Le monde de la rose, une filière mondiale

Café géographique à Toulouse, 30.01.13

Le monde de la rose
Une filière mondiale 

Professeur de géographie à l’Université de Bordeaux 3, Bernard CALAS, spécialiste de géopolitique et de géographie politique, travaille sur les villes d’Afrique orientale et les patrimoines africains. Il a été directeur de l’IFRA (Institut français de recherche en Afrique) à Nairobi de 2007 à 2010 et s’intéresse à la rose, aux roses et à leur filière mondiale qui le conduit du Kenya ou de l’Ethiopie à l’Inde en attendant Amsterdam, le Kazakhstan et le Japon…

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Les séries TV, miroirs obscurs de la géographie urbaine ?

Café géo « Les séries TV, miroirs obscurs de la géographie urbaine ? », avec Pauline Guinard (ENS Ulm), David Buxton (Université Paris 10), Anne-Marie Paquet-Deyris (Université Paris 10, Crea), Amélie Flamand (ENSA Clermont-Ferrand, CRH-UMR Lavue) et Bertrand Pleven (IUFM Paris 4 – Paris 1), le mardi 28 mai 2013, à 19h30 au Café de Flore.

« Les séries constituent ainsi de véritables terrains d’observations des villes nord-américaines et peut-être au-delà, des miroirs tantôt déformants, tantôt grossissants où se reflète une condition urbaine, dans laquelle nous nous reconnaissons confusément. On comprend alors mieux pourquoi elles nous fascinent, à défaut de nous rassurer. » (Philippe Simay et Stéphane Tonnelat, 2011, « La ville des séries télé », Métropoliques, 7 novembre 2011).

Pour lancer ce café géo, Bertrand Pleven emprunte quelques lignes de l’ouvrageLes miroirs obscurs. Grands séries américaines d’aujourd’hui[1] de Martin Winckler, qui a inspiré le titre du café géo de cette soirée :

« Les fictions constituent un miroir de la société américaine et de ce qui la fait bouger, intimement, intérieurement – tout particulièrement depuis le 11 septembre 2001. A l’heure où le monde est en proie à de nombreux conflits, ouverts ou larvés, les séries sont, plus que jamais, par leur gravité et leur sombre description – directe ou métaphorique – de la réalité, les “miroirs obscurs” de la société américaine ».

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La nature en ville : un nouvel Eden ?

Compte rendu du Café géographique de Bordeaux,  sur le thème « La nature en ville : un nouvel Eden ? » avec Etienne Grésillon (géographe, Université de Paris 7).

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Compte rendu “La nature en ville : un nouvel Eden ?” – Etienne Grésillon (PDF)

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La géographie des familles pour comprendre le monde

Café géo “La géographie des familles pour comprendre le monde” animé par Emmanuel Todd (historien et démographe, Institut national des études démographiques INED), le mardi 26 février 2013, au premier étage du Café de Flore, Paris

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Emmanuel Todd revient dans un premier temps sur le qualificatif de géographe qui pourrait lui être attribué : sa pensée étant spatialisée, il accepte bien l’idée qu’il l’est aussi. Après tout, la géographie, comme on l’a dit souvent au café géo, n’est pas la propriété des géographes.

Gilles Fumey pose tout de suite la question : « Comment en êtes-vous venus à l’analyse des familles ? »

Emmanuel Todd explique que concernant la famille, ce sujet lui est tombé dessus un peu par hasard. Quand il était étudiant, ce qui le passionnait c’était la démographie historique (travaux de Jacques Dupâquier) et qu’il aimait beaucoup la statistique. Emmanuel Le Roy Ladurie l’a envoyé à Cambridge pour travailler avec Peter Laslett qui lui demande d’étudier des listes d’habitants de Longuenesse, un village du Pas-de-Calais à la fin du XVIIIe siècle. Il fallait calculer le réseau de parenté en combinant la reconstitution des familles faite avec le registre paroissial et la liste d’habitants pour calculer une densité des réseaux de parenté. Puis Emmanuel Todd explique avoir été pris par le « démon du comparatisme », et avoir travaillé notamment sur des familles toscanes, du sud de la Suède et de Bretagne. « Quand on parle de système familial, les gens pensent immédiatement à leur famille, à une relation verticale. Mais il y a souvent un malentendu. » En vérité, Todd concède être arrivé tardivement à une définition satisfaisante de ce terme, qu’il a émise dans son dernier ouvrage (cf : Le Mystère français, 2013 avec Hervé Le Bras) : un système familial, ce sont des familles qui échangent des conjoints sur un territoire. Le système familial présuppose l’existence de valeurs communes à des familles sur un territoire. Si l’on pense en termes de modèle familial, E. Todd évoque son propre exemple familial en affirmant avoir vécu dans un système nucléaire égalitaire, étant né à Saint-Germain-en-Laye. Son système familial relève donc de celui de ce territoire.

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Les mondes du froid

Café géo « Les mondes du froid », mardi 15 octobre 2013 de 20h30 à 22h30 au Café de Flore.

Béatrice Collignon, Professeure de géographie à l’Université Bordeaux 3
Martin de la Soudière (EHESS), Ethnologue « du dehors », membre fondateur du Centre de recherche sur la perception du climat
Martine Tabeaud, Professeure de géographie à l’Université Panthéon Sorbonne – Paris 1

Le café est animé par Claudie Chantre.

Le café de ce soir est consacré à la nouvelle question du programme des classes préparatoires littéraire Ulm en géographie : « les mondes du froid ».

Claudie Chantre présente la question et rappelle toutes les représentations qui sont associées à ces mondes du froid : des espaces périphériques, immobiles, … Le pluriel formulé dans le programme souligne une plus grande complexité, entre les espaces en altitude, les déserts, les lieux où l’on va subir une saison, les moments où l’on perçoit le froid, reliant la question à une dimension temporelle. Il faut croiser le temps avec le temps qui passe… Des espaces aussi souvent vus comme répulsifs et en pleine perturbation, avec le « réchauffement » ou plutôt le changement climatique. Ainsi, ce serait aussi des mondes dynamiques qui disparaitraient, un dernier eldorado auquel on s’accrocherait ou dont on voudrait s’emparer des richesses.

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La Chine et ses périphéries de l’Ouest (Tibet, Xinjiang)

Compte rendu du Café Géo du 24 septembre 2013

Introduit et animé par Daniel Oster

Invités :
Françoise Robin, tibétologue, Professeure à l’INALCO
Alain Cariou, spécialiste du Xinjiang, Maître de Conférences en géographie à l’Université Paris-Sorbonne – Paris IV)

Pour ce café de rentrée, Maryse Verfaillie accueille l’assemblée en rappelant les activités de l’association des Cafés géographiques. Comme à l’accoutumée, ce premier café de l’année est consacré au thème du Festival International de Géographie de Saint-Dié, dont le thème et le pays invité, et c’est une nouveauté, ne font qu’un : la Chine. Daniel Oster introduit ainsi le sujet du jour face à une très dense assemblée. Rarement le Flore a été si rempli ! La Chine attire du monde… en tant que « grand émergent », deuxième puissance économique de la planète, ce pays connaît une forte croissance mais aussi des tensions et des difficultés.

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Les géographes et la guerre d’Algérie

Café géo : “Les géographes et la guerre d’Algérie”, avec Florence Deprest (auteure de Géographes en Algérie 1880-1950, Belin) et Armand Frémont (auteur de Algérie El Djazaïr, carnets de guerre et de terrain d’un géographe), le mardi 18 décembre 2012, de 19h30 à 21h30, au premier étage du Café de Flore, 172 bvd Saint Germain, 75006 Paris, M° Saint-Germain.

Présentation par Michel Sivignon,

Animé par Florence Deprest, Professeure à Paris 1 Panthéon-Sorbonne et par Armand Frémont, recteur de Grenoble puis de Versailles.

Compte rendu de : Judicaëlle Dietrich

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Tropismes balnéaires

63ème café de géographie de Mulhouse
Jérôme Lageiste
Maitre de conférences à l’université d’Artois

Mardi 12 février 2013
Café l’Avenue Mulhouse

Le tourisme s’exerce – pas exclusivement, mais majoritairement – sur des espaces conduisant à une orientation vers la nature.  Les littoraux – combinaison des éléments primaires : plage, mer, soleil – font l’objet d’un véritable tropisme impérieux s’exerçant de date ancienne et dans divers régions du monde.

Comment appréhender cet attrait pour les littoraux ? Qu’est-ce qui conduit des légions individus vers les littoraux ?

S’agirait-il d’une phénoménologie particulièrement expressive de cet espace ?

Dans une démarche géographique assurément subjective, plaçant l’individu au centre de nos préoccupations, il s’agira ici de s’intéresser à l’intimité que chacun entretient avec les éléments, à ses affects, de comprendre le sens de cette topophylie.

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Les Alpes, un paysage de carte postale ?

affiche-café-laslazCafé géographique « Les Alpes, un paysage de carte postale ? », animé par Bénédicte Tratnjek, avec Lionel Laslaz (géographe, Université de Savoie), le jeudi 11 octobre 2012 au Bar Thiers (54 rue Thiers, Saint-Dié-des-Vosges) à 19h30.

Le 11 octobre 2012, à 19h30, à Saint-Dié-des-Vosges, les Cafés Géographiques accueillent Lionel Laslaz, maître de conférences à l’Université de Savoie, à Chambéry pour un café géographique sur « Les Alpes, un paysage de carte postale ? ». Spécialiste des espaces protégés et notamment dans les Alpes, différents ouvrages qu’il a publiés circulent dans la salle. Bénédicte Tratnjek précise comment l’idée d’organiser ce café géographique est née : après les comptes rendus de lecture de plusieurs ouvrages de Lionel Laslaz (dont le superbe La Meije, un haut lieu alpin, malheureusement épuisé), les Cafés géographiques ont accueilli sur le site une « Carte postale du Mont Blanc ».Comment ne pas revenir, pendant une édition du Festival international de géographie consacrée aux paysages, sur ces paysages, qui, pour beaucoup d’entre nous évoquent un paysage de carte postale, un paysage de tourisme, un paysage de loisirs, et même un paysage de légendes. Mais, pour les habitants, les Alpes sont aussi un espace de vie, un espace de travail, un espace de conflits[1]. Derrière la carte postale, quels paysages ?

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La géographie au collège et au lycée : une exception française ?

Compte rendu du Café géo du 23/04/2013

Introduit et animé par Daniel Oster

Invités :
François Louveaux, Doyen du groupe histoire-géographie de l’Inspection Générale ;
Corinne Glaymann, Inspectrice de l’Education Nationale – Enseignement Général de l’Académie de Créteil ;
Christian Grataloup, Professeur des universités de l’Université Paris 7-Denis Diderot.

Introduction de Daniel :
Un Café géo à Lille en janvier dernier avec Xavier Leroux a traité de la géographie dans l’enseignement primaire. Il est peut-être dans l’air du temps de faire le point sur la géographie scolaire. La discipline a connu des avancées incontestables sur les contenus comme sur les méthodes. Mais en même temps des menaces la fragilisent comme la concurrence d’autres disciplines telles que les SVT, les SES, la baisse des horaires d’enseignement, et le fait que la géographie est aujourd’hui majoritairement enseignée dans le secondaire par des historiens. L’ « exception française » tient au couple histoire-géographie qui n’existe pas ailleurs et dont le caractère obligatoire du primaire au lycée, y compris aux examens nationaux est également unique au monde.
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