A cheval entre la Pologne et la Biélorussie, la forêt de Białowieża est la dernière grande forêt primaire d’Europe. Cette forêt exceptionnelle d’une beauté rare, peuplée de conifères et de feuillus sur plus de 141 000 hectares, est une forêt proche de l’état naturel, comme si l’homme n’y était jamais intervenu. Installée sur la ligne de partage des eaux entre la mer Baltique et la mer Noire, elle est protégée depuis le XIVe siècle. Aujourd’hui, ce sanctuaire de biodiversité (quelque 900 bisons y vivent en liberté) est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et dans le réseau des espaces naturels protégés Natura 2000. Pourtant, depuis l’arrivée au pouvoir du PiS (Droit et Justice) en 2015, la forêt de Białowieża est devenue l’objet d’une pomme de discorde entre Varsovie et Bruxelles en même temps qu’un symbole du repli identitaire de la Pologne.
Le 1er février 2013 en soirée, l’établissement « le 9 bis » a accueilli le premier Café géographique stéphanois. Cette manifestation marquait la fin d’une journée d’étude dédiée à la géographie des frontières1, et invitait à une réflexion au-delà des salles de conférences et des rassemblements organisés, autour de la question suivante : peut-on souhaiter la disparition des frontières ? Animé par François Arnal (professeur en Lettres Supérieures au Lycée Claude Fauriel), ce café géo clôture un débat plus vaste consacré à la géographie et à la géopolitique des frontières : « Les frontières et les espaces frontaliers : objet d’étude géographique et géopolitique ».

