Discussions autour du Sacre de la nature

Le samedi 1er février, 10h – 12h30, Institut de Géographie

Avec Jean-Paul Amat, Étienne Grésillon, Vincent Moriniaux et Bertrand Sajaloli

 

Vincent Moriniaux, Jean-Paul Amat, Bertrand Sajaloli, Étienne Grésillon et Mélanie Le Guen. Photo de Jean-Pierre Némirowsky

 

Peu après sa sortie, l’ouvrage collectif Le Sacre de la nature (1) avait fait l’objet d’un compte rendu de Michèle Vignaux. Le samedi 1er février 2020, ses deux directeurs et deux de ses contributeurs sont venus discuter avec les participants invités par les Cafés géographiques, dont plusieurs agrégatifs de géographie travaillant la question « La nature, objet géographique » de leur programme. La séance a cependant suscité l’enthousiasme général, au-delà des seuls candidats au concours : chez chacun, le terme et le thème de la nature réveillent des souvenirs, imprègnent des représentations, posent des questions ou recèlent, au contraire, des réponses. La nature touche aussi les géographes de toutes ces façons, en plus de faire l’objet de réflexions et de débats dans plusieurs champs de la discipline, que les quatre intervenants partagent ce matin.

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Préparer la question « La nature, objet géographique » à l’agrégation externe de géographie avec les Cafés géographiques

Pour trouver les articles portant sur les autres questions au programme de l’agrégation externe de géographie (session 2019), vous pouvez visiter la page Préparer l’épreuve de géographie au CAPES externe d’Histoire-Géographie avec les Cafés géographiques.

 

Désir de pelouse, Place des Vosges, Paris, 14 avril 2013, Copyright © L. BOURDEAU-LEPAGE dans « Bien être en ville. Quand la nature est l’objet du désir des citadins », Cafés géographiques, Rubrique Les comptes rendus de Lyon, 15 novembre 2014

 

  • AMAT Jean-Paul, « Les forêts de la Grande Guerre », Cafés géographiques, Rubrique les Comptes Rendus, 13 janvier 2018.

http://cafe-geo.net/les-forets-de-la-grande-guerre-jean-paul-amat/

Le lien forêt/Grande Guerre bénéficie de l’intérêt récent de nos contemporains pour le patrimoine non seulement historique et culturel mais aussi biologique.

En mentionnant la Grande Guerre dans le titre, l’auteur donne des repères territoriaux – les forêts du Nord et de l’Est de la France – mais son travail porte sur trois périodes : le XIXème siècle où les forêts sont acteur de l’aménagement du territoire, les années 14-18 où les forêts sont acteur de la guerre, et l’après-guerre où la forêt est vectrice de cicatrisation.

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Les inondations méditerranéennes d’hier à aujourd’hui: dégâts et sinistrés

Débat animé par Nancy Meschinet de Richemond (Maître de conférences-HDR, UMR GRED, université Paul-Valéry-Montpellier III et IRD), le mardi 2 avril 2013 à 19h30 au café Riche

Dans une ambiance festive et chaleureuse, Caroline Calandras, Professeur en classes préparatoires au lycée Joffre de Montpellier, nous présente Nancy Meschinet de Richemond dont l’intervention porte sur les inondations méditerranéennes d’hier à aujourd’hui. L’exposé est enrichi d’un diaporama dont les photos, schémas et cartes viennent illustrer le propos.

Plan de l’intervention :

1. Une inégale répartition dans le temps et l’espace

1.1. Comment définir une inondation méditerranéenne ? exemples de 2002 et 1940

1.2. Des faits : l’irrégularité des crues

1.3. Types de répartition des dommages : inondations torrentielles et pluviales

2. Des inondations, témoins de l’hybridation Société/Nature

2.1. Une sous-représentation des inondations pluviales dans les archives

2.2. Des choix politiques de gestion du XVIIIe siècle qui se traduisent par une répartition des tâches entre l’Etat et les populations locales : à l’Etat la lutte contre les inondations importantes par débordement, aux villageois la lutte contre les inondations pluviales localisées

2.3. L’accroissement récent et massif des enjeux dans les zones à risque : (re)découvrir les vulnérabilités fonctionnelles

3. Faire face aux inondations : « l’indemnisation » témoigne des transformations de la société du XVIIIe siècle à nos jours.

3.1. Une indemnisation qui devient essentiellement financière

3.2. Du sinistré sujet du roi au sinistré citoyen, statut de l’aide

3.3. D’une perception empirique et globale à une approche plus théorique et sectorielle ?
Les inondations constituent un risque majeur sur le territoire national comme régional. En Languedoc-Roussillon, il est avéré pour 1132 des 1545 communes de la région et pour 25 % de la population.

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Espaces protégés : une nature sous cloche ?

Café Géo animé par Lionel LASLAZ, Maître de conférences en géographie à l’Université de Savoie, membre du Laboratoire EDYTEM – UMR 5204 du CNRS.

Ce Café Géo a eu lieu le mardi 13 novembre 2012 au Pré en Bulle – 9 Lices Jean Moulin, Albi.

Présentation problématique :

Ce Café Géo interroge la finalité des espaces protégés. Ont-ils encore, pour certains d’entre eux tout au moins, des missions exclusives et radicales de protection de l’environnement, excluant les activités humaines ? Les pratiques de déplacements forcés et de « déguerpissement » mises en œuvre dans certains Etats des Suds sont là pour rappeler cette réalité, trop souvent évincée sous le sceau reluisant de la protection de l’environnement. Ou ont-ils, pour partie, pris le chemin des logiques intégratives apparues dans les années 1980 ? L’émergence des procédures participatives, la reconnaissance des « communautés autochtones », les modalités d’une « gouvernance nouvelle » ont en effet aussi concerné les espaces protégés.

Cette présentation propose un état des lieux de la protection dans le monde, en insistant sur les différentes formes qu’elle revêt et les diverses catégories d’espaces protégés qu’elle sous-tend. Ensuite, la politique des espaces protégés est étudiée en France, à travers la multiplicité des outils et dans une perspective diachronique traduisant une ouverture croissante vers les sociétés modelant ces espaces de « nature » préservée. Néanmoins, les deux réserves intégrales existant en France rappellent une vision plus radicale à des fins de suivi scientifique : sont-elles éthiquement et socialement satisfaisantes ?

La compatibilité entre usages des espaces protégés et finalités de conservation, que cette dernière soit réglementaire (du type « parc national ») ou contractuelle (du type « parc naturel régional »), est au cœur des inflexions enregistrées durant les dernières années (chartes des parcs nationaux, depuis la loi du 14 avril 2006). Ce paradigme ne renvoie-t-il pas à deux « polarités contraires » qui le résumeraient à concilier l’inconciliable ?
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