Mardi 13 décembre, devant une audience nombreuse et attentive, les Cafés géographiques ont reçu au Flore Michel Foucher, géographe et diplomate, qui a dirigé le Centre d’Analyse et de Prévision du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (1999-2002) et a servi comme Ambassadeur de France en Lettonie de 2002 à 2006. (suite…)
Selon les projections démographiques de l’ONU, le seuil de 8 milliards d’êtres humains a été franchi le 15 novembre 2022. N’oublions pas que le cap du milliard d’habitants n’a été atteint qu’en 1800. C’est dire l’accroissement considérable du nombre d’humains sur la Terre en un peu plus de deux siècles ! Dans leur scénario moyen les Nations unies prévoient que nous serons 10 milliards en 2050 et à peine plus à la fin du XXIe siècle (prévisions de 10,4 milliards). Nous pouvons dire qu’une période unique de l’histoire démographique est en train de s’achever.
En simple géographe, à Saint Dié-des-Vosges je suis allée.
Pour la 32ème édition du FIG (Festival International de Géographie) le soleil fut éclatant et dans le ciel tout bleu, les sommets vosgiens se détachaient admirablement.
Les festivaliers étaient revenus, peut-être en moins grand nombre qu’avant la pandémie, mais toujours avides de conférences et de retrouvailles conviviales sur les terrasses des nombreux cafés de la ville. Deux sujets étaient retenus cette année :
Territoire invité : Europe(s). Thème : le Corps (suite…)
Nous avons évoqué dernièrement le grand intérêt de cette nouvelle émission de radio consacrée à la géographie (http://cafe-geo.net/nos-geographies-sur-france-culture-une-nouvelle-emission-passionnante-consacree-a-la-geographie/). Selon le rythme hebdomadaire prévu (tous les jeudis de 21h à 22h) elle poursuit sa carrière en traitant des sujets toujours aussi passionnants tels que les frontières et l’espace urbain avec la participation d’intervenants de qualité (géographes bien sûr mais aussi économistes, urbanistes, historiens, sociologues, hauts fonctionnaires, journalistes, etc.).
A Mulhouse, le vendredi 17 janvier 2020, dans le cadre du festival Les Vagamondes 2020 organisé à La Filature, une conférence de Michel Foucher, géographe, diplomate et essayiste, porte sur le sujet : « Israël-Palestine : Quelles frontières ? »
Un mot de rappel de mes travaux sur ce sujet. J’ai publié voici 35 ans mon premier article dans Hérodote et il portait le même titre que celui de cette conférence. C’est un sujet qui n’a jamais été un sujet de recherche ou académique mais sur lequel j’ai travaillé en tant que conseiller d’Hubert Védrine, lorsque nous tentions de faire avancer, finalement sans succès après l’assassinat d’Yitzhak Rabin, le processus de paix. Ce sujet me tient à cœur et je continue à clarifier pour les politiques français ses enjeux, notamment territoriaux et démographiques, d’autant plus difficiles à cerner que la Palestine n’est pas un Etat.
On ne peut pas traiter de tout. Ce conflit dure depuis un siècle et nous ne sommes pas dans une réunion politique de soutien à tel ou tel. En tant que diplomate, je cherche le légitime et l’acceptable dans tous les cas[1].
Débat « Les frontières » animé par Michel Foucher (géographe et diplomate, ENS Ulm, Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale, auteur, entre autres, de L’obsession des frontières), le mardi 26 mars 2013, de 19h30 à 21h30, au premier étage du Café de Flore, Paris, M° Saint-Germain.
Présentation :
Nous vivons sur une idée fausse et dangereuse : parce que le monde est devenu plus fluide et l’économie globalisée, les frontières seraient condamnées à disparaître. Or, depuis quinze ans, plus de 26 000 kilomètres de frontières politiques ont été tracées rien qu’en Europe et en Asie centrale, et autant ont fait l’objet d’accords internationaux. Plus grave, les conflits les plus durables et les plus disputés portent sur le bornage des territoires : entre Israël et ses voisins ; entre le Pakistan, l’Inde et l’Afghanistan. Partout, on délimite l’espace, on l’équipe de caméras et de portiques, on y patrouille, on le clôture. Les frontières, terrestres et maritimes, sont devenues un marché florissant, en même temps qu’une lancinante question : à quoi servent-elles dans le monde actuel ? Michel Foucher a multiplié les analyses de terrain avec sa qualité rare d’associer vision planétaire et réalités frontalières.