Le Tour de France par deux enfants et les gravures de Pérot

Le dessin du géographe n°44

« Le Tour de la France par deux enfants. Devoir et patrie » fut publié en 1877 par les Editions Belin, dans les premières années de la Troisième République, dans une France traumatisée par sa défaite de 1870 face à la Prusse et ses alliés et par la perte de l’Alsace et de la Lorraine mosellane.

Ce « livre de lecture courante avec 212 gravures instructives pour les leçons de choses et 19 cartes géographiques » fut un extraordinaire succès de librairie.

Dès 1914 on en avait vendu 7,4 millions d’exemplaires. Il a été réédité plusieurs fois et encore en 1991. Un million d’exemplaires ont été vendus depuis 1914. Cet ouvrage était conservé dans les familles et il était souvent l’unique livre qui figurait dans la maison.

L’auteur a signé d’un pseudonyme, celui de G.Bruno, qui est celui de Giordano Bruno, philosophe italien brûlé par l’Inquisition au XVI° siècle en raison de ses positions considérées comme hérétiques. L’auteur était en réalité une femme, Augustine Fouillée qui écrivit aussi d’autres ouvrages à destination pédagogique, ordonnés eux aussi en récits de voyage initiatique.

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Only lovers left alive (Jim Jarmusch)

only_lovers_left_aliveOnly lovers left alive (Jim Jarmusch)
Durée : 2h03
Nationalités: Allemagne, Grande Bretagne, France, Chypre, Etats-Unis.

Adam et Eve sont deux amants qui traversent les siècles. Leur géographie amoureuse est perturbée par l’arrivée inopportune de la petite sœur d’Eve.

Détroit/Tanger : Ombres et décombres

Jim Jarmusch, avec Only lovers left alive confirme son goût des corps flottants avecune assez mordante et poétique étude de cas Détroit/ Tanger. De cet « Habiter en vampires des urbanités abimées », il y a de quoi apprendre : Jarmusch planque ses strangers dans les maisons abandonnées d’un Détroit spectral ou d’un coup de vol de nuit dans les tortueuses ruelles peuplées d’ombres de la kasbah de Tanger.

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Robert Adams et l’Ouest américain

Exposition « Robert Adams. L’endroit où nous vivons », Paris, Jeu de Paume, du 11 février  au 18 mai 2014

Robert Adams, Au nord-est de Keota, Colorado, 1969 (Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York)

Robert Adams, Au nord-est de Keota, Colorado, 1969 (Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York)

A Paris, le Jeu de Paume consacre au photographe américain Robert Adams une passionnante et belle exposition qui révèle non seulement un artiste talentueux mais aussi un homme engagé pour qui la photographie a permis de réconcilier la richesse esthétique et la dénonciation citoyenne.Plus de deux cent cinquante tirages, tous en noir et blanc et privilégiant de petits formats, témoignent de la beauté majestueuse de l’Ouest américain où l’artiste a vécu l’essentiel de son existence. Mais, en même temps,ils présentent les  transformations du paysage depuis près d’un demi-siècle avec leur cortège d’atteintes à l’environnement (déforestation, pollution,  urbanisation débridée, etc.).Le titre de l’exposition, « L’endroit où nous vivons », reprend les termes du critique John Szarkowski qui a préfacé The NewWest, l’un des ouvrages de Robert Adams paru en 1974 :« Le paysage est, pour nous, l’endroit où nous vivons. De sorte que si nous en avons fait mauvais usage, nous ne pouvons pas le rejeter sans nous rejeter nous-mêmes. Si nous l’avons maltraité, si nous avons dégradé son état, si nous y avons érigé des monuments à notre ignorance, il reste malgré tout notre lieu de vie. Et avant d’aller plus loin, nous devons apprendre à l’aimer. »

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Géographie de l’amour

Comme chaque année, l’approche de la Saint-Valentin déverse, dans toutes les vitrines, son lot de roses pourpres et de cœurs vermeils. Pourtant, la place de l’amour dans la ville est plus que jamais discutée, si l’on en croit la pénalisation croissante de la prostitution, ou l’opprobre (quasi) généralisée (mêlée d’une pointe d’admiration) guettant toute célébrité qui s’écarterait de son devoir conjugal.

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Sentiment d’attachement fort à une personne (ou un objet, quoique nous excluions cette forme d’amour de notre propos) ou acte qui concrétise ce penchant, l’amour est à la fois fascinant et secret. Fascinant, pour des populations repues d’austérité et assoiffées de merveille. Secret, pour des amants qui toujours recherchèrent les lieux les plus isolés pour s’adonner à leur passion charnelle.

C’est donc à cette ambiguïté géographique de l’amour que nous nous attacherons.

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Diagonales dans le XVIII° arrondissement – Paris et ses contradictions

Ville bourgeoise, ville populaire, ville musée, ville en chantier, Paris n’est pas à une contradiction près. Le XVIII° arrondissement offre un concentré exceptionnel de ces dynamiques d’embourgeoisement accéléré des quartiers populaires parisiens. La balade permet de découvrir la face calme et cachée de la butte Montmartre mais aussi sa face touristique. Elle nous plonge aussi dans la centralité immigrée de la Goutte d’Or.

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La journée du 12 octobre 2013 a été préparée par Olivier Milhaud, Pauline Saurei et Maryse Verfaillie pour l’association Les Cafés géographiques.
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Dessin d’apprentissage en Irlande

Dessin du géographe n°43

Le stage de géomorphologie et environnement destiné aux étudiants de licence de l’Université Paris 1 a eu lieu en Irlande en mai 2012.

Il s’est déroulé dans la région de Sligo, au nord-ouest de l’Irlande.

L’objectif est de leur faire découvrir un terrain, de construire des problématiques et de les mener à une certaine autonomie dans l’observation et dans la réflexion. Dans l’équipe enseignante, Marie Chenet a réalisé un film : « apprentis chercheurs », qui montre le déroulement  du stage et l’apprentissage des différents groupes confrontés à des milieux différents et à des questionnements de recherche.

Le dessin de paysage constitue une entrée en matière pour prendre possession du terrain au début du stage. Nous arrêtons les étudiants derrière les dunes de la flèche littorale de Conor Island, presque à l’abri du vent, pour dessiner le paysage imposant de la montagne de Ben Bulben.

D’après la carte de l’Ordnance Survey of Ireland

D’après la carte de l’Ordnance Survey of Ireland

Il s’agit d’un bel entablement de calcaire carbonifère qui culmine à 526m. Le massif élevé a en partie échappé aux nappes de glace quaternaires qui ont raclé les basses pentes et étalé des moraines en collines allongées. Le havre lui-même est parsemé de gros blocs erratiques.

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Qui est le plus pauvre du monde ?

José Mujica, le « président le plus pauvre du monde »

José Mujica, le « président le plus pauvre du monde »   

Madagascar, le pays le plus pauvre du monde ?

Madagascar, le pays le plus pauvre du monde ?

Première bonne nouvelle de l’année, selon Michael Bloomberg, le maire de New York, Bill Gates est redevenu l’homme le plus riche du monde avec plus de 78 milliards de dollars en poche, et de nombreux médias ont répercuté cette importante information. Nous voilà soulagés ! C’est qu’il nous a fait peur en 2012, Bill Gates, détrôné qu’il fut par le Mexicain Carlos Slim, symbole des pays émergents qui détrônent l’Amérique… En jetant des milliards par les fenêtres pour essayer de  rendre le monde plus équitable, Bill Gates prenait pourtant un risque. Les résultats de l’année 2013 ont montré que l’investissement était au contraire juteux !

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Quadraturin
Turin, Piazza Castello (Cliché de Jean-Louis Tissier)

Turin, Piazza Castello (Cliché de Jean-Louis Tissier)

Le centre de Turin (Google Earth)

Le centre de Turin (Google Earth)

Chers Amis

Turin, le 20 mai

Il est 20 h 50 et l’angle nord de la Piazza Castello désertée par les touristes (et nos étudiants de géographie urbaine) me fait un curieux signe… Dans ce paysage urbain à la Chirico je me rappelle que ce dernier, séjournant à Turin, relevait que dans cette ville « Toute la nostalgie de l’infini se révèle à nous derrière la précision géométrique de la place »… A l’exception d’une silhouette accompagnant un chien pour sa miction crépusculaire le géographe à l’ancienne se retrouve seul… Bien seul (enfin seul ?). Ce vaste espace public est ainsi livré à mes ruminations privées, dont je vous fais impudiquement part dans ce billet.
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Géographie de la maigreur : réalités et représentations

Depuis quelques mois maintenant, les Cafés géographiques sont sur Facebook. Et, comme tous ceux qui s’y sont essayés, ils reçoivent des publicités « ciblées ». Passons sur le fait que Facebook propose nécessairement à toute personne qui aurait sélectionné, pour son profil, le sexe féminin, des publicités sur les régimes (une femme aurait comme « nécessairement » des kilos à perdre)… Passons également sur la dangerosité des régimes proposés. Mais intéressons-nous aux représentations et à la géographie de la maigreur.

Un compte Facebook inscrit en France reçoit de telles images : la maigreur comme critère esthétique de beauté.Puisqu’on vous dit que c’est un secret d’« Hollywood » ! La symbolique de ce haut-lieu de la production cinématographique et sérielle est ici évoquée pour rappeler que la maigreur est devenue un des arguments de marketing et de beauté hollywoodiens. Des actrices ont récemment fait connaître, via les réseaux sociaux notamment, leur désaccord sur les retouches de leur corps pour les affiches de leurs films. Dernier exemple médiatique en date : Ashley Benson critiquant en décembre 2013 les retouches de l’affiche de la saison 4 de la série dans laquelle elle joue, Pretty Little Liars, depuis son compte Instagram. Pourtant, de la maigreur hollywoodienne (à laquelle s’ajoute son corollaire, l’absence de rides) à la maigreur des pays dits du Sud, il existe bien une géographie différenciée, formatée par nos représentations.
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Le MuCem, un phare pour Marseille

Inauguré en juin 2013, dans le cadre de l’évènement MP 13 (Marseille Provence, capitale de la culture européenne), le MuCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) est le premier musée national délocalisé en région.

Le MuCEM a l’ambition d’être une cité culturelle, un endroit qui n’accueille pas que des expositions mais aussi des débats, des rencontres, des spectacles. Bref, qu’il soit un lieu de vie, ouvert aux vents et aux idées,  une sorte de Centre Pompidou marseillais.

Son succès a été immédiat et enthousiaste. Cela suffira-t-il à changer l’image quelque peu ternie de l’antique cité phocéenne ?

Le J4, navire amiral du MuCEM, dessiné par Rudy Ricciotti.

Le J4, navire amiral du MuCEM, dessiné par Rudy Ricciotti.

Le MuCEM, côté mer : un joyau architectural

Ouvert à l’ensemble des expressions artistiques et culturelles  il se veut rassembleur des    pays riverains de la mer Méditerranée, ouvert au dialogue des civilisations. Il est constitué de trois sites répartis sur 40 000 m2, du port à la Belle de Mai, en plein centre de Marseille. Côté mer : le bâtiment moderne réalisé par Rudy Ricciotti et le Fort Saint Jean réhabilité par Roland Carta. Côté terre : le CCR (Centre de Conservation et de Ressources) situé à la caserne du Muy réhabilitée par Corinne Vezzoni.

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