Entre local et global, les banlieues américaines et la financiarisation

Le 5 février 2015, les Cafés géographiques de Chambéry-Annecy accueillent Renaud Le Goix, professeur de géographie à l’Université Paris VII Diderot. Au milieu des super-héros et dans l’ambiance chaleureuse du Café Librairie BD Fugue d’Annecy, ce géographe spécialiste des États-Unis va expliquer comment son terrain d’étude a été saisi par la finance. Dans le cadre d’un programme de recherche qui commence en 2007 (http://www.parisgeo.cnrs.fr/spip.php?article39&lang=fr), il a rapidement constaté les transformations brutales dues à la crise financière sur les 2000 lotissements de son corpus d’étude. De manière extrêmement limpide, Renaud Le Goix va expliquer les interactions entre les acteurs privés et les acteurs publics, les jeux d’échelles et l’ensemble du processus de crise qui ont eu des répercussions majeures sur les banlieues des villes américaines.

« Entre local et global, les banlieues américaines et la financiarisation » Renaud Le Goix, Café Libraire BD Fugue, Annecy, le 5 février 2015

« Entre local et global, les banlieues américaines et la financiarisation »
Renaud Le Goix, Café Libraire BD Fugue, Annecy, le 5 février 2015

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Les commerces dans le centre des villes

Retrouvez le café géographique de Reims du mercredi 17 décembre « Les commerces dans le centre des villes »avec Nathalie Lemarchand (professeur de géographie à l’Université Paris 8) et Danielle Fancony (présidente de l’association de commerçants « Reims qui pétille »), en vidéo.

https://podcast.univ-reims.fr/videos/?video=MEDIA150219133338862

« En rang, en cercle, assis ou debout ? » Prendre place dans la classe et dans l’école : géographie des espaces scolaires

Le 25 février 2015, les Cafés Géo de Lyon accueillent Pascal Clerc, maître de conférences HDR à l’ESPE de Lyon et chercheur dans l’Équipe EHGO – UMR 8504 Géographie-Cités, et Muriel Monnard, doctorante au Département de géographie et environnement de l’université de Genève et l’Institut Universitaire de Formation des Enseignants (IUFE) de Genève. Dans cette présentation à deux voix, chaque intervenant précise pour débuter pourquoi ils se sont intéressés aux espaces scolaires. Pascal Clerc s’intéresse à ces questions en tant qu’ancien élève, en tant qu’enseignant et en tant que géographe. Il note que souvent, sans y attacher d’importance, les enseignants s’adaptent à toutes les configurations spatiales de salle de classe. Conscient de l’importance de notre rapport à l’espace, des spatialités, des géographicités, il a alors commencé à bouger son mobilier dans ses classes avec les étudiants. Il constate qu’en France cette question des espaces de la classe n’a pas encore été assez travaillée. Muriel Monnard voulait travailler à l’interface entre sciences de l’éducation et géographie. Elle s’intéresse à ces moments et à ces espaces de cohabitation imposés. Le secondaire est pour elle le lieu d’une mixité, quand le primaire est davantage fonction du lieu d’habitation. Elle travaille sur les sociabilités et les rapports de pouvoir dans le collège. Elle s’intéresse à l’espace vécu, notamment à travers la cartographie subjective. Elle travaille plutôt dans les espaces de l’entre-deux, entre les salles de classe que sont la cour ou le couloir. Deux points de vue complémentaires sur les espaces scolaires sont donc présentés : le premier se centre sur la classe quand le second étudie plutôt le hors classe au sein des établissements.

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Le Sahara, un enjeu du temps présent 

Compte-rendu  café géographique de Saint-Brieuc 
16 janvier 2015 

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Marcel Cassou, polytechnicien, connaît bien le Sahara qu’il parcourt régulièrement depuis de nombreuses années (1969, ascension de la Garet el Djenoun ; 1971, traversée du désert du Tanezrouft  en solitaire). De 1973 à 1980, il dirige une action humanitaire pour venir en aide aux Touaregs du Niger victimes de la sècheresse. Il a publié plusieurs livres sur le Sahara et reste un observateur vigilant de tout ce qui s’y passe.

Ce café géographique « Le Sahara, un enjeu du temps présent » est d’une brûlante actualité en ce début d’année 2015.

De l’Afrique à l’Asie, d’immenses territoires sont aujourd’hui contrôlés par l’islamisme radical déstabilisant des régions entières et ayant des répercussions dans les démocraties occidentales. C’est le cas d’une grande partie du Sahara sous contrôle de l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).

Notre intervenant va nous donner ce soir, quelques pistes de réflexion pour mieux comprendre la complexité de cet immense espace pris entre des intérêts contradictoires.

Il se propose de définir le Sahara, à travers ses données naturelles, son histoire et son peuple, le peuple Touareg, ce qui lui permettra  de cerner l’enjeu de cet immense désert.

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Vins, fromages et pain, un mariage à trois hautement géographique en France

Gilles Fumey
Compte rendu du café géographique de Chambéry-Annecy – 21 janvier 2015 au Café du Beaujolais

Les Cafés géographiques de Chambéry-Annecy ont été inaugurés le 21 janvier avec un sujet fédérateur : « Pain, vins, fromages : pourquoi la France aime ce mariage à trois ? ». La gastronomie française est donc à l’honneur. Gilles Fumey, professeur de géographie à l’Université Paris-Sorbonne et spécialiste de l’alimentation, présente le thème de cette première soirée. Il est le fondateur des Cafés géographiques à Paris et de leur réseau internet et il lance la formule à Chambéry devant un public nombreux et passionné, dans un lieu prédestiné : le Café du Beaujolais.

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Pain, vins, fromages : pourquoi la France aime ce mariage à trois ? G. Fumey Café le Beaujolais, le 21 janvier 2015

 

Géographie et alimentation se retrouvent autour d’une question simple : comment et pourquoi manger, c’est faire de la géographie ? En effet, les produits de nos assiettes sont marqués par la géographie dès les toponymes qu’ils empruntent aux territoires, et en particulier nos fromages : l’Abondance, c’est le Val d’Abondance, le Comté, c’est la région de Franche-Comté, le Roquefort c’est le village de Roquefort. Avec le vin et le pain, on aurait tendance à confiner le fromage, bien plan-plan, dans la géographie de l’alimentation. Mais ces trois produits sont bien plus que des aliments et ils sont directement géopolitiques : le pain, d’abord, pour parer aux crises alimentaires dans le passé de la France, le vin pour l’économie locale, la santé bien sûr (l’Arboisien Pasteur a vanté le vin comme « la plus saine des boissons ») et, enfin, le fromage à la base des économies agricoles de montagnes moyennes. Ils sont également producteurs de représentations et créateurs d’identités des territoires. Les fromages d’été sentent bon les prairies et les alpages fleuris alors que ceux d’hiver évoquent le foin sec et les étables, la légère acidité des caillés ; les bouteilles seraient, pour J.-R. Pitte qui a écrit sur elles, à l’image des habitants, si celle de Bordeaux semble « droite comme un protestant sortant de l’office, celle de Bourgogne a les épaules basses, une forme plus paysanne ». L’alimentation est ainsi un outil pour se désigner, pour se distinguer à la fois dans l’espace et par rapport aux autres. C’est ce souci de distinction qui se retrouve dans les différentes labellisations et appellations (Appellation d’Origine Contrôlée, Indication Géographique Protégée).

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Nord / Sud, une représentation dépassée de la mondialisation ?

Café Géo du 14 janvier 2015
« Nord / Sud, une représentation dépassée de la mondialisation ? »
Par Christian Grataloup

Pour ce premier Café géo de 2015, nous accueillons Christian Grataloup, professeur de géographie à l’université Paris-Diderot, qui se fait une joie de retrouver ses racines lyonnaises pour l’occasion. Spécialiste de géohistoire et membre de l’UMR Géographie-Cités, il est l’auteur notamment de L’invention des continents (2009) et d’une Géohistoire de la mondialisation (2010) et vient de diriger avec Gilles Fumey, la publication de l’Atlas Global (paru en novembre 2014).

Il nous propose aujourd’hui de revenir sur la star des manuels scolaires d’histoire-géographie : la fameuse limite Nord / Sud. Cette ligne, construction historique de la fin du XXème siècle, instaure une vision binaire du monde (les pays riches sont au Nord et les pays pauvres au Sud) qui est aujourd’hui largement dépassée mais qui n’en est pourtant pas moins toujours abondamment utilisée. Se pose la question de savoir comment une inégalité économique et sociale a fini par être nommée par des points cardinaux. Christian Grataloup dresse en trois parties une histoire et une explication de ce concept. C’est lorsqu’il enseignait, récemment, à Sciences Po Paris que l’idée lui est venue : et si tout cela n’était justement qu’une histoire de café ?

Préambule

1980 : Voilà la date de naissance de l’expression Nord / Sud dont la paternité revient au chancelier allemand Willy Brandt qui présidait alors la Commission indépendante sur les problèmes de développement international qui publie à cette date le rapport « Nord / Sud : un programme de survie » (pour plus de précisions se référer à Vincent CAPDEPUY, (2007), « La limite Nord / Sud », Mappemonde, n°88) L’émergence de cette expression est concomitante de la généralisation de l’emploi du terme « mondialisation ». Avec l’expression « Nord / Sud », des termes spatiaux se substituent aux termes temporels qui accompagnent un processus de transition (tels que développé / sous-développé).

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Le Moyen Orient, épicentre de l’arc de crises

Le Moyen Orient, épicentre de l’arc de crises
Fabrice Balanche
Festival Vagamondes La Filature
Samedi 17 janvier 2015
Café de géographie de Mulhouse

Ce sujet est au cœur d’une actualité brûlante, qui nous rattrape et met en lumière les responsabilités de la politique étrangère de la France dans le drame de Charlie hebdo.

Moyen-Orient, Proche-Orient ou MENA ?

Il convient pour bien comprendre de préciser certaines notions.

Quelle différence entre Moyen-Orient et le Proche-Orient ?

Je pense que la meilleure définition est celle de Winston Churchill.

  • Le Proche-Orient, c’est le Maghreb plus l’Égypte et la Syrie
  • Le Moyen-Orient : c’est la péninsule arabique et l’Iran
  • L’Orient : le monde indien
  • L’Extrême-Orient : la Chine et le Japon

Pour les Français, le Proche-Orient, c’est le Levant : la façade méditerranéenne de la péninsule arabique : Syrie, Liban, Égypte, Israël

En fait, la région n’existe pas, c’est une notion géopolitique qui dépend de la puissance dominante dans le monde qui la détermine.

Le terme « Middle East » des Etats-Unis s’est imposé longtemps, élargi depuis les années 2000 au MENA ; Middle East North Africa. Un arc s’étendant du Pakistan à la Maurétanie, régions qu’ils entendaient dominer alors que Churchill se focalisait sur la région allant du Caire à l’Inde.

La notion de Proche-Orient n’est plus utilisée qu’en France, parfois en Espagne, en Italie et souvent restreinte au conflit Israël-Palestine

L’AFPAK, la zone Afghanistan- Pakistan est une « sous-zone » pour les Etats-Unis qui cherchent à en dissocier les conflits qui contribuent cependant à désorganiser l’ensemble de la région

Le Maghreb, plus proche de l’Europe, appartient au monde arabe et musulman. Il obéit à des problématiques différentes, éloignées de celles dominantes en Israël, Palestine, Arabie saoudite ou Iran. Les Maghrébins migrent davantage vers l’Europe que vers les Pays du Golfe. Pourtant, ces pays qui ensemble ont une puissance égale à la Chine, sont le centre géo économique de la région. Puissances rentières, ils sont engagés politiquement. Le Qatar soutient des mouvements extrémistes comme les Frères musulmans en Égypte, Nahda en Tunisie, il héberge et finance le Hamas, organisation considérée comme terroriste par les Etats Unis et l’Union Européenn, contrairement aux dires de Laurent Fabius. Le Qatar surenchérit car il est en lutte avec l’Arabie saoudite pour le leadership de la région et ils s’affrontent en Syrie à travers des mouvements radicaux opposés.

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La ville et son agriculture : « retour vers le futur »

Compte-rendu du Café géo de Montpellier – le 13 janvier 2015 au Café Riche.

Ce Café Géo a permis au public de rencontrer Nicolas Rouget, maître de conférences à Valenciennes, spécialisé dans la géographie rurale. Il a réalisé son doctorat sous la direction de Jean Paul Charvet, géographe et professeur émérite de Nanterre-Paris X, spécialiste de ce même domaine. A cette occasion, Nicolas Rouget a eu la possibilité de nous présenter une partie de son travail et a abordé le sujet de l’agriculture à travers le prisme de nos sociétés actuelles.

La ville et son agriculture : « retour vers le futur » est une approche des projets actuels touchant à la ville et à l’agriculture. Le cœur de la problématique est selon lui « la réactualisation des liens ville-campagne ». Pour ce faire, Nicolas Rouget s’est servi d’une étude de cas, la métropole lilloise et ses projets périurbains ; le Nord-Pas-de-Calais étant en effet une zone d’étude privilégiée où se mêle une forte urbanité, de fortes densités démographiques – quatre millions d’habitants – mais également un lien très étroit entre la ville et l’agriculture notamment dans les bassins miniers de cette région. Le conférencier insiste sur « la symbiose entre l’agriculture et les activités humaines » présente sur ce territoire mais aussi sur la nécessité de changer l’image de ce pays noir qui, force est de constater, est en pleine reconversion. Le dernier aspect qui fut évoqué est celui de Lille, métropole qui s’intéresse à ces liens ville-campagne dans l’optique d’une préservation de l’espace naturel qui relie le cœur de l’agglomération à son bassin minier.

Au terme d’une seconde révolution agricole et de la période des Trente Glorieuses, la ville s’est désolidarisée de la campagne. En 1981 par Philippe Violier qui, dans sa thèse, aborde l’agriculture mais seulement sous l’aspect de sa résistance ou de sa dépendance à la ville. En 1992, Bruno Bonduelle publie un ouvrage intitulé Lettre aux 86 maires de Lille dans lequel il dénonce la concurrence entre les communes qui composent la métropole de Lille. Ce qu’il propose est un processus qui se base sur des modèles existants tels que ceux de Cologne, Copenhague ou des villes hollandaises : il s’agit de faire de Lille une grande métropole  »verte » du Nord. Mais Bonduelle ne voit pas en l’agriculture une solution.

Nicolas Rouget a abordé cette problématique en suivant trois axes à commencer par une contextualisation et une présentation des enjeux, puis une analyse des projets agricoles et paysagers actuels, pour terminer sur l’argument de proximité dont s’emparent des professionnels de la grande distribution.

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La planète financière du global au local

Café géo au café de Flore, Paris, lundi 3 novembre 2014
Avec Gunther Capelle-Blancard, professeur d’économie à Paris 1, responsable du Master Recherche Banque et Finance et Renaud Le Goix, professeur de géographie à Paris-Diderot, UMR Géographie-cités.

Quel plaisir que d’écouter un café géo sur la finance ! Sujet ardu s’il en est, qu’on préfère en général laisser aux économistes et aux financiers. Sujet qu’on a tendance à analyser de haut, de très haut même, ne voyant que des flux de capitaux à la surface du globe, et oubliant un peu trop vite que le capital est certes mobile mais qu’il doit aussi s’immobiliser (s’investir) ici et là, tout en conservant sa liquidité. Ce mouvement et cette dialectique mobilisations de capitaux / immobilisations / remobilisations ne peuvent se comprendre sans une analyse fine de leurs espaces, de leurs localisations et de leurs circulations.

Si les capitaux sont mobiles, ils devraient circuler partout ! Alors comment se fait-il que la finance globale demeure concentrée dans un tout petit nombre de places financières mondiales ? Si les capitaux s’immobilisent, s’investissent ici et là, est-ce à dire que le plus quotidien de nos vies est aussi financiarisé ? Nos maisons ou appartements, nos emprunts, nos dettes, les produits que nous consommons peuvent en fait être tous parties prenantes d’une géographie de la finance qu’on aborde à tort de loin et de haut, alors qu’elle nous concerne au premier chef ! Le titre de l’ouvrage de P Langley (2008) est du reste éloquent : The Everyday Life of Global Finance : Saving and Borrowing in Anglo-America [La vie quotidienne de la finance globale : épargner et emprunter dans le monde anglo-américain].

La géographie de la finance est un champ plus que labouré dans la géographie anglophone, notamment depuis les travaux de David Harvey qui cherche depuis des décennies à spatialiser la théorie de Marx (The Limits to Capital, 1982), comme le rappelle avec humour son interview en forme de dessin animé sur la crise du capitalisme, disponible sur Thersa.org). Dans la géographie francophone, c’est beaucoup moins le cas, la géographie financière étant fort peu développée. D’où l’intérêt d’un tel café géo !

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La Bretagne demain: quels enjeux, quels territoires pour agir?

Compte Rendu du café géographique de Saint-Brieuc
21 novembre 2014

 

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Florence Gourlay est maître de conférences à l’Université de Bretagne-Sud (Lorient). Elle est responsable du master « Aménagement et Développement des territoires maritimes et littoraux ». Ses travaux de recherche portent sur la recomposition des territoires dans un contexte de mondialisation. Ses territoires de recherche sont essentiellement le pays de Lorient et la Région Bretagne. Elle est l’auteur, avec Ronan Le Délézir, lui aussi maître de conférences à l’Université de Bretagne-Sud, d’un ouvrage « Atlas de la Bretagne, les dynamiques du développement durable » dans la collection autrement.

Notre intervenante se propose à partir du sujet « La Bretagne demain : quels enjeux, quels territoires pour agir ? » de mener, non pas un exercice de prospective mais une réflexion sur l’intégration par les territoires bretons des logiques de la société-monde contemporaine.

Demain, c’est une projection d’éléments présents que l’on considère aujourd’hui comme potentiellement structurant dans un avenir plus ou moins proche. Ainsi en est-il,  par exemple, du changement climatique avec pour conséquence l’élévation du niveau de la mer  et la nécessaire adaptation des sociétés. Demain, c’est un probable mais aussi un possible, une perspective qui interpelle, qui mobilise, qui suggère une possibilité d’actions. Demain est en quelque sorte un système complexe d’atouts, de contraintes et d’opportunités.

Transition énergétique, crise systémique mais aussi développement durable, termes qui nous sont familiers…reflet d’un des paradoxes de notre époque, celui d’avoir l’ambition de construire des politiques du durable dans une période de mutation, ce qu’Edgar Morin appelle des antagonismes complémentaires, c’est-à-dire des phénomènes qui pris séparément s’opposent mais qui participent à une même dynamique.

Les territoires, eux aussi peuvent relever d’antagonismes complémentaires (métropolisation/décentralisation, uniformisation/différenciation…)

Trois questions se posent alors.  Quelle société demain? Quel projet de société? Quels territoires d’action pour la Bretagne ?

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