cartes très précises à l’échelle locale. Il fallait rappeler les positions de chaque acteur sur le terrain ainsi que ses objectifs militaires.

Voilà pour notre couverture du conflit syrien que l’on a traité à des échelles très différentes. Notre souci est toujours de montrer la complexité du conflit et surtout son évolution ces presque 6 dernières années.

La crise migratoire : intervention de Francesca Fattori

Francesca s’intéresse particulièrement aux mouvements migratoires. Beaucoup de journaux leur portent une grande attention car la situation est inédite depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais pour nos trois journalistes-cartographes, il faut aller sur le terrain. Elles travaillent sur Calais, La Chapelle et Vintimille. Elles s’aperçoivent que les mouvements entre les zones sont liés : ainsi quand la jungle de Calais est menacée de fermeture, les migrants partent se réfugier sous les ponts de La Chapelle.

C’est dans la boue qu’elles ont perçu pourquoi la jungle pouvait être préférée au camp de Grande-Synthe (Dunkerque) ouvert en mars 2016, bien plus conforme aux normes humanitaires et sanitaires mais totalement excentré et où de fait les migrants risquaient d’être coupés de la ville.

La carte confectionnée par le quotidien fut un exercice très difficile : comment représenter le poids, en chiffres absolus, des migrants reçus par les pays d’accueil, étant donné que si les pays voisins les reçoivent par millions, les pays plus périphériques n’en ont reçu que des milliers. Le principe des colonnes, sans être parfait, fut retenu car le plus « parlant ».

Chaque jour, des milliers de personnes tentent de rallier l’Europe occidentale, passant par de nouveaux chemins, au gré des vicissitudes politiques. Ici les cartographes ont choisi un jour précis : le lundi 14 mars 2016.

Cette « cartographie sensible » montre les risques sanitaires, les pluies, les crues, les risques de noyade, les murs enfin qui s’érigent lentement mais sûrement.

 

 

A la fin de ces trois interventions, la salle reste, un moment silencieuse, avant d’applaudir chaleureusement. Nul n’avait imaginé la somme d’efforts déployés par les journalistes pour nous tenir informés, le mieux possible, le plus rapidement possible et le plus objectivement possible.

Beaucoup de questions sont ensuite posées pour approfondir tel ou tel point.

Qui décide d’une carte ? La rédaction décide mais les journalistes cartographes peuvent aussi proposer.

Parfois les « politiques » ou des ONG proposent un sujet…. Ne pas accepter à priori car un piège peut être en embuscade : sources fournies erronées, possibilité de leur faire une publicité involontaire. Il faut donc se garder, à droite comme à gauche !

Quid des cartes et de l’infographie : le dessin est souvent d’abord manuel, avant d’utiliser Illustrator.

Le Monde fait essentiellement des cartes qualitatives alors que les journaux anglo-saxons font surtout des cartes quantitatives, c’est-à-dire utilisant d’abord des données du Big Data.

Par les temps qui courent, où les média sont systématiquement décriés (c’est le mot systématique qui importe) les Cafés géographiques ont pu se sentir revigorés et rassurés par la qualité du travail du journal Le Monde.

Nos trois intervenantes ont donné le meilleur de leur passion journalistique.

Compte rendu réalisé pour Les Cafés géographiques, par Delphine Papin, Flavie Holzinger, Francesca Fattori et Maryse Verfaillie – février 2017