Christian Montès (université de Lyon-2) est bien connu des Cafés géos (voir, entre autre, un mémorable débat avec I. Lefort). Il vient de publier l’essentiel de son imposante thèse consacrée aux transports lyonnais. Les liens entre la ville et les transports sont souvent caricaturés, car difficiles à décortiquer. Or, C. Montès parvient à dénouer ces liens grâce à une approche pluri-disciplinaire qui met en évidence plusieurs mutations pour l’agglomération lyonnaise :
– le passage d’une organisation des transports fondée sur l’industrie à une nouvelle forme largement inspirée par la tertiarisation ;
– l’éclatement d’une polarité unique en une polarité multiple (Part-Dieu, technopôles, Cité internationale, Confluence) ;
– la valorisation des modes de transports de haut débit (TGV) et de grande portée (aéroport international) dans la construction d’une nouvelle identité européenne.
Le chercheur montre que ces mutations sont liées à la prise de conscience d’une crise des transports en centre-ville et par la naissance d’une expertise locale (par les plans d’agglomération) au service d’un aménagement très ambitieux. Le géographe observe les niveaux d’échelle auxquels travaillent les aménageurs, leur façon de « manier » le site complexe de la ville-centre, la position de plaque tournante de niveau européen (la Communauté urbaine compte une soixantaine d’autoroutes). Un copieux « prolégomène » explicite, entre autres, les hiatus entre théories et réalités de l’aménagement, le passage d’une toute puissance des sociétés d’économie mixte à des partenariats avec le privé.
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Approche poétique
Le fleuve des géographes est d’abord considéré comme une ressource en eau : boisson, irrigation, énergie, navigation, cadre de vie urbain. Sans perdre pour autant son caractère naturel, le fleuve est donc le plus souvent aménagé : transferts et pompages, barrages et digues impliquent conflits et gestion[1]. Mais qu’est-ce qui fait qu’un fleuve, domestiqué ou non, est un fleuve ? Quelles sont les notions sans lesquelles le fleuve n’existe pas ? N’y a-t-il pas, en-deçà de sa détermination géographique – la source, le cours, le lit, l’embouchure – un autre vocabulaire qui renvoie à un ordonnancement du monde par le fleuve et en autorise une approche cosmologique ?
Le fleuve a aussi une dimension imaginaire et symbolique, mythologique ou religieuse : le temps qui passe, le cataclysme de la crue et la quiétude du lac, la pureté naïve de la source et les miasmes mortels du marais, la vie et la mort, l’enfer et le paradis. Au principe de cette approche de l’eau codée par les mythes et le sacré, n’y a-t-il pas des symboles archaïques engendrés par la dimension proprement cosmique du fleuve ? Quelles sont les interrogations suscitées par sa double nature à la fois géographique et cosmique ? En quoi l’inscription géographique du fleuve signifie-t-elle à l’homme sa place dans l’univers ?
Le Kosovo, les joueurs de football et la « nation », Bénédicte Tratnjek, 23 février 2013
kosovo-football-nation.pdf
Londres, métropole mondiale en restructuration à l’approche des J.O., Manuel Appert, 01 décembre 2012
londres-metropole-JO.pdf
Diaspora et espace mobile : le cas indien, Eric Leclerc, 04 novembre 2012
diaspora-espace-mobile.pdf
Le paysage: entre évidence et impuissance géographiques ?, Véronique Fourault-Cauët, 18 octobre 2012
paysage-evidence-impuissance.pdf
La course vers la Maison-Blanche : quelle géographie pour les élections présidentielles étatsuniennes ?, Elisabeth Vallet, Bénédicte Tratnjek, 06 octobre 2012
course-maison-blanche.pdf
La géographie des espaces domestiques dans les albums pour enfants, Christophe Meunier, 09 juillet 2012
geo-espaces-domestiques-albums.pdf
Le monde de Bond. Mobilité et pratique des lieux chez James Bond, Serge Bourgeat, Catherine Bras, 30 avril 2012
monde-de-bond.pdf
Russie : l’Est assimilé au Nord, Cédric Gras, 16 mars 2012
russie-est-nord.pdf
France : un droit d’asile à géographie variable, Bénédicte Tratnjek, 14 février 2012
france-droit-d-asile.pdf
Géographie de l’homophobie, Yves Raibaud – mardi 6 décembre 2011
geographie-homophobie.pdf
Vis-à-vis d’îles. Petite excursion sur trois îles divisées : Haïti & République dominicaine, Saint-Martin, Timor, Marie Redon – jeudi 3 novembre 2011
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Ethiopie : la jeunesse d’un vieil empire, Jacques Lamoise – mardi 11 octobre 2011
ethiopie-vieil-empire.pdf
Djibouti, Quentin Panisse – lundi 26 septembre 2011
djibouti-etat-contre-nature.pdf
De Zanzibar au Kilimandjaro. Une traversée du littoral swahili aux hautes terres de Tanzanie, Julien Besson – mercredi 14 septembre 2011
zanzibar-kilimandjaro.pdf
Le zoo : un espace politique et métaphysique, Jean Estebanez – mardi 19 juillet 2011
zoo-espace-politique.pdf
Les paradoxes de la capitale soudanaise. Khartoum, Lise Piquerey, Elsa Rollin – mardi 28 juin 2011
paradoxes-khartoum.pdf
Coup de théâtre dans le Bassin du Nil, Emilie Lavie – mercredi 25 mai 2011
bassin-nil.pdf
Le Far West selon John Ford : une géographie épique, Manouk Borzakian – lundi 16 mai 2011
far-west-john-ford.pdf
Marie-Christine Doceul rappelle l’histoire des restaurants géographiques ainsi que leur principe : à défaut d’aller sur le terrain, permettre à un large public d’étudiants, enseignants et curieux de découvrir un pays par le biais de sa gastronomie. Elle remercie chaleureusement Hervé Théry, professeur à l’Ecole Normale Supérieure, spécialiste du Brésil, d’avoir accepté l’invitation, ainsi qu’Emmanuelle Delahaye et Guillaume Arsac pour leur aide.
Hervé Théry commence par exprimer ses regrets de ne pas partager un petit-déjeuner car tout ce que l’on consomme habituellement le matin a de fortes chances de venir du Brésil. En effet, le pays est aux premiers rangs des productions mondiales de café, de sucre, de concentré d’oranges (jus de fruits), et de tourteau de soja destiné à l’alimentation des vaches laitières européennes ! Mais il exprime aussi sa satisfaction : à l’origine de l’exploration du Brésil sous François Ier, ce sont les aventuriers français qui étaient mangés !
Pierre Gentelle a parcouru toute l’Asie Centrale jusqu’à la Chine, à pied en Land Rover ou en Volkwagen-Kombi, comme expert auprès du ministère du plan afghan ou en géographe attaché à des missions archéologiques, pour des recherches qui ont constamment mêlé les hommes, les milieux et leur histoire commune.
François Neuville a passé son adolescence à Kaboul, il fut élève du Lycée Istiqlal avant de rejoindre Langues-O à Paris, puis de retourner en Afghanistan comme chercheur.
Claude Colin-Delavaud connaît l’Afghanistan depuis près d’un demi siècle, son premier séjour date de 1956. Il s’était rendu dans un nord afghan alors très peu connu.
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Café géographique, Le Flore, 23 octobre 2001
Après le grand retour de la géopolitique, l’engouement pour la géomatique, l’alternative géopoétique, voici poindre une nouvelle branche de notre discipline : l’hergéographie. En attendant d’être inscrite dans les programmes scolaires, la géographie de Tintin était ce soir au menu du Flore…
Nous la pratiquions sans le savoir, souvent depuis le plus jeune âge. Restait à lui donner un nom (merci à Jean-Louis Tissier), des perspectives, une cohérence. Depuis le Café du mardi 23 octobre 2001, c’est chose faite. L’hergéographie étudie le monde imaginaire bâti par Hergé (pseudonyme formé à partir des initiales inversées du nom du dessinateur belge, Georges Rémi, 1907-1983). Son principal objet : Tintin, personnage ambigu, gravitant dans un monde où l’interpénétration de l’imaginaire et du réel offre un champ inépuisable d’exploration.
L’hergéographie est une école d’initiés (au berceau), avec ses fondateurs, passionnés et passionnants (même pour ceux qui ne sont pas tombés dedans) : Marc Lohez, professeur d’histoire-géographie, Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération, Jean-Louis Tissier, géographe, longtemps enseignant à l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud, aujourd’hui professeur à l’université de Paris-XII.
Comme dans tout groupe de penseurs, des tiraillements s’y dessinent déjà, principalement entre tintinophiles, haddockphiles et tryphonphiles… Alors, Hergé a-t-il fait plus qu’il ne pensait pour la géographie ? Nos trois invités nous en ont persuadés.
Tintin : Journaliste, voyageur ou géographe ?
Qui est Tintin ? Officiellement, un reporter. Mais Jean-Dominique Merchet, lui-même journaliste, semble sceptique : Tintin ne peut être journaliste car il ne travaille jamais. Pas un carnet de notes, aucune machine à écrire, pas de compte à rendre au journal. Voyageur ? Sans nulle doute. La première bulle du premier album de ses aventures (Tintin au pays des Soviets, 1930) est explicite : » Bon voyage « . Tintin voyage, il ne fait que cela. Il a le goût du monde, de la découverte, des autres peuples. Pour un géographe, ce sont là les qualités premières, inhérentes à la discipline.
Tintin est-il pour autant géographe ? Jean-Louis Tissier, en qualité de géographe tintinophile (ou plutôt haddockphile…), s’interroge. Tintin parcourt vingt-deux pays mais sa géographie est lacunaire. Malgré le vol 714 pour Sydney, il manque irrémédiablement l’Australie à son planisphère. Certains secteurs du monde sont au contraire surchargés de son empreinte : les Balkans, le Moyen-Orient.
La géographie de Tintin est un système-monde centré sur Moulinsart, une vision européocentrique (et même bruxellocentrique) du monde, avec une auréole proche très parcourue et des périphéries lointaines à peine survolées (il n’ira qu’une seule fois en Amérique du Nord). Par contre, Tintin marche sur la Lune, expérience qui le place évidemment au-delà de celle du commun des géographes.
Autre point suspicieux, Tintin ignore les cartes. Il ne peut, à ce titre, prétendre au statut de géographe. Tintin part, arrive, vit une série d’aventures mais ne semble jamais s’informer sur son lieu de destination ni organiser son itinéraire. Pire, Tintin, en dépit de la beauté des paysages qui l’entourent, ne s’arrête jamais pour les observer. Ce n’est pas un contemplatif.
Il a cependant quelques qualités propres au géographe. Attentif aux autres peuples, il permet à Hergé de dessiner une ethnographie, certes élémentaire, mais qui traduit une réelle sensibilité aux autres cultures. Tintin a d’ailleurs un goût prononcé pour le costume local, il se déguise avec un grand soin (plaisir ?) pour mieux passer inaperçu (voir Le Lotus bleu, Le Crabe aux pinces d’or…).
Plus intéressant encore, Tintin a le goût des points chauds, des zones de conflit. À se demander si la curiosité géopolitique de Tintin-Hergé n’a pas anticipé de quelques années le renouveau initié par Yves Lacoste et la revue Hérodote… La bande dessinée aurait-elle servi à faire de la géopolitique à une époque (l’après seconde guerre mondiale) où cette branche était suspecte et mise au ban de l’Université ?
L’intérêt majeur de l’œuvre d’Hergé est, dans tous les cas, la vraisemblance et la qualité de sa construction géographique. Hergé, au contraire de son héros, travaillait d’ailleurs à partir de cartes. Le réalisme, allié à l’esthétique des paysages, peuvent-il expliquer l’appropriation, le succès de Tintin dans le monde entier ?
Tintin ne peut être labellisé géographe du point de vue de la géographie académique mais sans doute a-t-il créé des vocations de géographe. » eut-être même, réplique Jean-Dominique Merchet, Hergé a-t-il permis à la géographie de rester sympathique (ce qu’elle n’était pas forcément, à l’époque, au sein de l’institution scolaire) et de faire vivre la passion pour cette discipline au fil des générations… La cartographie occupe d’ailleurs une place majeure dans l’un des albums, Le Trésor de Rackham le Rouge, qui m’a permis d’apprendre, en marge de l’école, ce qu’était la longitude… Il y a peu de cas, dans la littérature, où un concept géographique sert de fil conducteur à une intrigue ».
Imaginaire et politique, le monde d’Hergé
Marc Lohez s’interroge sur l’univers de Tintin, qu’il voit, empreint des fantasmes et représentations de son auteur.
Dans son souci pointilleux des paysages, ce sont indéniablement la montagne et la forêt tropicale qui constituent les deux environnements préférés d’Hergé. Le dessinateur en fournit une série d’images idéalisées. Avec la forêt tropicale, nous nous éloignons de la géographie pour nous rapprocher du Douanier Rousseau : luxuriance, vert profond, singes, perroquets. La forêt est un lieu de rêve. Quant à la montagne, elle fait figure de gigantesque terrain de jeu, où Tintin peut dévaler des rapides, chuter, être englouti par la neige, se rattraper aux branches… Cet imaginaire continue d’alimenter les représentations et les inspirations dans nos sociétés. Prenons les agences de voyage, avec la mode du trekking dans l’Himalaya, ou la publicité, qui a largement utilisé l’image du moine tibétain en état de méditation. Tintin n’a-t-il pas également joué un rôle dans la sympathie immédiate que nous ressentons pour le Tibet ?
Dans la construction de son système-monde, Hergé met en scène de vrais théâtres géopolitiques. Il a créé pour cela cinq pays imaginaires : outre le Khemed (dans la Péninsule arabique, où l’on retrouve tout l’arsenal de l’Etat pétrolier), ces pays fonctionnent par couples antagonistes. La Bordurie contre la Syldavie, c’est l’opposition entre un état capitaliste et un Etat sans nulle doute communiste, situé dans les Balkans, qui se cristallise autour d’un enjeu économique, l’uranium. En Amérique du Sud, le pétrole du GranChapo (analogie avec le Gran Chaco réel) sert de pôle de conflit entre le San Theodoros et Nuevo Rico, opposant, au-delà, des intérêts britanniques et américains. Systématiquement, le dessinateur met donc en scène un antagonisme entre des acteurs nationaux, soutenus par des puissances internationales rivales, le tout en lutte pour le contrôle d’une ressource.
Les allusions politiques sont omniprésentes dans l’œuvre d’Hergé : condamnation du régime communiste dans Tintin au Pays des Soviets, regards critiques portés sur les inégalités sociales et les dictatures latino-américaines, lutte entre Palestiniens et Israéliens dans la première édition de Tintin au pays de l’Or noir (avec mention de la ville d’Haïfa).
L’approximation, l’idéalisation rendent cependant difficile la pratique de la géographie à travers la lecture de Tintin.
Reprenons l’histoire de Rackham le Rouge. Le parchemin retrouvé par nos héros indique l’emplacement d’une île au trésor à environ 20° de latitude nord et 70° de longitude ouest. On peut bien sûr ouvrir nos atlas pour y rechercher l’identité réelle de l’île mystérieuse (au travail !) mais un problème semble avoir échappé à Hergé : à l’époque où le manuscrit de l’intrigue est supposé avoir été écrit, soit au 17ème siècle, notre monde ne savait pas encore calculer la longitude…
Héros positif, héros ambigus
Comme Céline, Hergé est un auteur aux choix politiques critiquables, souligne Jean-Dominique Merchet. D’un côté, il fut proche de l’extrême-droite belge, de l’autre, il a pu dénoncer l’impérialisme dans le Lotus bleu.
D’une part, on peut considérer que Tintin au Congo est une caricature de l’Afrique, d’autre part, Tintin est lu et apprécié partout dans le monde, y compris en Afrique où il inspire les auteurs de bandes dessinées.
En fait, Tintin s’est très vite mondialisé. Dès la fin des années 1960, la référence explicite à la Belgique disparaît des albums. L’identité nationale de Tintin s’atténue, Hergé se globalise. Les aventures de Tintin sont écrites dans des dizaines de langues, le personnage connu jusqu’au cercle polaire (on trouve des albums en finnois, en coréen, en bengali, en arabe…). Tintin passe désormais partout, c’est un héros universel.
Pourtant, Haddock est un personnage beaucoup plus fort du point de vue littéraire. Dans Les Bijoux de la Castafiore, il occupe d’ailleurs toute la place. Le personnage semble progressivement s’imposer à Hergé. Peut-être aurait-il fini par devenir le véritable héros…
Car Haddock, souligne un intervenant, est la figure humaine, l’expression de la faiblesse. Il recule, freine le goût du risque de Tintin. Il est le modérateur, également le protecteur de Tintin (« vous allez vous faire tuer ! »). Tournesol, lui, a une dimension infantile et fantaisiste. En comparaison de ces excentriques, Tintin apparaît comme un personnage plutôt falot.
Michel Sivignon : Tintin est un héros positif précisément parce qu’il est un personnage lisse, sans défaut. Il n’est pas sans rappeler l’univers scout des années 1930, qu’Hergé a beaucoup fréquenté.
Marc Lohez : Tintin est un peu la version mondiale du Tour de France par deux enfants. C’est une exploration du monde à destination de la jeunesse, à qui il faut un héros qui suscite l’identification. Mais la vision du monde d’Hergé est non consensuelle et de plus en plus pessimiste dans les derniers albums.
Jean-Dominique Merchet : Certains éléments seraient pourtant inconcevables dans la littérature pour la jeunesse actuelle. Pensons à l’alcoolisme de Haddock. L’alcool est très présent dans l’œuvre, même Milou boit assez régulièrement !
Jean-Louis Tissier : Sans parler de la savoureuse grossièreté du capitaine. » Bachibouzouk « , » Crétin des Alpes « , » Zouave « , » Canaque « … Des insultes souvent géographiques, non ?
Compte-rendu : Maud Lasseur
L’intervention de Louis Dupont (Université Paris IV) et Nathalie Lemarchand (Université de Valenciennes) portait sur l’entreprise MacDonald’s, cas exemplaire d’une réussite commerciale mondiale, reposant largement sur la diffusion d’un système de valeurs, celui de la modernité et de l’américanité (voir leur article paru dans Géographie et cultures, n°32, 1999 : » Culture et commerce, du système national américain au système-monde : le cas-type de MacDonald’s « ). La présence du directeur de la communication de MacDonald’s-France, lors de cette soirée, pouvait laisser présager un débat houleux autour des questions relatives à la » mal-bouffe « . Il n’en fut rien. Coupant court aux polémiques, Louis Dupont a d’emblée souligné, dans son introduction, la nécessité d’éviter tout manichéisme dès lors que l’on aborde le thème de la mondialisation économique.
Retrouvez toutes les archives des comptes rendus des Cafés Géographiques de Mulhouse, à consulter et télécharger au format PDF.
Un monde touristique, une lecture géographique, Philippe Duhamel, 3 octobre 2013
CR monde touristique P Duhamel.pdf
Quel avenir pour le commerce en centre-ville ?, Bernadette Mérenne-Schoumaker, 29 avril 2013
CR commerce centre ville B. Merenne Schoumaker.pdf
Quand l’Afrique s’éveillera !, Roland Pourtier, 3 avril 2013
CR Afrique R. Pourtier.pdf
La crise : vers une redistribution des cartes à l’échelle mondiale, Laurent Carroué, 20 mars 2013
CR crise L. Carroue.pdf
Tropismes balnéaires, Jérôme Lageiste, 12 février 2013
CR tropismes balneaires J. Lageiste.pdf
Le développement durable : utopie ou avenir économique ?, Alexandra Monot, 21 novembre 2012
CR developpement durable A. Monot.pdf
L’extension de la crise des subprimes aux Etats-Unis, Hugo Lefebvre, 4 octobre 2012
CR subprimes H. Lefebvre.pdf
Quelle place pour les prisons ?, Olivier Milhaud, 30 mai 2012
CR prisons O. Milhaud.pdf
Les Etats-Unis, des paysages emblématiques, Christian Montes, 28 mars 2012
CR Etats-Unis Montes.pdf
Différences entre les lieux, injustices entre les personnes. Pour une lecture géoéthique du Brésil, Bernard Bret, 16 février 2012
CR B. Bret Bresil.pdf
Les enjeux de l’Arctique, Eric Canobbio, 18 janvier 2012
CR enjeux arctique.pdf
« Notre vision cartographique du monde est pleine de cicatrices… », Christian Grataloup, 6 décembre 2011
CR Grataloup.pdf
Les régions françaises sont-elles des espaces vécus ?, Armand Frémont, 12 mai 2011
CR régions françaises.pdf
Les banlieues, territoires du passé ou terre d’avenir ?, Marie-Claire Vitoux, Didier Burcklen, Hervé Vieillard-Baron, 1 avril 2011
CR banlieues.pdf
L’énergie en Europe : bilan et enjeux, B. Mérenne-Schoumaker, 10 février 2011
CR Energie Europe.pdf
L’Iran, Etat voyou ou pays émergent ?, Bernard Hourcade, 24 janvier 2011
CR Iran.pdf
Le Mexique entre deux Amériques, Alain Musset, 24 novembre 2010
CR Mexique.pdf
Le temps de l’Afrique est-il venu ?, Roland Pourtier, 15 novembre 2010
CR temps de l’Afrique.pdf
La mondialisation du transport maritime : Comment le monde a-t-il été mis en boîtes ?, Antoine Frémont, 29 avril 2010
CR Transport maritime.pdf
Chine, Japon : collision ou collusion ?, Pierre Gentelle, Philippe Pelletier, 26 mars 2010
CR Chine Japon.pdf
Le TGV dans l’espace Rhin Rhône : quelle place pour Mulhouse, Valérie Fachinetti-Mannone, Cyprien Richer, 23 février 2010
CR TGV Espace Rhin Rhone.pdf
Le mur de Berlin, vingt ans après, Bernard Reitel, 10 décembre 2009
CR Mur de Berlin.pdf
L’Allemagne, vingt ans après, Boris Grésillon, 1 octobre 2009
CR Allemagne.pdf
Le Congo ou la poudrière du Kivu. Géopolitique d’une périphérie à haut risque, Roland Pourtier, 19 mars 2009
CR Congo.pdf
L’agriculture peut-elle nourrir le monde ?, Jean-Paul Charvet, 17 février 2009
CR Agriculture Monde.pdf
La mondialisation : plus ou moins d’Europe ?, Jacques Levy, 5 février 2009
CR Mondialisation Europe.pdf
Les Etats entre Russie et Europe (Moldavie, Biélorussie, Ukraine) entre-deux ou Etats satellites ?, Yann Richard, 18 décembre 2008
CR Etats entre Russie et Europe.pdf
Le Maroc, île ou pont ?, Jean-Luc Piermay, 25 novembre 2008
CR Maroc Piermay.pdf
La géopolitique du vin. Vins du terroir, vins du nouveau monde, Hélène Vélasco-Graciez, 24 avril 2008
CR Géopolitique du Vin.pdf
Hong Kong et la Chine du Sud, Thierry Sanjuan, 13 mars 2008
CR Hong Kong.pdf
Villes et mondialisation, Stéphane Leroy, 31 janvier 2008
CR villes mondialisation.pdf
Les défis posés au Japon, Philippe Pelletier, 14 décembre 2007
CR défis Japon.pdf
La Caspienne au cœur de nouveaux enjeux, Jean Radvanyi, 5 décembre 2007
CR Caspienne enjeux.pdf
Les enjeux territoriaux de la logistique, Antoine Beyer, 25 septembre 2007
CR enjeux territoriaux logistique.pdf
Les enjeux géopolitiques en Afghanistan, Sonia Jedidi, 10 avril 2007
CR enjeux géopolitiques Afghanistan.pdf
La Turquie en quatre monde, Stéphane de Tapia, 19 février 2007
CR Turquie quatre mondes.pdf
Le Liban, la triste réalité d’un Etat tampon, Fabrice Balanche, 9 janvier 2007
CR Liban Etat tampon.pdf
La mondialisation en débats, Laurent Carroue, jeudi 9 novembre 2006
CR mondialisation débats.pdf
Le réchauffement climatique, mythe ou réalité ?, Patrice Paul, 17 mai 2006
CR réchauffement climatique.pdf
Les banlieues, des territoires urbains en crise, Hervé Vieillard Baron, 14 mars 2006
CR banlieues H Vieillard Baron.pdf
Villes et risques naturels, Yvette Veyret, 11 janvier 2006
CR ville risques naturels.pdf
La banalisation des paysages, Michel Perigord, 16 décembre 2005
CR banalisation paysages.pdf
La Chine en 2020, géopolitique et géostratégie, Pierre Gentelle, 22 novembre 2005
CR Chine 2020.pdf
Quel avenir pour les transports urbains en Europe ?, Christian Montès, Manuel Appert, 7 avril 2005
CR Transports Urbains.pdf
La géographie de l’Inde, François Durand-Dastes, 16 mars 2005
CR Inde.pdf
L’agriculture, moteur ou frein du développement en Amérique latine, Bernard Bret, 20 octobre 2004
CR Bresil.pdf
Les Etats-Unis, une puissance en question, Gérard Dorel, 31 mars 2004
CR Dorel.pdf
La Pologne à l’heure de l’entrée dans l’U.E., Benjamin Kostrubiec, 11 février 2004
CR Pologne.pdf
L’Afrique peut-elle entrer dans la modernité ?, Jean-Luc Piermay, 2 octobre 2003
CR Piermay 2003.pdf
L’eau, un enjeu pour le XXIème siècle, Jacques Bethemont, 7 mai 2003
CR Bethemont 2003.pdf
La vision chinoise du monde, Pierre Gentelle, 13 mars 2003
CR Gentelle 2003.pdf
Les relations entre les Balkans et l’Europe, Michel Sivignon, 13 décembre 2002
CR Sivignon 2002.pdf
Risques naturels, risques majeurs, leur gestion est-elle possible ?, Brice Martin, 5 juin 2002
CR Brice Martin 2002.pdf
L’aménagement du territoire. Pour qui ? Pour quoi ?, Michel Hagnerelle, Jean-Roch Klethi, Bernard Reitel, 1 mars 2002
CR Hagnerelle 2002.pdf
La frontière, zone de contacts ou de ruptures ?, Henri Chamussy, 28 septembre 2001
CR Chamussy 2001.pdf
Quelle ville voulons-nous ?, Jacques Lévy, 5 avril 2001
CR Levy 2001.pdf
Franchissez la porte du Kabuto, et vous voilà soudain au bout du monde (« sans être pour autant aux antipodes » !). Vous voilà au Japon. Il suffit de regarder les tables basses posées sur les tatami, les gens qui vous accueillent, les décorations et la disposition d’ensemble. Décidément le lieu compte autant, sinon plus, que la cuisine. Et tel est bien le principe des repas géographiques qu’organise l’association : découvrir un pays à travers sa cuisine, en s’aventurant sur les terrains délicieux d’une géographie gourmande !
Philippe Pelletier, grand spécialiste du Japon (voir à la fin de ce compte-rendu), nous accueille par un préambule sur la cuisine japonaise. La cuisine comme gastronomie, c’est-à-dire ryori, à ne pas confondre avec la cuisine comme lieu,daidokolo.