C’est au retour d’un voyage en Ouzbékistan que Maryse Verfaillie retrace le rôle qu’a eu ce pays au cœur de l’Asie pendant plus de deux millénaires d’histoire.

Ce dossier s’intéresse aux « Terres », thème du Festival international de géographie de Saint-Dié en octobre 2024.

De gauche à droite, Jean-Arnault Dérens, Laurent Geslin et Daniel Oster, mardi 26 novembre 2024, au Café de la Mairie (Paris 3ème) (Photo Denis Wolff)
La salle du premier étage du Café de la Mairie (Paris 3ème) était comble mardi soir 26 novembre pour écouter deux éminents spécialistes des Balkans, Jean-Arnault Dérens (JAD) et Laurent Geslin (LG). Les intervenants, tous deux journalistes, notamment au Courrier des Balkans et pour de nombreux organes de presse (Le Monde diplomatique, Mediapart, etc.), auteurs de plusieurs livres sur la région des Balkans, étaient présents pour faire le point sur la situation de l’espace ex-yougoslave, trente ans après la dislocation de la Yougoslavie socialiste de Tito.
Mardi 17 décembre 2024, de 19h à 21h
Café de Flore, 172 Boulevard Saint-Germain, 75006 Paris (salle du premier étage)
Un certain nombre de géographes dessinent lors d’excursions sur le terrain ou de missions scientifiques. Certains en ont même fait une activité régulière, et en illustrent leur production. Mais cette activité demeure presque confidentielle. Beaucoup de dessins restent dans les tiroirs, n’ayant bénéficié que d’un regard furtif et admiratif des collègues qui jettent un coup d’œil sur le carnet. Rares sont les géographes qui comme Pierre Deffontaines en ont fait l’argument central d’un ouvrage (Petit Guide du voyageur actif, réed.1980 Presses d’Ile de France). Nous souhaitons sortir cette activité artistique et scientifique de cet anonymat.
En même temps les dessins géographiques qui ont illustré les publications de nos prédécesseurs méritent d’être revus (et relus comme on le fait dans les recherches sur l’épistémologie de la Géographie)
Il conviendra alors de distinguer le croquis fait par le géographe sur le motif ou d’après nature, du croquis d’après photographie qui fut beaucoup pratiqué aussi longtemps que l’appareil photographique demeura lourd et encombrant. Le croquis du géographe professionnel diffère aussi du croquis à usage pédagogique des manuels de l’enseignement primaire et secondaire, croquis le plus souvent supervisé et contrôlé par un géographe.
Le croquis à finalité géographique a changé de place au cours du temps. Les expéditions de découverte, de recherche scientifique, de conquête coloniale ont souvent été accompagnées par des artistes dessinateurs et ont produit des croquis qu’on peut considérer comme les premiers paysages géographiques, puisqu’ils avaient une finalité documentaire et qu’ils ont souvent été repris ensuite par les premiers ouvrages de géographie (cf les relations des voyages d’Alexandre von Humboldt ou les images de la géographie universelle d’Elisée Reclus,). Et les « pères fondateurs » de la science géographique, dans les écoles allemande, française, américaine, ont été parfois de bons dessinateurs sur le terrain.
A la fin du XIX° siècle, quand se met en place l’enseignement de la géographie dans sa forme moderne, les manuels sont illustrés de nombreux dessins ; les photographies sont rares, pour des raisons techniques, dont la qualité de l’impression et du papier. Puis les photos élargissent leur champ au détriment des dessins.
En même temps surgit avec Vidal de la Blache une géographie si soucieuse des paysages quelle en fait une des bases fondamentales de sa réflexion. La géographie est alors conçue comme une description raisonnée des paysages. Les paysages incitent au croquis. La prééminence de la géographie physique et à l’intérieur de celle-ci, la domination de la géomorphologie encouragent alors l’usage du dessin et du bloc-diagramme dont de Martonne se fait le chantre et le propagandiste.
Notre propos n’est pas de retracer une histoire du croquis géographique : cette histoire se construira d’elle-même chemin faisant. Elle est plutôt de sortir de l’oubli une pratique et de la raccrocher au devenir de la géographie, comme nous avons pu le faire par ailleurs pour la chanson des géographes. Enfin, la technique du croquis reste une pratique d’aujourd’hui et chacun des lecteurs peut proposer ses croquis, si leur esprit se raccroche à cette rubrique.
Les carnets de terrain illustré à la main gardent leur séduction : l’édition et les expositions en témoignent. Si l’appareil photo numérique est devenu un outil quasi indispensable, les perfectionnements technologiques de ce dernier, ne lui confèrent pas la puissance analytique d’un croquis de terrain qui trie et hiérarchise les éléments du paysage : et aide à comprendre le monde avec une feuille de papier et un crayon.
Remarques importantes :
*Le dessin de paysage (naturel, rural, urbain) proposé sur le site, sera accompagné d’un court commentaire, qui l’identifiera (auteur, date, lieu, site représenté, source) et le situera dans la production géographique de l’auteur en question : contexte, place du dessin dans l’analyse, dans l’illustration du texte, des faits décrits…, afin de le resituer dans la production générale de dessins géographiques.
*Chaque proposition devra se préoccuper des droits d’auteur et de reproduction de l’image sur le site des cafés géo : Les droits de l’auteur (propriété intellectuelle) séteignent 70 ans après sa mort (et jusque là leur édition dépend de l’autorisation des ayant-droit). Mais les droits de reproduction de l’image, liés à la source dont elle a été tirée (éditeur d’un ouvrage, musée, bibliothèque, archives, etc ) sont plus difficiles à connaître et souvent plus compliqués à obtenir.
Roland Courtot, Michel Sivignon
• Retrouvez également la liste des dessins du géographe

Michel Sivignon croqué par Roland Courtot au cours de l’excursion de géographie rurale en Thessalie en 2001 (Le Dessin du Géographe n°81, 2020)
Michel Sivignon a disparu au printemps dernier.
Parmi les multiples facettes de son œuvre de géographe, la rubrique « Le Dessin du Géographe » du site internet des Cafés Géographiques tient une place à part qui révèle un peu une face cachée de son talent. Par-delà une grande érudition, un souci de recherche des nœuds entre géographie, histoire et cultures, il prenait le dessin comme un moyen de développer une géographie spontanée (comme il l’a décrite dans un texte de Géographie Humaine de 2016).

Affiche officielle du FIG 2024 (adfig@ville-saintdie.fr)
Pour sa 35ème édition, le FIG, fondé par Christian Pierret, convie toujours les géographes et leurs amis à Saint-Dié pour le premier week-end du mois d’octobre. La thématique retenue cette année s’intitule sobrement « Terre » et le territoire à l’honneur est une chaîne de montagne, les Alpes.

P. Etienne au Café de Flore (octobre 2024)
Les Cafés géographiques reçoivent, ce mardi 15 octobre, Philippe Etienne, diplomate qui a exercé sa carrière dans plusieurs villes européennes (Belgrade, Bonn, Moscou, Bruxelles, Bucarest) avant d’être nommé ambassadeur de France aux Etats-Unis de 2019 à 2023. Il a donc une bonne connaissance des deux mondes qui se font face de part et d’autre de l’Atlantique nord et de l’évolution de leurs relations, dans un contexte international dangereux et complexe (terrorisme, transition climatique…). 80 ans après la Libération, la guerre en Ukraine a ramené l’Europe dans un monde brutal alors que l’U.E., fille de la IIe Guerre mondiale, était censée lui apporter paix et prospérité « éternellement ». Comment aujourd’hui nos démocraties peuvent-elles défendre nos valeurs ? (suite…)
Pour la majeure partie des touristes qui choisissent les eaux arctiques et péri-arctiques comme destination de croisière, l’attraction majeure est la rencontre des ours, baleines, phoques…qui ont émerveillé leurs albums d’enfants. On y admire encore la beauté des icebergs qui captent la lumière du soleil couchant. Mais il y a aussi des hommes qui sont venus par voie de terre ou par bateaux, quelques millénaires avant notre ère. ou plus récemment, s’installer sur ces rivages où l’hiver amène le blizzard et des températures très basses. C’est à eux que nous nous intéresserons en revivant notre périple, de la côte occidentale du Groenland au territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon.
La forte poussée de l’extrême droite en Europe conduit à s’interroger sur les ressorts communs à la montée de ces partis.
C’est devant une assistance nombreuse que Béatrice Giblin (BG), une habituée de nos cafés, a inauguré la nouvelle saison 2024-25 ce 24 septembre. Professeure émérite des Universités, géographe et géopolitologue, BG a fondé l’Institut francais de géopolitique (IFG). Elle dirige depuis 2006 la revue Hérodote, succédant à son maître Y.Lacoste avec qui elle s’est intéressée dès 1986 au Front National (FN) devenu en 2018 Rassemblement National (RN) non pas du point de vue sociologique ou politique mais du point de vue de son implantation géographique, en s’efforçant de faire varier le niveau d’analyse par différentes échelles. Le premier canton à élire un candidat du Front national (FN) était dans les environs de Marseille en 1982.
