Repas dans le noir
Mercredi 12 janvier, quelques habitués des Cafés géographiques ont pris de grands risques : il s’agissait de dîner au “Goût du noir”, dans l’obscurité totale. Après un Café de la nuit exaltant mené par Luc Bureau, la pratique du noir nous paraissait être une expérience amusante. C’est donc avec appréhension et curiosité que nous avons laissé notre vue de côté, le temps d’un repas. Un repas organisée, à l’époque, par l’association Paul Guinot. Aujourd’hui, le restaurant est situé 58 rue Quincampoix à Paris (Beaubourg).

Après un apéritif dégusté dans une antichambre feutrée aux lumières tamisées, notre petit groupe est conduit par notre guide Sophie, une non-voyante, à notre table. Ce repas dans le noir tient un peu du rite initiatique : une angoisse y précède l’euphorie, d’un point de vue plus profane, on pourra le comparer à la première expérience d’un sport à risques. Les premiers pas dans le monde du noir se font hésitants,chacun s’accrochant désespérément à l’épaule de celui qui le précède. De grands fou-rires accompagnent notre installation autour de la table.

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Premier Restau-Géo, janvier 1999

Premier RESTAU-GEO en janvier 1999

Au Télémaque 15, rue Roger 75014 Paris (Métro : Denfert-Rochereau)
Repas animé par Michel Sivignon

Compte-rendu de Marc Lohez

La géographie de la Grèce dans votre assiette
Cuisine grecque et géographie  
Les Amis du café géographique avaient rendez-vous chez Mme Toula Douralis, au Télémaque, 15 rue Roger, Paris-14.
Une vingtaine de personnes parmi lesquelles on comptait plusieurs professeurs de province qui profitaient des vacances scolaires (Daniel Letouzey de Caen et François Louveaux de Poitiers). Michel Sivignon a dû à la fois beaucoup parler et manger, ce qui n’était pas simple… Nous l’en remercions. Michel aime autant les plats que les… mots qu’il nous fait savourer en passant d’une langue à l’autre : richesse de la cuisine, richesse des mots de la cuisine…
Michel ouvre le repas par quelques questions générales : peut-on avoir une vision géographique de ce qu’on mange ? Peut-on “réfléchir avec son ventre et manger avec sa tête ?” Il propose d’appliquer à la cuisine quelques problématiques géographiques : pour la cuisine grecque, on peut dire qu’on a affaire à une cuisine nationale qui a une dimension ” verticale ” (facteurs naturels) et une dimension ” horizontale ” (échanges, influences étrangères de la Turquie notamment, et aussi de l’Italie). Mais il faut rappeler que la cuisine grecque est une cuisine de paysans de commerçants et de marins, on est loin du sultan à Istanbul qui faisait une cuisine pour 10 à 15000 personnes par jour ! Donc pas d’influence directe d’une cuisine de cour qui filtrerait à travers la hiérarchie sociale.

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