L’Eurasie, un ensemble continental de plus en plus signifiant ?

Michel Bruneau. L’Eurasie. Continent, empire, idéologie ou projet. CNRS Editions, 2018

Lundi 17 novembre, nous accueillions au Café de Flore le géographe Michel Bruneau pour un café géo consacré à l’Eurasie. Michel Bruneau, directeur de recherche émérite au CNRS, a publié en 2018 un ouvrage passionnant sur cet immense espace continental. C’était l’occasion idéale d’appréhender ce vaste continent qui s’étend de l’Europe à l’Extrême-Orient, surtout connu pour ses Routes de la soie et sa Route de épices, même si celles-ci n’ont jamais unifié cet espace. Aujourd’hui, les projets russe d’Union économique eurasiatique (UEE) et chinois des « nouvelles Routes de la soie », des projets à la fois économiques et politiques, modifient notre manière de considérer l’Eurasie. Celle-ci n’est-elle pas en train de devenir un espace de plus en plus signifiant ? (suite…)

Programme des Cafés Géopolitiques – Paris : 2021-2022

Café de la mairie (Paris 3è arrondissement), de 19 à 21h.

  • Le 8 novembre 2021, à 19h : « Géopolitique de la traite des êtres humains », avec Geneviève Colas.
  • le 7 février 2022 : « Approche géopolitique de la pandémie de COVID 19 ». avec Béatrice Giblin, directrice de la revue Hérodote
  • [ANNULÉ] le 14 mars 2022 : « Que ferions-nous sans les fleuves » avec Elisabeth Ayrault
  • le 11 avril 2022 à 19h : « Géopolitique du conflit d’Ukraine ».
  • Le 7 juin 2022 à 19h : « L’Ukraine, de la Nation à l’Etat. Trois anciens ambassadeurs de France en Ukraine témoignent »
Où va l’Europe de l’Est ? Par Jacques Rupnik

Notes prises à la conférence des cafés géopolitiques du 9 mars 2020.

 

De gauche à droite, Henry Jacolin, Jacques Rupnik et Michel Sivignon, au Café de la Mairie (Paris 3ème), lundi 9 mars 2020 (Photo de Jean-Pierre Némirowsky).

 

Une conférence remarquable par la qualité de l’information et par l’aisance pédagogique de Jacques Rupnik. Une des meilleures des cafés géopolitiques.

Jacques Rupnik, historien et politologue, est né à Prague. Il est titulaire d’un doctorat de l’Université Paris 1 en histoire des relations internationales et diplômé de russe à l’INALCO. Professeur à Sciences Po, il est directeur de recherches au CERI (Centre d’Etudes et de Recherches Internationales) Il a été conseiller du président de la République tchèque Vaclav Havel.

Ses derniers ouvrages parus :

Géopolitique de la démocratisation : l’Europe et ses voisinages. Presses de Sciences Po, 2014

L’Europe des Vingt Cinq. 25 cartes pour un jeu complexe (avec Chr. Lequesne), Autrement, 2004

Les Européens face à l’élargissement : perceptions, acteurs, enjeux.
Presses de Sciences-Po 2004

 

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Café géopolitique : Océanie, l’envers de la carte postale

Café de la Mairie – 3ème – Lundi 18 novembre 2019

Cliché de Jean-Pierre Némirowsky

 

Henry Jacolin, notre intervenant ce soir, est géographe de formation et aussi ancien ambassadeur à Fidji, Tonga, Tuvalu, Kiribati et Nauru. C’est donc une double vision (du géographe et du diplomate) qu’il nous propose du Pacifique Sud, qu’il a habité et exploré. Il a mis cinq documents à notre disposition.

 

►Un monde immense, lilliputien, dispersé.

Réalisée par le Ministère des Affaires étrangères – Division Géographique – Direction des archives. Les ressources cartographiques du Ministère des Affaires Étrangères https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/archives-diplomatiques/s-orienter-dans-les-fonds-et-collections/cartes/

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Quand Vladimir Poutine se fait géographe 

Café Géopolitique du mardi 13 février 2018, Café de la Mairie (51, rue de Bretagne, 75003 Paris).
Par Jean Radvanyi, professeur de Géographie de la Russie à l’INALCO, co-directeur du CREE (Centre de recherches Europes-Eurasie).

Pourquoi faire un parallèle entre Vladimir Poutine et la géographie ? En 2009, le pouvoir organise une OPA sur la Société de Géographie russe, siégeant à Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine, alors Premier Ministre, organise la reprise en main de cette vieille institution : il fait nommer un proche Sergueï Choïgou, alors ministre des situations d’urgence, au poste de Président de la Société russe de géographie. De son côté, le dirigeant russe prend la tête d’un Comité de parrainage composé des principaux oligarques russes. L’État russe redonne vie à cette vieille institution en conférant à la géographie une place enviable dans la mobilisation patriotique de l’opinion et en  impulsant de nouveaux projets de recherches et d’expéditions, façon de remettre le territoire au centre de la politique.

Les instruments de la puissance

Pour « sortir des idées préconçues et ignorances respectives », Jean Radvanyi revient sur les débuts du dirigeant russe, car cette volonté de grandeur n’est pas nouvelle. Dès 1999, Vladimir Poutine énonce ses idées dans un programme clair. Constatant qu’il a hérité d’une Russie affaiblie sur tous les plans, au bord de l’éclatement, le Président souhaite redonner tous les instruments de puissance à son pays, par une remobilisation des populations, et une réorganisation structurelle (économique principalement). Cette même année, Boris Eltsine quitte le pouvoir et laisse entre les mains de Vladimir Poutine un pays au bord de l’éclatement. L’actuel Président a transformé la gestion, l’organisation du territoire et les rapports entre la Russie et ses voisins en quelques années seulement. Pour ce faire, Vladimir Poutine n’a hésité devant aucun « levier », afin de remobiliser la société russe autour d’un nouveau consensus patriotique.

Le domaine sportif par exemple, fait partie des instruments mobilisés par Vladimir Poutine pour rassembler les populations russes autour de grands événements mondiaux. À l’échelle internationale, le Kremlin a mis en place des politiques visant à placer la Russie dans le sillage des grandes nations accueillant les évènements sportifs internationaux (Jeux Olympiques de Sotchi en 2014, coupe du monde de foot en 2018). L’Église orthodoxe russe a également un rôle prépondérant dans la politique interne et externe de Vladimir Poutine. Elle défend les volontés d’expansion territoriale du pouvoir central, en invoquant le rayonnement historique de la « Sainte-Russie ». Le dirigeant russe utilise aussi l’argument religieux dans son alliance avec la Syrie, où vit la plus importante communauté orthodoxe en Orient.

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Nucléaire et territoires : Je t’aime, moi non plus !

Compte rendu du Café géopolitique qui s’est tenu au Café de la Mairie, Paris 3e, le 23 mars 2016

C’est l’actualité qui nous a guidé vers le thème « Nucléaire et territoires » pour plusieurs raisons :

–  5ème anniversaire de la catastrophe de Fukushima

– le vote, cet été 2015, d’une loi sur la transition énergétique

– quelques mois après, la tenue de la COP 21 à Paris

– des moments politiques récents : la volonté de la ministre de l’environnement de prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires; la plainte de la ville et du canton de Genève contre X pour les conséquences de la centrale du Bugey (Genève étant défendue par Corinne Lepage, ancienne ministre en France).

Autant le préciser tout de suite, il ne s’agit absolument pas de déterminer si nous sommes pour ou contre le nucléaire, chacun est venu avec sa position et sans doute repartira avec ! Nous allons plutôt tenter de déterminer les conséquences, les influences du choix de cette énergie pour les territoires, les habitants et les mécanismes de contestation que ces choix induisent. Au-delà d’une analyse internationale, souvent de rigueur dans les domaines énergétiques, nous allons tenter de revenir sur les dynamiques territoriales internes (en France). En effet, l’implantation d’une centrale dans une commune – en zone souvent rurale – a des conséquences financières importantes, et donc des conséquences nombreuses en termes de développement local, des retombées économiques et en termes d’emploi également. Mais cela n’est pas toujours suffisant face aux risques encourus, ce qui engendre des mécanismes de contestation nombreux. Mais les contestations sont-elles les mêmes à 10 km d’une centrale qu’à plus grande distance ? Comment fonctionnent ces mobilisations ? Et quel est le rôle des pouvoirs locaux face à l’implantation d’une centrale ? Quel poids les élus locaux conservent-ils ? Sont-ils pris en otage entre les retombées des centrales et les opposants ?

Pour cela nous accueillons, notre intervenant de la soirée – et nous excusons Olivier SCHNEID, journaliste spécialiste des questions de l’énergie à la Gazette des communes, absent en raison d’impératifs familiaux – Teva MEYER. Il est doctorant à l’Institut Français de Géopolitique et ATER à l’université de Mulhouse. Il s’intéresse depuis son master 1 aux conflits liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire. Son travail de thèse porte sur une étude comparative des géopolitiques du nucléaire civil en Allemagne, France et Suède sous la direction de Philippe Subra (que nous avions d’ailleurs accueilli lors d’un précédent café géopolitique sur les ZAD).

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La Nouvelle-Zélande : identités croisées et mentalités

Compte rendu du Café géopolitique qui s’est tenu au Café de la Mairie, Paris 3e, le  26 novembre 2015

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La Nouvelle-Zélande, loin de l’Europe ?

Présentation de l’intervenant :

Adrian Macey est un diplomate néo-zélandais qui bénéficie depuis longtemps de liens étroits avec la France et la culture française. Il est parfaitement francophone, il est titulaire d’une maîtrise de lettres (Université de Tours) et d’une thèse de doctorat sur Diderot. Il a été auditeur à l’ENA (promotion Mendès France). à l’ENA. Il a été ambassadeur de Nouvelle-Zélande en Thaïlande puis, de 2002 à 2006, en France. Il a suivi plusieurs COP et il est actuellement observateur à la COP 21, en tant que chercheur à l’Université de Wellington.

Le café sera articulé en deux points :

  • Les fondements géopolitiques de la Nouvelle-Zélande (environnement, histoire, etc.)
  • Un point de vue sur les négociations climatiques autour de la COP 21.

La Nouvelle Zélande sur la carte

  • Sur nos cartes européennes, la Nouvelle-Zélande est ordinairement placée dans un coin, en bas et à droite.
  • Les cartes locales centrées sur la Nouvelle Zélande la montrent dans un immense environnement maritime.

Les idées qui dominent sont donc l’isolement et la domination de l’océan. Ces deux éléments jouent un rôle constant à travers l’histoire de la Nouvelle-Zélande.

La Nouvelle Zélande couvre 270.000 km2, soit la moitié de la France. Elle est peuplée de 4.589.000 habitants en 2015.

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Métropole du Grand Paris : que peuvent changer les élections régionales ?

Compte rendu du Café géopolitique qui s’est tenu au Café de la Mairie, Paris 3e, le 9 novembre 2015

Présentation des intervenants :
Simon RONAI
Consultant en aménagement urbain, Simon RONAI est agrégé de géographie et diplômé de Sciences Po. Il intervient dans plusieurs régions et est impliqué dans les réflexions sur la métropole du Grand Paris depuis 2001.

Nicole SERGENT
Membre du Conseil Économique, Social et Environnemental Régional d’Île-de-France (CESER) et rapporteur de l’avis de ce dernier sur la Métropole du Grand Paris en date du 22 octobre 2015.

« La Métropole du Grand Paris (MGP) entrera officiellement en vigueur à partir du 1er janvier prochain. Évoquée depuis des décennies, sa construction fût semée d’embûches. Mêlant dossiers techniques et projets politiques, la définition des contours et des compétences de la MGP a été l’objet de féroces rivalités entre les différentes parties prenantes du projet (élus locaux, partis politiques, personnalités politiques, associations d’élus). Hasard des modifications du calendrier électoral, les Franciliens devront se prononcer sur la composition de leur futur exécutif régional quelques semaines avant l’entrée en fonction de la MGP. Les enjeux concernant la mise en place du Grand Paris et la division des compétences entre la nouvelle Métropole et le conseil régional d’Île-de-France se révèlent éminemment géopolitiques. Au cours de ce débat, nous reviendrons sur les diverses stratégies des uns et des autres ayant influencé la création de la MGP avant de nous intéresser, actualité oblige, plus spécifiquement aux enjeux des prochaines régionales en Ile-de-France. »

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Notre-Dame-des-Landes, Sivens, Roybon : quand l’aménagement sème la discorde en France !

Compte rendu du Café géopolitique qui s’est tenu au Café de la Mairie, Paris 3e, le 1er juin 2015

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Après avoir rappelé que l’analyse du territoire représente l’élément de base de la géopolitique, Delphine Papin précise que cette analyse peut aussi être effectuée à un niveau national voire infranational. On parle alors de géopolitique locale. Un des objectifs de cette « spécialité » développée par l’Institut Français de Géopolitique (IFG) est d’analyser les rivalités de pouvoir à l’échelle locale, et ainsi de se donner la possibilité de s’intéresser non plus seulement aux enjeux mondiaux mais aussi aux questions françaises et territoriales. Les sujets du découpage des régions, des élections, des politiques publiques, du logement, etc. sont autant de thèmes qui pourront être abordés dans le cadre des futurs cafés géopolitique locale.

Les organisateurs du café se présentent, puis introduisent les deux intervenants de la soirée : Philippe Subra et Marine Attané. Désormais, un Café géopolitique sur deux sera consacré aux problématiques de géopolitique locale.

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Archives – Cafés Géopolitiques

Retrouvez toutes les archives des comptes rendus des Cafés Géopolitiques, à consulter et télécharger au format PDF.

Le Sahara, pas si désert, Marcel Cassou, Emmanuel Grégoire, Jean-Yves Moisseron – lundi 21 novembre 2011
pdf_icon_16 sahara-pas-si-desert.pdf

Soudan, vers la partition ?, G. Prunier, et M. Lavergne • cr : Myriam Hamache, Francesca Fattori – lundi 6 décembre 2010
pdf_icon_16 soudan-partition.pdf

Les mondialisations font-elles un seul monde ?, Christian Grataloup et Sylvain Kahn • cr : Myriam Hamache – lundi 8 novembre 2010
pdf_icon_16 mondialisations-un-seul-monde.pdf

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