Café Géographique de Paris (Flore) du 29 septembre 2015, avec Fabrice Argounès.

Joseph Viney nous dit le plaisir d’accueillir un spécialiste de l’Océanie, qui travaille au croisement de la géographie et de la science politique : Fabrice Argounès.

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Fabrice Argounès commence le café en rappelant combien la distance à l’Europe a construit la nation australienne. Pensons à sa population, massivement venue d’Europe, à la « tyrannie de la distance » de cet État-continent aux antipodes de la métropole britannique, aux relations très étroites avec Londres puis New York. Que cela ne fasse pas oublier que l’Australie a un environnement proche, qui constitue à la fois un relais de croissance et un espace redouté. L’Asie et l’Océanie sont LES voisins de l’Australie, certainement plus que ne le sont l’Occident européen ou nord-américain. Le planisphère Downunder est éclairant à ce sujet. Samuel Huntington présente dans son Choc des civilisations un monde de divisions, où il présente l’Australie comme un pays déchiré, malgré son appartenance à l’Occident dans son découpage.

C’est aussi le pays de la liminalité (Higgott, Nossal, 2005), du passage d’un monde à un autre, entre histoire occidentale et géographie asiatique. En effet, le pays vit d’un partage entre d’une part l’histoire d’un empire britannique, du Commonwealth, de l’ANZUS (Alliance en 1951 avec les États-Unis et la Nouvelle-Zélande), de l’anglosphère, des Nords, et de l’Occident et d’autre part des espaces d’appartenance : l’Australasie, l’Océanie, le Pacifique, l’Asie-Pacifique, l’Indo-Pacifique, l’hémisphère Sud.

Par cette histoire se trouvent des lieux de mémoire hors sol, à l’image du monument australien du souvenir à Londres pour les deux guerres mondiales. La construction de la nation australienne s’est faite au début du XX° avec la participation aux guerres impériales britanniques (Boers en Afrique du Sud, Boxers en Chine) et surtout les deux guerres mondiales. 6 000 Australiens se sont récemment déplacés à Villers-Bretonneux pour commémorer le sacrifice des soldats australiens venus stopper l’offensive des troupes allemandes qui cherchaient à prendre Amiens en avril 1918.

Le ministre australien des Affaires étrangères indiquait en 2006 que son pays, membre du G20, est la 13e économie mondiale entre l’Inde et la Corée du Sud. Bien sûr, face à la Chine, l’Inde, les États-Unis ou l’Europe, l’Australie apparaît comme une simple puissance moyenne et régionale.

Une attractivité multiple

L’attractivité du pays est certes touristique, même si le Louvre attire plus de touristes internationaux que le pays ! Se rappeler la carte Explore Australia et les petits films There is nothing like Australia. L’opéra de Sydney sert d’icône du pays. Les villes du pays sont agréables à vivre : 4 villes sur les 10 premières mondiales sont australiennes dans certains classements ! Le pays se présente aujourd’hui comme multiculturel. Mais attention, 82% des migrants nés à l’étranger vivent dans les 8 principales villes du pays. D’où le paradoxe d’un pays immense mais essentiellement urbain : 23 millions d’habitants dont 4 millions à Sydney et autant à Melbourne ! 40% de la population vivent dans les deux métropoles. 90% de la population vit à moins de 20 km du littoral. L’Australie multiculturelle, elle, est dans les villes. Le mythe du bush doit être revisité à l’aune de l’immensité des distances. La distance Perth-Brisbane équivaut à Paris-Téhéran ! Sydney-Perth : 3 900 km. Sydney-Melbourne : 877 km. Le bush sert de lien identitaire entre des villes au fonctionnement insulaire. Crocodile Dundee, Australia : tous ces films ont l’idée que les vrais Australiens vivent dans le bush. Ils ne sont en fait que 5%. Un guide aborigène vous accueille dans les petits films promouvant le bush profond. Mais sur 8 à 10 millions de touristes par an, moins de 400 000 vont à Ayers Rock. Pour l’essentiel, ils vont à Sydney. Quand il n’est pas urbain, le tourisme est littoral face à la grande barrière de corail.

Le pays jouit d’une incontestable attractivité économique et migratoire. L’Australie bénéficie de l’idée qu’on y peut trouver un emploi très vite, avec à peine 6% de chômage. C’est l’image des possibles : le magazine Géo avait sorti le numéro Le nouveau rêve d’ailleurs sur l’Australie. L’Australie n’a jamais attiré autant de Français : 20 000 Français enregistrés, plus qu’au Japon, en Inde ou en Thaïlande ! Avec les non enregistrés : 80 000 français tout compris, contre 210 000 aux États-Unis. En proportion et malgré la distance, l’Australie attire assurément, et notamment la jeunesse.

L’Australie a une problématique avec les migrants, comme en témoignent les petits films du Department of Immigration and Border Protectio « No way : you will not make Australia home ». Pensons à la frontière avec la mer de Timor, franchie par des bateaux qui d’habitude sont repoussés sur vers les eaux indonésiennes. L’Australie a une politique est très dure pour les migrant (2013 : 20000 réfugiés, 300 navires) et passe des accords pour renvoyer les migrants au-delà de ses eaux. Les îles Manus et Nauru sont utilisées pour l’extraterritorialisation des réfugiés. Une loi de 2004 a retiré des droits à Christmas Island (île australienne) pour ne pas que les migrants arrivant sur cette île se croient déjà en Australie !

Le chiffre des réfugiés est faible par rapport à celui des migrants. L’Australie est une terre d’immigration de longue date.

1788 : arrivée d’Arthur Phillip à Botany Bay avec 717 bagnards, date anniversaire de l’Australie (oubliant ses siècles aborigènes).

A partir de 1855 : plusieurs ruées vers l’or.

1861 : Le pays comptait 1,2 million d’habitants dont 75% d’immigrés. L’immigration australienne est constituée de WASP Australia (White Anglo Saxon Protestant), pas d’Irlandais catholique donc. L’idéologie du White Australia suppose aussi de limiter l’arrivée des Chinois.

Fin du XIXe s. : 95% des immigrants sont britanniques. Les premières lois votées au début du XXe siècle sont restrictives : Immigration Restriction Act en 1901, agitant le péril jaune d’une Asie populeuse face à l’Australie blanche et vide.

Après la Seconde Guerre mondiale : beaucoup d’immigrés d’Europe continentale : immigration italienne, grecque, yougoslave, plus quelques visas aux Asiatiques.

1975 : Le Racial Discrimination Act prohibe toute discrimination raciale dans les lois australiennes.

1980-2000 : la part des migrants venus d’Asie de l’Est ou du Sud a évolué, passant de moins de 5% à 15% des migrants. Il s’agit d’une immigration choisie. Le quart de la population n’est pas née en Australie : mais par ordre Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande, Chine, Inde, Vietnam. 190 000 migrants légaux arrivent chaque année : surtout des Asiatiques. L’immigration se répartit en deux-tiers d’immigration de travail et un tiers de regroupement familial.

L’attractivité fonctionne aussi parce l’Australie est un pays riche, attirant les Français comme les Asiatiques. C’est le seul pays présenté comme pays du Nord (liens avec Grande-Bretagne et États-Unis) et comme puissance émergente. Mais il ne s’agit pas de la même émergence. C’est une terre de croissance, avec une croissance économique faible face à l’Asie, mais très forte au sein de l’OCDE (Organisation de développement et de coopération économique), vu que le pays n’a pas connu la récession de 2008 ! Son produit intérieur brut au sein d’Asie Pacifique maintient son poids depuis vingt ans, malgré l’essor énorme de la Chine ! C’est très rare pour un pays aussi dynamique.

Il faut dire que l’Australie est une superpuissance énergétique pour les minerais. Les exportations, historiquement tournées vers le Royaume-Uni, ont évolué : en 1969 le Japon prend la tête, puis la Chine devient le principal partenaire en 2011. La répartition est la suivante : un tiers des exportations vers la Chine, 18% vers le Japon, 8% vers la Corée du Sud. Les importations viennent à 20% de la Chine, 11% des États-Unis. L’Australie exporte à 66% vers la Chine des minerais, 10% du pétrole. Puis viennent les produits agricoles qui partent aux deux tiers vers l’Asie (viande, grains, laine). L’Australie est superpuissance énergétique pour les minerais : fer, charbon, cuivre, aluminium, manganèse, uranium, pétrole, gaz.

Tous les clients du pays sont en Asie. L’Australie entreprend donc quantité de démarches pour rejoindre des organisations régionales : APEC, ASEAN, Asie de l’Est (Le Premier Ministre malaisien a refusé pendant un moment au prétexte que l’Australie n’est pas asiatique). L’Australie cherchede fait  à renforcer les liens pour être toujours intégrée dans les organismes, éviter les taxes douanières et privilégier les accords de libre-échange bilatéraux. L’Australie cherche à rester liée autant aux États-Unis qu’à la Chine.

L’Australie cherche à se placer par le soft power, mais la diplomatie culturelle est relativement faible. Le pays valorise ses acteurs : Mel Gibson, Nicole Kidman, pourtant partis à Hollywood, développe son pouvoir sportif : Open d’Australie de tennis (l’un des quatre tournois du grand chelem), tente une diplomatie du football : l’Australie est championne d’Asie de football !, multiplie les rencontres où le Premier Ministre australien se déplace. Et développe ses relations de voisinage avec le rugby, avec l’Inde par le cricket, avec les États-Unis par la natation.

Des relations internationales complexes

L’Australie a toujours été un bon allié des États-Unis. Hugh White indiquait en 2006 que le pays était la principale puissance maritime au sud de la Chine et à l’est de l’Inde. La Nouvelle-Zélande a abandonné une partie de son budget de la défense, alors que l’Australie n’a cessé de l’augmenter. Un marché qui d’ailleurs intéresse les marchands d’armes français.

Malgré l’existence d’une institution regroupant les États océaniens, le Forum des Îles du Pacifique (FIP), l’horizon australien du régionalisme reste avant tout asiatique :

« L’Australie fait partie des pays qui entretiennent l’idée de communauté en tant que régionalisme idéal pour tous les enjeux et particulièrement sa propre sécurité économique et stratégique. Mais les frontières de cette communauté posent toujours problème. Pendant plusieurs mois, deux projets parallèles et concurrents ont été portés par Canberra et Tokyo. D’une part la proposition de l’ancien premier ministre australien Kevin Rudd – remplacé en 2010 par Julia Gillard – pour une Communauté de l’Asie Pacifique (Asia Pacific Community – APC), et celle du premier ministre japonais Yukio Hatoyama pour une Communauté de l’Asie Orientale (East-Asia Community – EAC). Ces deux projets sont issus d’une réflexion commune sur l’importance d’un régionalisme politique, économique et stratégique ambitieux, encadrant Pékin et prévoyant jusqu’à une monnaie commune » comme l’affirmait Fabrice Argounès dans son article « Les noces de l’Australie et de l’Asie auront-elles lieu ? », La Vie des idées , 19 octobre

Premier client de la Chine, premier allié des États-Unis, l’Australie a tout à craindre une escalade entre les deux super puissances. Le pays est un allié historique des États-Unis : le premier à envoyer des forces en Corée, le deuxième à envoyer des troupes au Vietnam, membre de la coalition en Afghanistan, en Irak, et même contre Daech, membre de l’OTAN loin de l’Atlantique. A l’ONU, l’Australie est membre du groupe Europe occidentale. Antheaume et Bonnemaison parlent d’un espace gigogne. 84% du PNB de l’Océanie est australien. Et l’on note une fuite des cerveaux en Nouvelle-Zélande. 50% des émigrants néo-zélandais partent en Australie.

Chinois, Japonais poussent leurs pions dans le Pacifique. Un arc d’instabilité au nord de l’Australie s’est mis en place : Timor, Papouasie, Vanuatu, Fidji… L’Australie est un partenaire essentiel pour ces îles. Quand on analyse les voisins de l’Australie, on compte beaucoup de zones économiques exclusives de petits territoires.

L’Australie mise sur les merritoires (territoires marins, zones économiques exclusives). Elle revendique un plateau continental élargi, entend absorber une zone de responsabilité qui serait une sorte de pavage jusqu’à l’Antarctique. L’Australie est le premier voisin de la France en kilomètres maritimes ! Les Russes et les Chinois convoitent l’Antarctique, l’Australie et la France résistent.

 

Débat avec la salle

La position de l’Australie sur les problèmes environnementaux

1960-1980 : le pays est en pointe sur les questions écologiques.

1990 : la croissance reposant sur le charbon et les exportations sales vers l’Asie, le pays refuse de signer le protocole de Kyoto jusqu’en 2007.

2015 : l’Australie a indiqué qu’elle ferait le minimum lors de la conférence sur le climat de 2015 (COP21). Elle suivra les États-Unis.

La population est très active pour la protection des forêts primaires en Tasmanie et de la chasse à la baleine. Mais dans les différents sondages, plus de 50% des habitants privilégient toujours les exportations à la protection de l’environnement. Les mines sont le relais de croissance australien !

 

Liens avec la couronne britannique

Le chef de l’État reste le souverain britannique, aujourd’hui Elisabeth II, représentée par un gouverneur général. L’Australie est le premier pays pour l’accueil des membres de la famille royale britannique. Ce sont les Australiens qui ont le plus twitté sur le Royal Baby après les Anglais ! 70% des Australiens restent attachés à l’Union Jack dans leur drapeau. Le God Save the Queen a disparu définitivement en 1981. La plus haute cour de justice a quitté Londres en 1987.

Le cricket : l’Australie maintient un nombre énorme de licenciés. Idem pour le rugby. Quel que soit le sport, Australie-Angleterre reste le match de référence. Reste une forte immigration britannique. Quand un Australien part (mythe du tour d’Europe), il vient à Londres. L’Australie est le pays non européen qui a le plus d’étudiants à Oxford et Cambridge. Des navires anglais font des exercices communs avec les Australiens. En Afghanistan, l’Australie a attendu que les Anglais y aillent pour se lancer dans la guerre.

Jusqu’en 2005, le commerce avec l’Inde ne décollait pas : l’enjeu était sur l’Asie de l’Est. L’Inde n’est pas signataire du traité de non-prolifération, donc l’Australie n’exporte pas d’uranium en Inde. Mais la perception stratégique de l’océan Indien (Inde, gestion des flux maritimes et lutte contre la piraterie) repose surtout sur l’idée d’un espace de recul stratégique.

La Grande Barrière de corail est morte à 50%, or c’est une ressource pour le tourisme.

Sécheresse

Vu les problèmes d’eau, l’Australie présente des enjeux de sécheresse énormes ! 30% de la production agricole disparaît. Le Queensland, espace touristique, maintient pourtant la construction de golfs… L’Australie étant un pays fédéral, les grands États fédérés ont la main sur la gestion des ressources naturelles, et non l’Etat fédéral. D’où les majorités alliées aux Verts qui ne prennent pas les mêmes décisions.

Économie ultra-moderne mais pays rentier

Derrière son image d’une économie ultra-moderne l’Australie est pourtant pays rentier ! L’Australie a construit son développement sur cette logique : capitaux anglais, territoire immense, et peu d’Aborigènes (il n’en reste plus que 2,5% dans la population totale aujourd’hui). Après avoir été protectionnistes, les Australiens sont maintenant les champions du libre-échange (cf. groupe des Cairns). Leurs réserves en charbon sont immenses.

Quelques avantages pour les investisseurs : de Sydney on rayonne alentour, le pays est stable, le droit est anglo-saxon : les entreprises américaines voulant prendre pied au Pacifique ouvrent un bureau à Sydney. Tourisme : plus d’un million de touristes par an ! Devrait être à leurs yeux la destination de rêve pour les touristes asiatiques. Ça coûte trois fois moins cher de faire ses études en Australie plutôt qu’aux États-Unis pour un étudiant asiatique.

Le salaire moyen australien est celui qui a le plus augmenté en Asie. L’immigration asiatique est demandée avec des connaissances spécifiques : beaucoup de médecins indiens en Australie. Mais les Pakistanais, les Afghans et les Sri Lankais font les petits métiers. Le gain de niveau de vie se fera sentir pour les enfants et petits-enfants de ces migrants.

Il y a aussi une émigration australienne vers l’Asie et les États-Unis.

Frilosité des Australiens sur la question des réfugiés climatiques. Les vrais réfugiés climatiques en Océanie sont peu nombreux : on en parle plus qu’on en voit. La disparition de Tuvalu est prévue pour 2060. L’Australie est un des seuls pays avec lequel des habitants des Maldives, Kiribas, Tuvalu ont essayé de négocier un refuge en cas de disparition. Les Australiens attendent de voir.

 

Sanctuarisation du bush et du vide australien ?

Le vide est constitutif de l’identité australienne. Tout le monde a un intérêt à garder le bush. La plupart des films australiens qui se sont exportés y ont été tournés. Les réserves aborigènes servent à sanctuariser certaines parties, cf. le monolithe rouge d’Ayers Rocks qu’il est interdit d’escalader. Les populations aborigènes en grande difficulté (niveau de vie plus faible que les immigrants depuis un an) sont sanctuarisées en permettant l’écotourisme, relais de croissance possible. L’Australie possède 80% du patrimoine mondial de l’Unesco en Océanie. La Grande Barrière de corail est en partie sanctuarisé. Le bush est protégé. Les grands espaces vides font partie du patrimoine, mais le gaz ou le charbon sont exploités sans hésiter. Le bush est un espace à protéger et un espace des possibles. Finalement, un discours de colonisateurs !

Sydney l’a emporté face à Melbourne. Il y a de petites tensions entre villes et entre États (bassins fluviaux partagés).

Droits des peuples autochtones

L’Australie n’a pas signé tout de suite la déclaration en faveur des droits des peuples autochtones avant d’y venir. La situation des Aborigènes est pire qu’au Canada. Ils sont plus nombreux dans les villes que dans le bush. Ils sont très pauvres. Les élus aborigènes au parlement sont en fait souvent métis. Les Aborigènes n’ont pas bénéficié du développement économique comme les Indiens avec les casinos ou le gaz de schiste, parce que les grosses mines ne sont pas sur leurs territoires. Dans le Territoire du Nord, géré par l’État fédéral, il y a eu des interdictions d’alcool, ce qui a construit un peu plus l’image d’aborigènes alcooliques. Beaucoup de plaintes pour pédophilie sont instruites contre la communauté. L’espérance de vie des Aborigènes australiens est inférieure de 25 ans à celle des Australiens blancs. Beaucoup d’efforts ont été faits en Australie du Sud (cours de soutien, aides, discrimination positive dans certains États, etc.). Il y a une aide mensuelle de plusieurs centaines de dollars.

Les statistiques ethniques déclaratives (sachant qu’on peut se déclarer métis) existent dans les villes. En revanche, dans les réserves en milieu rural, on considère que la totalité des habitants sont aborigènes. Les réserves sont sous l’autorité de l’État fédéral.

Bibliographie

Fabrice Argounès, L’Australie et le monde, Entre Washington et Pékin, Marseille/Canberra, Presses Universitaires de Provence, 2015.

Fabrice Argounès, Atlas de l’Océanie, Autrement, 2011.

Fabrice Argounès, Géopolitique de l’Australie, Complexe, 2006.

Prise de notes : Olivier Milhaud, revu par Michel Giraud