Beaucoup de monde au Café de Flore ce 22 mars. Il faut dire que le sujet, « l’Amazonie », est attractif et que son énoncé suscite la curiosité : « La forêt vierge d’Amazonie n’existe pas ». Membre du laboratoire Archéologie des Amériques du CNRS et de l’Université Panthéon-Sorbonne et Directeur de recherche au CNRS, Stéphen Rostain, notre invité, va déconstruire nos préjugés avec science et humour. (suite…)
La photographie est indispensable à l’archéologue pour rendre compte de manière fidèle ce qu’il exhume lors de ses fouilles. Mais, cette mémoire photographique doit nécessairement s’accompagner de relevés graphiques, de plans, de stratigraphies, de cartes de dispersion des vestiges et autres détails significatifs. J’ajoute un troisième volet à ces deux modes de l’image avec l’aquarelle, une technique moins rigide, plus apte à l’imagination et suscitant la liberté artistique.
[1] un récit vécu jusqu’à la mort et écrit entre juin 1949 et janvier 1950, Raymond Maufrais parvient à lier intimement recherche de l’absolu et géographie. Né à Toulon en 1926 et fils unique, il participe à 18 ans aux combats de la Libération. Durant l’après-guerre il voyage comme reporter dans les pays nordiques et part ensuite au Brésil se joindre à une expédition chez les Indiens Chavantes dans le Mato Grosso. Il rentre en France puis repart trois ans plus tard, en 1949, à 23 ans en Guyane française. Son carnet intime, miraculeusement retrouvé par un indien au cœur de la forêt amazonienne en Guyane française, est écrit sans recherche d’effets littéraires. La trame de ce récit est fondée sur une sincérité totale de l’auteur à l’égard de son périple, des peines, des échecs, mais surtout de ses découvertes géographiques et humaines. Motivé par la quête d’une nature vierge, et d’une « vie pure », son objectif était d’établir la jonction Guyane-Brésil par le fleuve Jari, en solitaire, à pied et en pirogue. Ce jeune explorateur rêvait de parvenir aux monts Tumuc- Humac encore inexplorés. (suite…)
Dans Aventures en Guyane