L’âge d’or des cartes marines. Quand l’Europe découvrait le Monde

Café géo-expo 

L’âge d’or des cartes marines. Quand l’Europe découvrait le Monde, 12 janvier 2013, Dupont Café.

Ce compte rendu a été rédigé à partir des discussions et débats du café géo-expo (voir le programme), mais aussi des notes prises pendant la visite de l’exposition par les adhérents. Pour un compte rendu exhaustif de l’exposition, voir le texte de Daniel Oster dans la rubrique « Des expos ».

Cartes_Marines_CafesGeo1Pour la première édition des Cafés géo-expo, les adhérents de l’Association des Cafés géographiques ont visité, en compagnie de l’historien Jean-Yves Sarazin (directeur du département des Cartes & Plans de la Bibliothèque nationale de France, notamment auteur de deux des trois catalogues de l’exposition L’âge d’or des cartes marines :Nouveaux mondes et Cartes et images des nouveaux mondes) et du géographe Christian Grataloup (professeur de géographie à l’Université Paris Diderot, notamment auteur de Géohistoire de la mondialisation. Le temps long du Monde, de L’invention des continents, et de la Documentation photographique « Représenter le Monde ») l’exposition L’âge d’or des cartes marines. Quand l’Europe découvrait le monde (à la Bibliothèque nationale de France). Une visite exceptionnelle qui n’a pas manqué d’attirer l’intérêt des visiteurs de l’exposition, au cœur de documents exceptionnels, dont beaucoup sont disponibles sur le site des expositions virtuelles de la BNF1. Nos deux intervenants ont été rejoint par Jasmine Salachas (cartographe, fondatrice des Cafés cartographiques) pour un café géographique exceptionnel, afin de discuter du making-of de cette exposition, de ce que les regards de l’historien, du cartographe et du géographe peuvent dire d’un tel événement. Parce que cette exposition propose une démarche atypique : elle n’est pas une histoire de la cartographie marine, Bénédicte Tratnjek la présente comme un « lieu de mémoire » éphémère sur les représentations du Monde dans l’histoire, sur la manière dont l’Europe a découvert, découpé et pensé le Monde. Les portulans présentés dans cette exposition sont de véritables œuvres d’art, que ce café géo-expo se propose comme un voyage au cœur des cartes marines et de l’histoire des représentations spatiales sur le Monde. A travers les portulans, ce café géo entraîne l’auditoire dans l’histoire et la géographie de la connaissance du monde par les cartes marines.

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Quels contours des provinces à la création du Royaume de Belgique en 1830 ?

Quels contours des provinces à la création du Royaume de Belgique en1830 ? Le fond cartographique de la Bibliothèque nationale de France au service de notre histoire.

Café-géo liégeois du 19 avril 2013.

Intervenants : François Nawrocki, conservateur du département des cartes de la BnF à Paris ;
Jasmine D.Salachas, cartographe.

En début de séance, Mme Salachas rappelle l’importance de la vérification des sources. Mr Nawrocki souligne quant à lui le rôle de la carte en tant que document de synthèse, notamment pour défendre un territoire ou pour éclairer la genèse de limites territoriales.

Les contours de la Belgique ont évolué au cours du temps comme le montrent les nombreuses illustrations, issues des collections de la BnF, présentées au cours de la soirée.

La carte « Leo Belgicus » (Pieter van der Keere, vers 1650) montre un territoire correspondant approximativement à la forme d’un lion assis : les Pays-Bas actuels constituent la tête et le cou, le reste du corps représente la Belgique.

A l’époque de Louis XIV, une carte des Pays-Bas présente la division géographique du territoire entre les différentes puissances qui le gouvernent. Les frontières sont soit des limites naturelles, soit une suite de places fortes participant au système de défense du territoire. Les conflits nombreux entraînent souvent l’apparition d’enclaves.

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Enjeux géopolitiques des Pôles

Café géo de Toulouse 17.04.2013 

Discours de Michel Rocard (09.11.2010)

Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique

Je pense que je devrais me présenter. Personne n’est parfait : je viens de très loin de l’Arctique. Je suis Français. Je suis même un ancien Premier ministre, ce qui aggrave mon cas : pour un politicien, la relation avec le sérieux et la rigueur scientifique est moins claire qu’elle ne l’est pour la plupart d’entre vous. Mais j’ai néanmoins été nommé Ambassadeur français chargé de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique. Inutile de le demander, j’entends vos deux questions : pourquoi, et pour faire quoi ?

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Après la Françafrique : la Chinafrique ?

Compte rendu du café géo albigeois du 9 avril 2013

Présentation par Roland POURTIER, Professeur émérite des Universités en géographie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre du laboratoire de géographie PRODIG. Spécialiste de l’Afrique centrale et du bassin du Congo.

Présentation de la problématique :

En une décennie, la Chine s’est hissée au rang de premier partenaire commercial du continent africain, longtemps resté sous la dépendance de l’héritage colonial. Forte de son dynamisme économique et de son statut de pays « en développement » militant contre le colonialisme, elle est devenue un acteur majeur de l’Afrique dont elle accélère l’insertion dans la mondialisation. Le modèle « gagnant-gagnant » a séduit les autorités politiques africaines ; grâce à la compétitivité de ses entreprises, la Chine s’est imposée comme leader dans le secteur des infrastructures ; elle inonde l’Afrique de ses produits industriels.

Mais à quel prix ? Le « troc » pétrole et minerais contre infrastructures favorise-t-il un développement durable, ou n’est-ce que la nouvelle mouture de l’exploitation d’un continent réputé « regorger » de ressources naturelles ?

Si la Françafrique a été décriée, la Chinafrique est-elle au-dessus de tout soupçon ?

Autant de questions alimentant spéculations et rumeurs, d’autant plus que l’information est incertaine, souvent opaque. La déferlante chinoise est de toute évidence portée par les besoins en énergie et matières premières de l’usine du monde.

Mais combien de Chinois se sont-ils engouffrés dans le sillage des grandes entreprises ?  500 000, un million ? Qu’en est-il des « millions d’hectares » de terre soi-disant accaparés par la Chine ? Tandis que la rumeur va bon train, « l’amitié » entre la Chine et l’Afrique commence à être écornée : grèves, manifestations anti-chinoises ternissent l’image d’une coopération proclamant l’intérêt mutuel des partenaires mais qui peine à masquer les enjeux de la realpolitik.

Alors que la Françafrique est en train de disparaître du champ des relations internationales, la Chinafrique rebat les cartes de la géopolitique au bénéfice de la deuxième puissance mondiale.

Peut-on pour autant parler d’un « impérialisme rouge » ?

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Quand l’Afrique s’éveillera !

65ème Café de géographie de Mulhouse

Roland Pourtier
Professeur émerite de géographie.

Mulhouse, Café L’Avenue 3 avril 2013

Si j’avais pensé l’Afrique mal partie, j’aurai changé de métier ou de continent. En effet, s’il y a encore beaucoup de problèmes dans la région, l’Afrique bouge énormément.
J’ai en main un texte de Nicolas Baverez, paru ce matin qui contredit René Dumont car en effet : « L’Afrique noire est bien partie ». Nous venons d’aborder une période « d’afro-optimisme »
Il faut cependant raison garder, savoir qu’il y a des éléments extrêmement positifs mais encore nombre de problèmes à résoudre.
Les « Lions africains » répondent aux « Tigres d’Asie ». L’heure des lions qui vont dévorer la terre entière telle que décrits par le numéro spécial de Courrier International sur l’Afrique composé d’articles écrits uniquement par des Africains ayant une vision stimulante.

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Les inondations méditerranéennes d’hier à aujourd’hui: dégâts et sinistrés

Débat animé par Nancy Meschinet de Richemond (Maître de conférences-HDR, UMR GRED, université Paul-Valéry-Montpellier III et IRD), le mardi 2 avril 2013 à 19h30 au café Riche

Dans une ambiance festive et chaleureuse, Caroline Calandras, Professeur en classes préparatoires au lycée Joffre de Montpellier, nous présente Nancy Meschinet de Richemond dont l’intervention porte sur les inondations méditerranéennes d’hier à aujourd’hui. L’exposé est enrichi d’un diaporama dont les photos, schémas et cartes viennent illustrer le propos.

Plan de l’intervention :

1. Une inégale répartition dans le temps et l’espace

1.1. Comment définir une inondation méditerranéenne ? exemples de 2002 et 1940

1.2. Des faits : l’irrégularité des crues

1.3. Types de répartition des dommages : inondations torrentielles et pluviales

2. Des inondations, témoins de l’hybridation Société/Nature

2.1. Une sous-représentation des inondations pluviales dans les archives

2.2. Des choix politiques de gestion du XVIIIe siècle qui se traduisent par une répartition des tâches entre l’Etat et les populations locales : à l’Etat la lutte contre les inondations importantes par débordement, aux villageois la lutte contre les inondations pluviales localisées

2.3. L’accroissement récent et massif des enjeux dans les zones à risque : (re)découvrir les vulnérabilités fonctionnelles

3. Faire face aux inondations : « l’indemnisation » témoigne des transformations de la société du XVIIIe siècle à nos jours.

3.1. Une indemnisation qui devient essentiellement financière

3.2. Du sinistré sujet du roi au sinistré citoyen, statut de l’aide

3.3. D’une perception empirique et globale à une approche plus théorique et sectorielle ?
Les inondations constituent un risque majeur sur le territoire national comme régional. En Languedoc-Roussillon, il est avéré pour 1132 des 1545 communes de la région et pour 25 % de la population.

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La crise : vers une redistribution des cartes à l’échelle monde

64me café de géographie de Mulhouse

Campus de la Fonderie
20 mars 2013

Laurent Carroué
Inspecteur Général . Ancien Professeur de géographie. Université de Paris VIII

La pression humaine : la durabilité de nos modèles de développement en débat

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La croissance démographique est un des premiers éléments d’explication de la redistribution des cartes car la présence de plus de 6 milliards d’hommes, inverse les équilibres. Les pays développés stagnent sur le plan démographique, la croissance vient à 90% de la vitalité des Suds.

Partout les améliorations sociales, sanitaires, médicales, expliquent les progrès de l’espérance de vie mais aussi la baisse de la mortalité plus rapide que celle de la fécondité qui reste élevée. Les pays les plus évolués du Sud rejoignent le modèle européen (cf. enjeux du vieillissement en Chine) mais dans le reste monde 50 % de la population a moins de 20 ans.

L’enjeu géopolitique de gestion, au XIXème, qui a permis à l’Europe de peupler le reste du monde, grâce à un boom démographique qui lui a permis de s’étendre sur les ¾ de la planète a vécu. Au XXème, ce processus est interdit au Sud car il n’y a presque plus d’espaces à développer.

Les niveaux de migration actuels (en %) sont équivalents à ceux de la Première Guerre Mondiale mais aujourd’hui, on observe un cloisonnement des flux induisant des enjeux de développement internes tout à fait nouveaux.

Il est possible que l’on aille vers des catastrophes géopolitiques (Côte d’Ivoire) car les processus fonciers, d’accueil sont bloqués. C’est la même chose au Kivu dans la région des Grands Lacs d’Afrique ; au Sahel quand il y a pression sur la terre. Cela pose un problème de solidarité comme de transferts de compétence. « La terre est finie » dit-on en Afrique.

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Les villages d’insertion : un événement spatial ?

« Les villages d’insertion : un événement spatial ? Territoires et temporalités des dispositifs de relogements des bidonvilles en Seine-Saint-Denis »

Elise Roche

Le 13 mars 2013, à 18h, au Café de la Cloche, Sébastien Ah-Leung introduit ce Café Géo présenté par Elise Roche, maître de conférences à l’INSA de Lyon et enseignante-chercheuse à l’UMR 5600 EVS -ITUS. Elle a travaillé sur la gestion urbaine des banlieues et des territoires périphériques et a soutenu une thèse en 2010 dont le titre est Territoires institutionnels et vécus de la participation en Europe. Le cas des quartiers périphériques.

Lors de la programmation des Cafés Géo à l’été 2012, le regard médiatique était focalisé sur la question de l’expulsion des Roms. Les dispositifs de relogement semblaient alors s’apparenter comme une solution alternative à ces expulsions. Ces villages d’insertion vont donc constituer le cœur de l’exposé d’Elise Roche.

Que sont les villages d’insertion ? Un dispositif expérimental

Le Café Géo commence par une présentation de ces villages d’insertion qui sont un dispositif relativement méconnu. Après avoir présenté le dispositif et le public auquel il est destiné, la discussion porte sur les éléments de permanence entre les dispositifs de relogement des bidonvilles des années 1960, et ceux des années 2010. A la suite d’Olivier Legros (2011), il s’agit ainsi de voir dans quelle mesure le relogement de migrants en habitat auto-construit dans les années 2010 présente des éléments de réactivation de pratiques des années 1960, afin d’éclairer sous un angle diachronique ces nouveaux objets que constituent les villages d’insertion dans le paysage urbain.

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Carnet de voyage : des chercheurs français dans la pampa ?

Café Géo « Carnet de voyage : des chercheurs français dans la pampa ? », animé par Laurence BARTHE, Maître de conférences en géographie et aménagement à l’Université de Toulouse le Mirail et membre de l’UMR Dynamiques rurales, et par François TAULELLE, Professeur de géographie et aménagement au Centre universitaire J.-F. Champollion d’Albi et membre du LISST-CIEU.

Ce Café Géo aura lieu le mardi 12 mars au Pré en Bulle – 9 Lices Jean Moulin, Albi à partir de 18h30.

Présentation problématique :

Le carnet de voyage n’est pas le fait de spécialistes de l’Argentine, venus livrer un exposé synthétique sur la géographie de ce pays. C’est le témoignage de deux enseignants-chercheurs engagés depuis plusieurs années dans un programme de recherche dont les terrains d’enquête sont situés dans la Pampa et plus précisément dans la province de Buenos Aires. A l’occasion de différentes missions effectuées depuis 2010, les deux chercheurs ont parcouru des milliers de kilomètres et se sont intégrés à des réseaux sociaux divers allant des collègues chercheurs jusqu’aux industriels, militants du social ou encore élus locaux et nationaux.

La première partie de la soirée portera sur les images que gardent les chercheurs de l’Argentine : ce sera le moment de questionner les bousculements de regards autour de concepts et d’objets géographiques comme la faible densité, le déplacement, la trame urbaine, le lien au lieu et au temps, l’identité territoriale.

Dans la seconde partie, il s’agira de mettre en perspective les premiers résultats d’un travail de recherche inscrit dans un programme financé par l’ANR sur la question de l’Insertion Territoriale de l’Agriculture (INTERRA) : les deux intervenants explorent le rôle des municipalités argentines et des villes moyennes dans l’organisation et le pilotage du développement rural (travail d’enquête ciblé sur trois municipalités : Tandil, Necochea et Villarino). A partir du cadre municipal, les auteurs se demandent comment se fabrique le développement territorial dans un contexte affirmé de décentralisation de l’Etat. En comparant plusieurs lieux géographiques combinant une ville moyenne et des communes (pueblos) de l’arrière pays, les analyses permettent de rendre compte des difficultés qu’ont les municipalités à intervenir de manière autonome et puissante face aux enjeux du développement économique et social de leurs territoires.

Les années 1990 constituent en Argentine un tournant en matière d’organisation territoriale par la valorisation de l’échelle des provinces et des municipalités. En 1994, la Constitution nationale mentionne l’autonomie municipale et les nouvelles fonctions des pouvoirs infra-nationaux. Dans un contexte de crise économique, ces municipalités se trouvent vite confrontées à la gestion de situations sociales très tendues. Malgré leur activisme, l’ampleur de la tâche dépasse alors considérablement leurs moyens. On voit alors apparaître, à l’échelle locale, des bricolages institutionnels pour suppléer l’absence de l’Etat qui permettent de décrire l’émergence d’un système d’acteurs local associant des représentants du monde associatif, des coopératives et des organismes de développement et de la recherche, essayant tant bien que mal de faire face aux demandes croissantes de la population locale en matière de développement économique et social. Cette étude permet aussi de mettre en évidence des figures du développement territorial : le délégué municipal, les associations, les coopératives et de construire ainsi des modèles d’analyse de la sphère locale.

(Première publication le 12 mars 2013, à l’url http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2557)

Peut-on encore croire en l’Europe quand on est Grec ?

Café Géo animé par Michel SIVIGNON, Professeur émérite de géographie à l’Université de Paris-X Nanterre, spécialiste de la Grèce et des Balkans.

Ce Café Géo a eu lieu le mardi 12 février au Pré en Bulle – 9 Lices Jean Moulin, Albi à partir de 18h30.

Présentation problématique :

La Grèce et l’Europe ou comment un Grec peut-il se sentir européen aujourd’hui ?

Essayons de tenir les deux bouts du fil historique. D’un côté le mot même d’Europe, désignant un continent, est un mot grec, et l’histoire d’Europe commence par un enlèvement, et l’image d’Europe par Félix Vallotton, peintre suisse est bien séduisante. D’un autre côté, rasant les murs les représentants de « la Troïka » (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et FMI) qui viennent à Athènes pour la mise en œuvre des « réformes » imposées à la Grèce. Comment raccrocher ces deux images ? Passer de l’une à l’autre a-t-il un sens ?

L’appréciation portée sur « la crise grecque » procède des deux visions idéologiques totalement opposées. D’un côté ceux qui insistent sur la responsabilité de la Grèce (son personnel politique, ses gouvernements successifs, son administration d’Etat et même ses citoyens). De l’autre ceux qui voient dans la Grèce le maillon faible choisi pour porter le fer par les forces obscures de l’idéologie ultralibérale : en ce sens, la Grèce annonce simplement le sort qui attend les autres pays européens, tels le Portugal, l’Espagne, l’Italie. La liste n’est pas close.

Et le géographe là-dedans ? Doit-il se contenter d’analyser les classes sociales devant la crise ? Le désarroi des classes moyennes, le retour des pauvres à une situation qui les renvoie aux dures années de l’après guerre civile. Ou bien peut-il avec ses outils habituels dresser une géographie de la crise qui opposerait villes et campagnes, régions prospères et régions en appauvrissement rapide. Tout en sachant qu’il peut poser des hypothèses mais qu’il est trop tôt, dans une situation mouvante, pour se fondre sur des études élaborées.

La crise n’est-elle pas un révélateur des dysfonctionnements d’une société ?
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