Le FIG hors les murs, le FIG dans les cafés
Vendredi 30 Septembre 2005 – 18 H – Salle Mélusine (Salon de la Gastronomie)

      Trois idées-force pour introduire une réflexion sur les rapports entre le Festival International de Géographie, qui les a fondés, et les Cafés géographiques, qui depuis huit ans sont le prolongement du FIG hors les murs de Saint-Dié, en France et en pays francophones.

1. LE RESEAU

  • Le FIG a mis “le monde géographique en réseau” : géographes confirmés, débutants et amateurs, venus de France, d’un pays invité et d’autres pays s’y donnent rendez-vous depuis 1992. Elus, journalistes, associations, personnalités de toutes les disciplines mettent à leur tour ce réseau de géographes en connexion avec la société.
  • Les cafés géographiques sont les “lieux visibles” du FIG hors les murs : nés à St-Dié en 1997, ils sont lancés à Paris par Gilles Fumey en 1998, puis à Toulouse et à Lyon en 1999, ils existent maintenant dans 15 villes en France et deux à l’étranger (Bruxelles et Québec), formant ainsi un réseau francophone essentiellement national.
  • Chaque café géographique tisse des “liens invisibles”, à l’échelle locale mais aussi nationale, avec l’Université, les chercheurs et les étudiants de toutes disciplines, les médias, le milieu associatif, les institutions administratives, les entreprises publiques ou privées, les élus, les autres cafés (philo, sciences, etc.) et surtout un public fidèle.

2. LA CONVIVIALITE

  • Le FIG est un événement festif, et pas seulement une rencontre entre géographes : conférences, tables rondes, débats et parcours pédagogiques de haute tenue scientifique coexistent avec les salons du livre et de la gastronomie, des animations multiples et des cafés géos, pour les festivaliers comme pour la population locale.
  • Les cafés géo ont mis en place le site Internet le plus consulté des sites de géographie en France : ses connexions multiples offrent aux internautes programmes et comptes-rendus des cafés géo, mais aussi rubriques cinéma, lectures, voyages, gastronomie, concours, lettres de Cassandre et autres paroles de géographes.
  • L’ambiance détendue et chaleureuse du café n’est pas celle d’une salle de cours ou de conférence : espace public ouvert à tous, où l’entrée comme la sortie sont libres, le café est un endroit de réelle proximité et de rencontres potentielles, et son succès témoigne d’un besoin pressant de nouveau lieux d’écoute, de parole et de socialité.

3. LA CITOYENNETE

  • Science et société : une confrontation ou un questionnement commun ? Le FIG et les cafés géo mettent en relation d’un côté le savoir scientifique et la pratique professionnelle des géographes, de l’autre la connaissance spontanée diffuse et l’expérience quotidienne du public.
  • La géographie est-elle du ressort des seuls géographes ? ou de chacun de nous ? Cette question est fondée sur l’idée que les rapports entre la société et son espace (lieu, territoire, frontières, distance, mobilité, environnement) ainsi que leurs représentations collectives, concernent tous les citoyens, géographes ou non, chacun de son lieu.
  • Le café géo, une interface reconnue entre les géographes et la cité ? Sa vocation n’est pas de proposer une leçon magistrale, une vulgarisation scientifique ni un discours militant, mais, en présentant une approche géographique spécifique, de participer avec tous les citoyens à l’élaboration commune d’un questionnement sur notre rapport au monde.

Jean-Marc PINET
Professeur agrégé de géographie en Khâgne à Toulouse
Président des Cafés géographiques à Toulouse