Les mystères (ou les trompe-l’œil) de l’Ourcq

Au promeneur naïf qui flâne le long du bassin de La Villette et du canal de l’Ourcq un jour d’hiver gris et brumeux, le paysage urbain rappelle certaines pages de Simenon ou l’atmosphère des films de Marcel Carné. Ecluses de Jaurès du début du XIXe siècle, gros pavés irréguliers des quais de Loire et de Seine, silhouette massive des anciens entrepôts des Magasins généraux, grosse péniche à la coque décolorée…Plus en amont, sur une rive du canal, un pêcheur à casquette, sans âge. Un monde immobile ? En fait un des lieux les plus dynamiques et les plus « branchés » de Paris.

Le bassin de la Villette de la Rotonde de la Villette (à gauche sur le plan) au pont levant de Crimée (à droite sur le plan) (site tourisme93.com)

Le bassin de la Villette de la Rotonde de la Villette (à gauche sur le plan) au pont levant de Crimée (à droite sur le plan) (site tourisme93.com)

Les soirs d’été, les pavés sont recouverts de couvertures et de toiles bariolées où viennent s’asseoir, voire s’allonger, des jeunes gens, plutôt cadres qu’ouvriers. Les plus soucieux de confort ont une chaise basse en alu. On y mange des sushis, de petits sandwichs ou on prend l’apéro avant de dîner dans un des restaurants qui entourent le bassin, anciennes guinguettes dont on a gardé le caractère vintage. Autre projet possible pour la soirée, une séance de cinéma dans une des douze salles des deux MK2. Hésitation entre un film d’auteur ou un blockbuster…le « Zéro de conduite » vous fait traverser le bassin en quelques minutes du complexe du quai de Loire à celui du quai de Seine. Les structures métalliques des anciens portiques en fonte rappellent bien le passé industriel du quartier, mais un passé intégrant aussi la fiction et l’imaginaire. « T’as de beaux yeux, tu sais » et autres célèbres répliques sont taguées en couleur sur les murs. Les ouvriers de ce quartier qui fut laborieux et populaire, ne pouvaient y avoir que la tête de Gabin.

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Transports maritimes et mondialisation

Compte-rendu du café géographique de Chambéry-Annecy – 25 février 2015 au Café du Beaujolais, avec Antoine Frémont, agrégé de géographie et directeur de recherche à l’IFSTTAR.

Café géo Antoine Frémont

Les Cafés géographiques de Chambéry Annecy accueillent Antoine Frémont, en lien avec la question « Mers et Océans », inscrite aux concours externes de recrutement des professeurs du secondaire (CAPES et Agrégation). Antoine Frémont et Anne Frémont-Vanacore sont tous les deux auteurs de la Documentation photographique « Géographie des espaces maritimes », à paraître en mars 2015.

Comment aborder le thème des transports maritimes et de la mondialisation ? Antoine Frémont souhaite partir d’une anecdote vécue quelques années auparavant à la frontière entre la zone économique spéciale de Shenzhen et Hong-Kong. Le chercheur attendait avec des collègues nord-américains à la frontière pour obtenir un passeport à la journée pour accéder aux terminaux à conteneurs, en pleine émergence au sein de cette zone économique spéciale (ZES), et discutait avec un concepteur de jouets originaire de Chicago qui les faisait fabriquer dans la ZES de Shenzhen. Ce nord-américain venait observer comment ses jouets, conçus à des milliers de kilomètres de la ZES de Shenzhen, étaient expédiés vers les Etats-Unis, ou encore vers l’Europe, par le Transpacifique vers les côtes Ouest des Etats-Unis ou par les routes du Sud-Est asiatique, via le détroit de Malacca par exemple.

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La France. Les mutations des systèmes productifs

Laurent Carroué, La France. Les mutations des systèmes productifs, Armand Colin, 2013, 235 p.

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Système productif plutôt que secteur de production

Désindustrialisation, chômage de masse, consolidation d’un « modèle de croissance faible en emplois » (p.48) et largement extraverti (en 2009, 25 % des firmes du CAC 40 n’ont pas payé d’impôts en France)… S’il est un ouvrage au cœur de l’actualité économique française, c’est bien celui-ci. Spécialiste de la mondialisation, Laurent Carroué livre une précieuse analyse géographique. Plutôt que de juxtaposer une étude descriptive des différents secteurs économiques, l’auteur les décrypte, dans leur diversité, à travers la notion de systèmes productifs — au sens d’« ensemble des facteurs et des acteurs concourant à la production, à la circulation et à la consommation de richesses » (p.3).

Leur étude passe par le recours à une approche multi-scalaire dans le sens où l’étude de toute production économique se fait « en mobilisant à l’échelle locale le terme de potentiel productif, à l’échelle subrégionale le terme de tissu productif, et aux échelles régionales et à l’échelle nationale le terme de système productif » (p.27). L’objectif heuristique de l’auteur consiste donc à proposer une lecture globale de la sphère économique française, à l’aune du foisonnement de ses acteurs, de l’importance de son ancrage territorial et de l’impact pluriel des stratégies économiques à l’œuvre aujourd’hui.

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Telegraph Road ou la désillusion du mythe américain de la conquête

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Dire Straits, l’Amérique et la géographie ont un point commun : ils s’abreuvent de mythes, et la chanson Telegraph Road composée par Mark Knopfler en relate un fort bien connu, celui de la conquête de l’Ouest américain, du domptage de ses étendues sauvages par l’homme et la « civilisation ». Cependant l’artiste poursuit ici le mythe de façon chronologique pour l’amener à celui plus récent du rêve devenu cauchemar, de la prospérité devenue crise et hyperlibéralisme, celui des villes que le progrès a laissé derrière lui et dont Detroit reste certainement le plus grand symbole.

A travers cela, la chanson (parue en 1982 dans l’album Love over Gold) se révèle alors géographiquement très riche car en effet le narrateur, en se montrant transmetteur libre de la mémoire (« ‘cause I’ve run every red light on memory lane »1), illustre de nombreux thèmes tels que l’espace et le territoire, la liberté et le pouvoir, le rapport entre nature et culture et d’autres encore… Et surtout n’oublions pas que le titre de la chanson présente lui-même un élément géographique, la route, central pour l’œuvre et plus généralement pour le pays et la société américaine. Comment Dire Straits illustre-t-il alors la désillusion du rêve de conquête des Etats-Unis en montrant sous un nouvel angle les rapports de distance internes au territoire national (et peut-être même mondial) ?

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La dimension spatiale des inégalités. Regards croisés des sciences sociales

BACKOUCHE Isabelle (dir.), RIPOLL Fabrice (dir.), TISSOT Sylvie (dir.), VESCHAMBRE Vincent (dir.), La dimension spatiale des inégalités. Regards croisés des sciences sociales,
Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2011, 357 p.

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Cet ouvrage est issu d’un colloque de l’université de Caen Basse-Normandie datant de novembre 2007 et intitulé « Espaces hérités, espaces enjeux : appropriation – (dé) valorisation – catégorisation ». Ce travail pluridisciplinaire (histoire, géographie, sociologie, anthropologie) trouve son origine dans un séminaire de l’UMR Espaces et sociétés ayant débuté dans les années 2000 sur « l’appropriation de l’espace ». Le titre de l’ouvrage met en avant la dimension pluridisciplinaire et le thème de la recherche : La dimension spatiale des inégalités. Regards croisés des sciences sociales. Il se compose de seize articles divisés en quatre grandes parties pour un ouvrage de 357 pages. Les travaux sont très divers et touchent à plusieurs types de terrains de recherches (la mer, la montagne, l’urbain, la prison, l’industrie) mais aussi à plusieurs régions du monde (Afrique, Europe, Moyen-Orient). Le colloque pose la problématique suivante : « en quoi l’appropriation, la catégorisation, la valorisation, différentielle des espaces jouent-elles un rôle dans la production des inégalités sociales ? ». Les angles d’études portent sur les conflits d’intérêts et d’usages d’espaces divers et la valorisation ou la dévalorisation de ces derniers.

Catégoriser les espaces.

La première partie de l’ouvrage entend étudier les politiques urbaines au sein de la ville et leurs évolutions. Les articles présentés analysent les différents types de discours sur l’espace. Selon Sylvie Tissot « la catégorisation des espaces fait partie de leur construction ». L’étude de l’installation des classes moyennes dans les quartiers centraux ou périphériques de la ville dans un contexte de « velléités anti-individualistes de mai 1968 » et celle des ZUP (Zones d’Urbanisations Prioritaires) fondées dans les années 1950 montrent comment un espace peut passer de valorisé à dévalorisé et ainsi se dégrader avec le temps. Le discours de l’autorité publique et des médias est ici un élément essentiel de ces acceptions. Le dernier article de ce chapitre reprend cette idée en insistant sur l’utilisation en France de termes considérés comme péjoratifs (banlieue, cité) par la presse écrite lors de la campagne présidentielle de 2007.

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Le Sahara, un enjeu du temps présent 

Compte-rendu  café géographique de Saint-Brieuc 
16 janvier 2015 

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Marcel Cassou, polytechnicien, connaît bien le Sahara qu’il parcourt régulièrement depuis de nombreuses années (1969, ascension de la Garet el Djenoun ; 1971, traversée du désert du Tanezrouft  en solitaire). De 1973 à 1980, il dirige une action humanitaire pour venir en aide aux Touaregs du Niger victimes de la sècheresse. Il a publié plusieurs livres sur le Sahara et reste un observateur vigilant de tout ce qui s’y passe.

Ce café géographique « Le Sahara, un enjeu du temps présent » est d’une brûlante actualité en ce début d’année 2015.

De l’Afrique à l’Asie, d’immenses territoires sont aujourd’hui contrôlés par l’islamisme radical déstabilisant des régions entières et ayant des répercussions dans les démocraties occidentales. C’est le cas d’une grande partie du Sahara sous contrôle de l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).

Notre intervenant va nous donner ce soir, quelques pistes de réflexion pour mieux comprendre la complexité de cet immense espace pris entre des intérêts contradictoires.

Il se propose de définir le Sahara, à travers ses données naturelles, son histoire et son peuple, le peuple Touareg, ce qui lui permettra  de cerner l’enjeu de cet immense désert.

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Nord / Sud, une représentation dépassée de la mondialisation ?

Café Géo du 14 janvier 2015
« Nord / Sud, une représentation dépassée de la mondialisation ? »
Par Christian Grataloup

Pour ce premier Café géo de 2015, nous accueillons Christian Grataloup, professeur de géographie à l’université Paris-Diderot, qui se fait une joie de retrouver ses racines lyonnaises pour l’occasion. Spécialiste de géohistoire et membre de l’UMR Géographie-Cités, il est l’auteur notamment de L’invention des continents (2009) et d’une Géohistoire de la mondialisation (2010) et vient de diriger avec Gilles Fumey, la publication de l’Atlas Global (paru en novembre 2014).

Il nous propose aujourd’hui de revenir sur la star des manuels scolaires d’histoire-géographie : la fameuse limite Nord / Sud. Cette ligne, construction historique de la fin du XXème siècle, instaure une vision binaire du monde (les pays riches sont au Nord et les pays pauvres au Sud) qui est aujourd’hui largement dépassée mais qui n’en est pourtant pas moins toujours abondamment utilisée. Se pose la question de savoir comment une inégalité économique et sociale a fini par être nommée par des points cardinaux. Christian Grataloup dresse en trois parties une histoire et une explication de ce concept. C’est lorsqu’il enseignait, récemment, à Sciences Po Paris que l’idée lui est venue : et si tout cela n’était justement qu’une histoire de café ?

Préambule

1980 : Voilà la date de naissance de l’expression Nord / Sud dont la paternité revient au chancelier allemand Willy Brandt qui présidait alors la Commission indépendante sur les problèmes de développement international qui publie à cette date le rapport « Nord / Sud : un programme de survie » (pour plus de précisions se référer à Vincent CAPDEPUY, (2007), « La limite Nord / Sud », Mappemonde, n°88) L’émergence de cette expression est concomitante de la généralisation de l’emploi du terme « mondialisation ». Avec l’expression « Nord / Sud », des termes spatiaux se substituent aux termes temporels qui accompagnent un processus de transition (tels que développé / sous-développé).

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La Normandie d’Annie Ernaux

La Normandie d’Annie Ernaux

Même si le dernier livre d’Annie Ernaux a pour titre Le vrai lieu (Gallimard, 2014), le lecteur géographe de cet écrivain n’est sans doute pas le mieux placé pour appréhender une œuvre qui, pour l’essentiel, instaure un jeu de regards des classes sociales les unes sur les autres. Pourtant, l’espace joue un rôle important dans cette œuvre qui n’entend pas saisir la particularité d’une expérience mais, au contraire, sa « généralité indicible ».

Après trois livres d’inspiration autobiographique, Annie Ernaux publie en 1984 La place, un récit qui marque une rupture essentielle dans son travail d’écriture. Dans cette œuvre sur le père, l’écrivain jette le masque de l’affabulation romanesque pour partir à la recherche d’une vérité objective, plus précisément pour mettre en évidence les signes d’une réalité familiale. Et pour cela, les lieux et l’espace participent à la compréhension de la quête.

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 La campagne cauchoise

Dans La place, la campagne constitue la terre des origines, celle de la famille paternelle.

« L’histoire commence quelques mois avant le vingtième siècle, dans un village du pays de Caux, à vingt-cinq kilomètres de la mer. (…) Mon grand-père travaillait donc dans une ferme comme charretier. (…) Comme les autres femmes du village, elle (ma grand-mère) tissait chez elle pour le compte d’une fabrique de Rouen (…) »

Jamais décrit pour lui-même, l’espace n’intervient que dans la mesure où il influe sur les personnages. Le père a vécu dans une famille de paysans pauvres pour qui l’environnement rural est avant tout celui du travail et d’une existence difficile. La nature n’a rien de bucolique, il faut la dompter et l’exploiter pour survivre.

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La ville et son agriculture : « retour vers le futur »

Compte-rendu du Café géo de Montpellier – le 13 janvier 2015 au Café Riche.

Ce Café Géo a permis au public de rencontrer Nicolas Rouget, maître de conférences à Valenciennes, spécialisé dans la géographie rurale. Il a réalisé son doctorat sous la direction de Jean Paul Charvet, géographe et professeur émérite de Nanterre-Paris X, spécialiste de ce même domaine. A cette occasion, Nicolas Rouget a eu la possibilité de nous présenter une partie de son travail et a abordé le sujet de l’agriculture à travers le prisme de nos sociétés actuelles.

La ville et son agriculture : « retour vers le futur » est une approche des projets actuels touchant à la ville et à l’agriculture. Le cœur de la problématique est selon lui « la réactualisation des liens ville-campagne ». Pour ce faire, Nicolas Rouget s’est servi d’une étude de cas, la métropole lilloise et ses projets périurbains ; le Nord-Pas-de-Calais étant en effet une zone d’étude privilégiée où se mêle une forte urbanité, de fortes densités démographiques – quatre millions d’habitants – mais également un lien très étroit entre la ville et l’agriculture notamment dans les bassins miniers de cette région. Le conférencier insiste sur « la symbiose entre l’agriculture et les activités humaines » présente sur ce territoire mais aussi sur la nécessité de changer l’image de ce pays noir qui, force est de constater, est en pleine reconversion. Le dernier aspect qui fut évoqué est celui de Lille, métropole qui s’intéresse à ces liens ville-campagne dans l’optique d’une préservation de l’espace naturel qui relie le cœur de l’agglomération à son bassin minier.

Au terme d’une seconde révolution agricole et de la période des Trente Glorieuses, la ville s’est désolidarisée de la campagne. En 1981 par Philippe Violier qui, dans sa thèse, aborde l’agriculture mais seulement sous l’aspect de sa résistance ou de sa dépendance à la ville. En 1992, Bruno Bonduelle publie un ouvrage intitulé Lettre aux 86 maires de Lille dans lequel il dénonce la concurrence entre les communes qui composent la métropole de Lille. Ce qu’il propose est un processus qui se base sur des modèles existants tels que ceux de Cologne, Copenhague ou des villes hollandaises : il s’agit de faire de Lille une grande métropole  »verte » du Nord. Mais Bonduelle ne voit pas en l’agriculture une solution.

Nicolas Rouget a abordé cette problématique en suivant trois axes à commencer par une contextualisation et une présentation des enjeux, puis une analyse des projets agricoles et paysagers actuels, pour terminer sur l’argument de proximité dont s’emparent des professionnels de la grande distribution.

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La planète financière du global au local

Café géo au café de Flore, Paris, lundi 3 novembre 2014
Avec Gunther Capelle-Blancard, professeur d’économie à Paris 1, responsable du Master Recherche Banque et Finance et Renaud Le Goix, professeur de géographie à Paris-Diderot, UMR Géographie-cités.

Quel plaisir que d’écouter un café géo sur la finance ! Sujet ardu s’il en est, qu’on préfère en général laisser aux économistes et aux financiers. Sujet qu’on a tendance à analyser de haut, de très haut même, ne voyant que des flux de capitaux à la surface du globe, et oubliant un peu trop vite que le capital est certes mobile mais qu’il doit aussi s’immobiliser (s’investir) ici et là, tout en conservant sa liquidité. Ce mouvement et cette dialectique mobilisations de capitaux / immobilisations / remobilisations ne peuvent se comprendre sans une analyse fine de leurs espaces, de leurs localisations et de leurs circulations.

Si les capitaux sont mobiles, ils devraient circuler partout ! Alors comment se fait-il que la finance globale demeure concentrée dans un tout petit nombre de places financières mondiales ? Si les capitaux s’immobilisent, s’investissent ici et là, est-ce à dire que le plus quotidien de nos vies est aussi financiarisé ? Nos maisons ou appartements, nos emprunts, nos dettes, les produits que nous consommons peuvent en fait être tous parties prenantes d’une géographie de la finance qu’on aborde à tort de loin et de haut, alors qu’elle nous concerne au premier chef ! Le titre de l’ouvrage de P Langley (2008) est du reste éloquent : The Everyday Life of Global Finance : Saving and Borrowing in Anglo-America [La vie quotidienne de la finance globale : épargner et emprunter dans le monde anglo-américain].

La géographie de la finance est un champ plus que labouré dans la géographie anglophone, notamment depuis les travaux de David Harvey qui cherche depuis des décennies à spatialiser la théorie de Marx (The Limits to Capital, 1982), comme le rappelle avec humour son interview en forme de dessin animé sur la crise du capitalisme, disponible sur Thersa.org). Dans la géographie francophone, c’est beaucoup moins le cas, la géographie financière étant fort peu développée. D’où l’intérêt d’un tel café géo !

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