Archives – Vox Geographica

Le Kosovo, les joueurs de football et la « nation », Bénédicte Tratnjek, 23 février 2013
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Londres, métropole mondiale en restructuration à l’approche des J.O., Manuel Appert, 01 décembre 2012
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Diaspora et espace mobile : le cas indien, Eric Leclerc, 04 novembre 2012
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Le paysage: entre évidence et impuissance géographiques ?, Véronique Fourault-Cauët, 18 octobre 2012
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La course vers la Maison-Blanche : quelle géographie pour les élections présidentielles étatsuniennes ?, Elisabeth Vallet, Bénédicte Tratnjek, 06 octobre 2012
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La géographie des espaces domestiques dans les albums pour enfants, Christophe Meunier, 09 juillet 2012
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Le monde de Bond. Mobilité et pratique des lieux chez James Bond, Serge Bourgeat, Catherine Bras, 30 avril 2012
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Russie : l’Est assimilé au Nord, Cédric Gras, 16 mars 2012
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France : un droit d’asile à géographie variable, Bénédicte Tratnjek, 14 février 2012
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Géographie de l’homophobie, Yves Raibaud – mardi 6 décembre 2011
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Vis-à-vis d’îles. Petite excursion sur trois îles divisées : Haïti & République dominicaine, Saint-Martin, Timor, Marie Redon – jeudi 3 novembre 2011
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Ethiopie : la jeunesse d’un vieil empire, Jacques Lamoise – mardi 11 octobre 2011
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Djibouti, Quentin Panisse – lundi 26 septembre 2011
 
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De Zanzibar au Kilimandjaro. Une traversée du littoral swahili aux hautes terres de Tanzanie, Julien Besson – mercredi 14 septembre 2011
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Le zoo : un espace politique et métaphysique, Jean Estebanez – mardi 19 juillet 2011
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Les paradoxes de la capitale soudanaise. Khartoum, Lise Piquerey, Elsa Rollin – mardi 28 juin 2011
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Coup de théâtre dans le Bassin du Nil, Emilie Lavie – mercredi 25 mai 2011
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Le Far West selon John Ford : une géographie épique, Manouk Borzakian – lundi 16 mai 2011
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Repas brésilien
Le Brésil était à l’honneur mardi 26 mars 2002 alors que se tenait le deuxième repas géographique lyonnais. Après Philippe Pelletier sur le Japon, c’est autour d’Hervé Théry que s’est réunie une trentaine de personnes, au Sambahia, aux sons de samba et de bossa nova.

Marie-Christine Doceul rappelle l’histoire des restaurants géographiques ainsi que leur principe : à défaut d’aller sur le terrain, permettre à un large public d’étudiants, enseignants et curieux de découvrir un pays par le biais de sa gastronomie. Elle remercie chaleureusement Hervé Théry, professeur à l’Ecole Normale Supérieure, spécialiste du Brésil, d’avoir accepté l’invitation, ainsi qu’Emmanuelle Delahaye et Guillaume Arsac pour leur aide.

Hervé Théry commence par exprimer ses regrets de ne pas partager un petit-déjeuner car tout ce que l’on consomme habituellement le matin a de fortes chances de venir du Brésil. En effet, le pays est aux premiers rangs des productions mondiales de café, de sucre, de concentré d’oranges (jus de fruits), et de tourteau de soja destiné à l’alimentation des vaches laitières européennes ! Mais il exprime aussi sa satisfaction : à l’origine de l’exploration du Brésil sous François Ier, ce sont les aventuriers français qui étaient mangés !

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Tintin : une Hergéographie ?

Café géographique, Le Flore, 23 octobre 2001

Après le grand retour de la géopolitique, l’engouement pour la géomatique, l’alternative géopoétique, voici poindre une nouvelle branche de notre discipline : l’hergéographie. En attendant d’être inscrite dans les programmes scolaires, la géographie de Tintin était ce soir au menu du Flore…

Nous la pratiquions sans le savoir, souvent depuis le plus jeune âge. Restait à lui donner un nom (merci à Jean-Louis Tissier), des perspectives, une cohérence. Depuis le Café du mardi 23 octobre 2001, c’est chose faite. L’hergéographie étudie le monde imaginaire bâti par Hergé (pseudonyme formé à partir des initiales inversées du nom du dessinateur belge, Georges Rémi, 1907-1983). Son principal objet : Tintin, personnage ambigu, gravitant dans un monde où l’interpénétration de l’imaginaire et du réel offre un champ inépuisable d’exploration.

L’hergéographie est une école d’initiés (au berceau), avec ses fondateurs, passionnés et passionnants (même pour ceux qui ne sont pas tombés dedans) : Marc Lohez, professeur d’histoire-géographie, Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération, Jean-Louis Tissier, géographe, longtemps enseignant à l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud, aujourd’hui professeur à l’université de Paris-XII.

Comme dans tout groupe de penseurs, des tiraillements s’y dessinent déjà, principalement entre tintinophiles, haddockphiles et tryphonphiles… Alors, Hergé a-t-il fait plus qu’il ne pensait pour la géographie ? Nos trois invités nous en ont persuadés.

Tintin : Journaliste, voyageur ou géographe ?

Qui est Tintin ? Officiellement, un reporter. Mais Jean-Dominique Merchet, lui-même journaliste, semble sceptique : Tintin ne peut être journaliste car il ne travaille jamais. Pas un carnet de notes, aucune machine à écrire, pas de compte à rendre au journal. Voyageur ? Sans nulle doute. La première bulle du premier album de ses aventures (Tintin au pays des Soviets, 1930) est explicite :  » Bon voyage « . Tintin voyage, il ne fait que cela. Il a le goût du monde, de la découverte, des autres peuples. Pour un géographe, ce sont là les qualités premières, inhérentes à la discipline.

Tintin est-il pour autant géographe ? Jean-Louis Tissier, en qualité de géographe tintinophile (ou plutôt haddockphile…), s’interroge. Tintin parcourt vingt-deux pays mais sa géographie est lacunaire. Malgré le vol 714 pour Sydney, il manque irrémédiablement l’Australie à son planisphère. Certains secteurs du monde sont au contraire surchargés de son empreinte : les Balkans, le Moyen-Orient.

La géographie de Tintin est un système-monde centré sur Moulinsart, une vision européocentrique (et même bruxellocentrique) du monde, avec une auréole proche très parcourue et des périphéries lointaines à peine survolées (il n’ira qu’une seule fois en Amérique du Nord). Par contre, Tintin marche sur la Lune, expérience qui le place évidemment au-delà de celle du commun des géographes.

Autre point suspicieux, Tintin ignore les cartes. Il ne peut, à ce titre, prétendre au statut de géographe. Tintin part, arrive, vit une série d’aventures mais ne semble jamais s’informer sur son lieu de destination ni organiser son itinéraire. Pire, Tintin, en dépit de la beauté des paysages qui l’entourent, ne s’arrête jamais pour les observer. Ce n’est pas un contemplatif.

Il a cependant quelques qualités propres au géographe. Attentif aux autres peuples, il permet à Hergé de dessiner une ethnographie, certes élémentaire, mais qui traduit une réelle sensibilité aux autres cultures. Tintin a d’ailleurs un goût prononcé pour le costume local, il se déguise avec un grand soin (plaisir ?) pour mieux passer inaperçu (voir Le Lotus bleu, Le Crabe aux pinces d’or…).

Plus intéressant encore, Tintin a le goût des points chauds, des zones de conflit. À se demander si la curiosité géopolitique de Tintin-Hergé n’a pas anticipé de quelques années le renouveau initié par Yves Lacoste et la revue Hérodote… La bande dessinée aurait-elle servi à faire de la géopolitique à une époque (l’après seconde guerre mondiale) où cette branche était suspecte et mise au ban de l’Université ?

L’intérêt majeur de l’œuvre d’Hergé est, dans tous les cas, la vraisemblance et la qualité de sa construction géographique. Hergé, au contraire de son héros, travaillait d’ailleurs à partir de cartes. Le réalisme, allié à l’esthétique des paysages, peuvent-il expliquer l’appropriation, le succès de Tintin dans le monde entier ?

Tintin ne peut être labellisé géographe du point de vue de la géographie académique mais sans doute a-t-il créé des vocations de géographe.  » eut-être même, réplique Jean-Dominique Merchet, Hergé a-t-il permis à la géographie de rester sympathique (ce qu’elle n’était pas forcément, à l’époque, au sein de l’institution scolaire) et de faire vivre la passion pour cette discipline au fil des générations… La cartographie occupe d’ailleurs une place majeure dans l’un des albums, Le Trésor de Rackham le Rouge, qui m’a permis d’apprendre, en marge de l’école, ce qu’était la longitude… Il y a peu de cas, dans la littérature, où un concept géographique sert de fil conducteur à une intrigue ».

Imaginaire et politique, le monde d’Hergé

Marc Lohez s’interroge sur l’univers de Tintin, qu’il voit, empreint des fantasmes et représentations de son auteur.

Dans son souci pointilleux des paysages, ce sont indéniablement la montagne et la forêt tropicale qui constituent les deux environnements préférés d’Hergé. Le dessinateur en fournit une série d’images idéalisées. Avec la forêt tropicale, nous nous éloignons de la géographie pour nous rapprocher du Douanier Rousseau : luxuriance, vert profond, singes, perroquets. La forêt est un lieu de rêve. Quant à la montagne, elle fait figure de gigantesque terrain de jeu, où Tintin peut dévaler des rapides, chuter, être englouti par la neige, se rattraper aux branches… Cet imaginaire continue d’alimenter les représentations et les inspirations dans nos sociétés. Prenons les agences de voyage, avec la mode du trekking dans l’Himalaya, ou la publicité, qui a largement utilisé l’image du moine tibétain en état de méditation. Tintin n’a-t-il pas également joué un rôle dans la sympathie immédiate que nous ressentons pour le Tibet ?

Dans la construction de son système-monde, Hergé met en scène de vrais théâtres géopolitiques. Il a créé pour cela cinq pays imaginaires : outre le Khemed (dans la Péninsule arabique, où l’on retrouve tout l’arsenal de l’Etat pétrolier), ces pays fonctionnent par couples antagonistes. La Bordurie contre la Syldavie, c’est l’opposition entre un état capitaliste et un Etat sans nulle doute communiste, situé dans les Balkans, qui se cristallise autour d’un enjeu économique, l’uranium. En Amérique du Sud, le pétrole du GranChapo (analogie avec le Gran Chaco réel) sert de pôle de conflit entre le San Theodoros et Nuevo Rico, opposant, au-delà, des intérêts britanniques et américains. Systématiquement, le dessinateur met donc en scène un antagonisme entre des acteurs nationaux, soutenus par des puissances internationales rivales, le tout en lutte pour le contrôle d’une ressource.

Les allusions politiques sont omniprésentes dans l’œuvre d’Hergé : condamnation du régime communiste dans Tintin au Pays des Soviets, regards critiques portés sur les inégalités sociales et les dictatures latino-américaines, lutte entre Palestiniens et Israéliens dans la première édition de Tintin au pays de l’Or noir (avec mention de la ville d’Haïfa).

L’approximation, l’idéalisation rendent cependant difficile la pratique de la géographie à travers la lecture de Tintin.

Reprenons l’histoire de Rackham le Rouge. Le parchemin retrouvé par nos héros indique l’emplacement d’une île au trésor à environ 20° de latitude nord et 70° de longitude ouest. On peut bien sûr ouvrir nos atlas pour y rechercher l’identité réelle de l’île mystérieuse (au travail !) mais un problème semble avoir échappé à Hergé : à l’époque où le manuscrit de l’intrigue est supposé avoir été écrit, soit au 17ème siècle, notre monde ne savait pas encore calculer la longitude…

Héros positif, héros ambigus

Comme Céline, Hergé est un auteur aux choix politiques critiquables, souligne Jean-Dominique Merchet. D’un côté, il fut proche de l’extrême-droite belge, de l’autre, il a pu dénoncer l’impérialisme dans le Lotus bleu.

D’une part, on peut considérer que Tintin au Congo est une caricature de l’Afrique, d’autre part, Tintin est lu et apprécié partout dans le monde, y compris en Afrique où il inspire les auteurs de bandes dessinées.

En fait, Tintin s’est très vite mondialisé. Dès la fin des années 1960, la référence explicite à la Belgique disparaît des albums. L’identité nationale de Tintin s’atténue, Hergé se globalise. Les aventures de Tintin sont écrites dans des dizaines de langues, le personnage connu jusqu’au cercle polaire (on trouve des albums en finnois, en coréen, en bengali, en arabe…). Tintin passe désormais partout, c’est un héros universel.

Pourtant, Haddock est un personnage beaucoup plus fort du point de vue littéraire. Dans Les Bijoux de la Castafiore, il occupe d’ailleurs toute la place. Le personnage semble progressivement s’imposer à Hergé. Peut-être aurait-il fini par devenir le véritable héros…

Car Haddock, souligne un intervenant, est la figure humaine, l’expression de la faiblesse. Il recule, freine le goût du risque de Tintin. Il est le modérateur, également le protecteur de Tintin (« vous allez vous faire tuer ! »). Tournesol, lui, a une dimension infantile et fantaisiste. En comparaison de ces excentriques, Tintin apparaît comme un personnage plutôt falot.

Michel Sivignon : Tintin est un héros positif précisément parce qu’il est un personnage lisse, sans défaut. Il n’est pas sans rappeler l’univers scout des années 1930, qu’Hergé a beaucoup fréquenté.

Marc Lohez : Tintin est un peu la version mondiale du Tour de France par deux enfants. C’est une exploration du monde à destination de la jeunesse, à qui il faut un héros qui suscite l’identification. Mais la vision du monde d’Hergé est non consensuelle et de plus en plus pessimiste dans les derniers albums.

Jean-Dominique Merchet : Certains éléments seraient pourtant inconcevables dans la littérature pour la jeunesse actuelle. Pensons à l’alcoolisme de Haddock. L’alcool est très présent dans l’œuvre, même Milou boit assez régulièrement !

Jean-Louis Tissier : Sans parler de la savoureuse grossièreté du capitaine.  » Bachibouzouk « ,  » Crétin des Alpes « ,  » Zouave « ,  » Canaque « … Des insultes souvent géographiques, non ?

Compte-rendu : Maud Lasseur

 

Repas géographique au MacDonald’s
C’est au MacDonald’s des Gobelins que se sont rassemblées une cinquantaine de personnes, Mercredi 16 mai 2001, pour un dîner géographique quelque peu insolite si l’on en juge par la timide ferveur alimentaire ce soir-là.

L’intervention de Louis Dupont (Université Paris IV) et Nathalie Lemarchand (Université de Valenciennes) portait sur l’entreprise MacDonald’s, cas exemplaire d’une réussite commerciale mondiale, reposant largement sur la diffusion d’un système de valeurs, celui de la modernité et de l’américanité (voir leur article paru dans Géographie et cultures, n°32, 1999 :  » Culture et commerce, du système national américain au système-monde : le cas-type de MacDonald’s « ). La présence du directeur de la communication de MacDonald’s-France, lors de cette soirée, pouvait laisser présager un débat houleux autour des questions relatives à la  » mal-bouffe « . Il n’en fut rien. Coupant court aux polémiques, Louis Dupont a d’emblée souligné, dans son introduction, la nécessité d’éviter tout manichéisme dès lors que l’on aborde le thème de la mondialisation économique.

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Archives – Café géographiques de Mulhouse

Retrouvez toutes les archives des comptes rendus des Cafés Géographiques de Mulhouse, à consulter et télécharger au format PDF.

Un monde touristique, une lecture géographique, Philippe Duhamel, 3 octobre 2013
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Quel avenir pour le commerce en centre-ville ?, Bernadette Mérenne-Schoumaker, 29 avril 2013
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Quand l’Afrique s’éveillera !, Roland Pourtier, 3 avril 2013
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La crise : vers une redistribution des cartes à l’échelle mondiale, Laurent Carroué, 20 mars 2013
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Tropismes balnéaires, Jérôme Lageiste, 12 février 2013
pdf_icon_16 CR tropismes balneaires J. Lageiste.pdf

Le développement durable : utopie ou avenir économique ?, Alexandra Monot, 21 novembre 2012
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L’extension de la crise des subprimes aux Etats-Unis, Hugo Lefebvre, 4 octobre 2012
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Quelle place pour les prisons ?, Olivier Milhaud, 30 mai 2012
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Les Etats-Unis, des paysages emblématiques, Christian Montes, 28 mars 2012
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Différences entre les lieux, injustices entre les personnes. Pour une lecture géoéthique du Brésil, Bernard Bret, 16 février 2012
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Les enjeux de l’Arctique, Eric Canobbio, 18 janvier 2012
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« Notre vision cartographique du monde est pleine de cicatrices… », Christian Grataloup, 6 décembre 2011
pdf_icon_16 CR Grataloup.pdf

Les régions françaises sont-elles des espaces vécus ?, Armand Frémont, 12 mai 2011
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Les banlieues, territoires du passé ou terre d’avenir ?, Marie-Claire Vitoux, Didier Burcklen, Hervé Vieillard-Baron, 1 avril 2011
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L’énergie en Europe : bilan et enjeux, B. Mérenne-Schoumaker, 10 février 2011
pdf_icon_16 CR Energie Europe.pdf

L’Iran, Etat voyou ou pays émergent ?, Bernard Hourcade, 24 janvier 2011
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Le Mexique entre deux Amériques, Alain Musset, 24 novembre 2010
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Le temps de l’Afrique est-il venu ?, Roland Pourtier, 15 novembre 2010
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La mondialisation du transport maritime : Comment le monde a-t-il été mis en boîtes ?, Antoine Frémont, 29 avril 2010
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Chine, Japon : collision ou collusion ?, Pierre Gentelle, Philippe Pelletier, 26 mars 2010
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Le TGV dans l’espace Rhin Rhône : quelle place pour Mulhouse, Valérie Fachinetti-Mannone, Cyprien Richer, 23 février 2010
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Le mur de Berlin, vingt ans après, Bernard Reitel, 10 décembre 2009
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L’Allemagne, vingt ans après, Boris Grésillon, 1 octobre 2009
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Le Congo ou la poudrière du Kivu. Géopolitique d’une périphérie à haut risque, Roland Pourtier, 19 mars 2009
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L’agriculture peut-elle nourrir le monde ?, Jean-Paul Charvet, 17 février 2009
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La mondialisation : plus ou moins d’Europe ?, Jacques Levy, 5 février 2009
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Les Etats entre Russie et Europe (Moldavie, Biélorussie, Ukraine) entre-deux ou Etats satellites ?, Yann Richard, 18 décembre 2008
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Le Maroc, île ou pont ?, Jean-Luc Piermay, 25 novembre 2008
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La géopolitique du vin. Vins du terroir, vins du nouveau monde, Hélène Vélasco-Graciez, 24 avril 2008
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Hong Kong et la Chine du Sud, Thierry Sanjuan, 13 mars 2008
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Villes et mondialisation, Stéphane Leroy, 31 janvier 2008
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Les défis posés au Japon, Philippe Pelletier, 14 décembre 2007
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La Caspienne au cœur de nouveaux enjeux, Jean Radvanyi, 5 décembre 2007
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Les enjeux territoriaux de la logistique, Antoine Beyer, 25 septembre 2007
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Les enjeux géopolitiques en Afghanistan, Sonia Jedidi, 10 avril 2007
pdf_icon_16 CR enjeux géopolitiques Afghanistan.pdf

La Turquie en quatre monde, Stéphane de Tapia, 19 février 2007
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Le Liban, la triste réalité d’un Etat tampon, Fabrice Balanche, 9 janvier 2007
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La mondialisation en débats, Laurent Carroue, jeudi 9 novembre 2006
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Le réchauffement climatique, mythe ou réalité ?, Patrice Paul, 17 mai 2006
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Les banlieues, des territoires urbains en crise, Hervé Vieillard Baron, 14 mars 2006
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Villes et risques naturels, Yvette Veyret, 11 janvier 2006
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La banalisation des paysages, Michel Perigord, 16 décembre 2005
pdf_icon_16 CR banalisation paysages.pdf

La Chine en 2020, géopolitique et géostratégie, Pierre Gentelle, 22 novembre 2005
pdf_icon_16 CR Chine 2020.pdf

Quel avenir pour les transports urbains en Europe ?, Christian Montès, Manuel Appert, 7 avril 2005
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La géographie de l’Inde, François Durand-Dastes, 16 mars 2005
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L’agriculture, moteur ou frein du développement en Amérique latine, Bernard Bret, 20 octobre 2004
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Les Etats-Unis, une puissance en question, Gérard Dorel, 31 mars 2004
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La Pologne à l’heure de l’entrée dans l’U.E., Benjamin Kostrubiec, 11 février 2004
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L’Afrique peut-elle entrer dans la modernité ?, Jean-Luc Piermay, 2 octobre 2003
pdf_icon_16 CR Piermay 2003.pdf

L’eau, un enjeu pour le XXIème siècle, Jacques Bethemont, 7 mai 2003
pdf_icon_16 CR Bethemont 2003.pdf

La vision chinoise du monde, Pierre Gentelle, 13 mars 2003
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Les relations entre les Balkans et l’Europe, Michel Sivignon, 13 décembre 2002
pdf_icon_16 CR Sivignon 2002.pdf

Risques naturels, risques majeurs, leur gestion est-elle possible ?, Brice Martin, 5 juin 2002
pdf_icon_16 CR Brice Martin 2002.pdf

L’aménagement du territoire. Pour qui ? Pour quoi ?, Michel Hagnerelle, Jean-Roch Klethi, Bernard Reitel, 1 mars 2002
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La frontière, zone de contacts ou de ruptures ?, Henri Chamussy, 28 septembre 2001
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Quelle ville voulons-nous ?, Jacques Lévy, 5 avril 2001
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Repas japonais

Franchissez la porte du Kabuto, et vous voilà soudain au bout du monde (« sans être pour autant aux antipodes » !). Vous voilà au Japon. Il suffit de regarder les tables basses posées sur les tatami, les gens qui vous accueillent, les décorations et la disposition d’ensemble. Décidément le lieu compte autant, sinon plus, que la cuisine. Et tel est bien le principe des repas géographiques qu’organise l’association : découvrir un pays à travers sa cuisine, en s’aventurant sur les terrains délicieux d’une géographie gourmande !

Philippe Pelletier, grand spécialiste du Japon (voir à la fin de ce compte-rendu), nous accueille par un préambule sur la cuisine japonaise. La cuisine comme gastronomie, c’est-à-dire ryori, à ne pas confondre avec la cuisine comme lieu,daidokolo.

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Repas québecois
Invité par Gilles Fumey, Louis Dupont est plus qu’un fin gourmet : c’est un véritable alchimiste. Avec trois ingrédients –  » de la géographie, du Québec, et… de la bouffe  » – il vous fait vivre un repas délicieux, chaleureux, voire familial (les Québécois n’oubliant jamais leurs cousins français). Louis Dupont a fait partager aux convives de l’Association des Cafés Géographiques sa passion pour le Québec, à travers des plats exquis, des récits, des histoires, des rêveries sur des espaces du Grand Nord, et surtout à travers un accent qui en dit long sur la connaissance intime du pays qu’a ce géographe québécois.
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La cuisine traditionnelle des Canadiens
Certes, il n’y aura pas de gibier québécois au cours du repas, pas de castor ni de caribou : d’une part, parce que ce n’est pas la saison et, d’autre part, parce que ce n’est pas tellement la faune du Quartier latin de Paris où nous sommes ! En revanche, Louis Dupont nous a donné l’occasion de goûter aux mets traditionnels qui ont constitué la première cuisine du Québec. Cette cuisine « traditionnelle » est encore pratiquée aujourd’hui au Québec, en particulier lors des fêtes de Noël et du Jour de l’an. Plus que des plats d’hiver, ces mets traditionnels révèlent aussi « le goût du pays et de notre histoireEn effet, quand nos ancêtres communs sont arrivés au Québec, la cuisine et la langue françaises n’existaient pas. Pour s’entendre, ces hommes et ces femmes venus de la France de l’Ouest (du Poitou, de Normandie, des pays de Loire…) ont dû fondre leurs langues et parler un français qui n’existait pas encore. Ils ont dû aussi inventer une cuisine et s’arranger avec les bêtes. Pour survivre durant les hivers longs et rigoureux, il leur fallait trois choses : de la viande -procurée par la chasse-, du gras -que leur fournissaient les bêtes- et surtout… du sucre ! Beaucoup sont morts lors des froids intenses, faute de sucre« . Et ce sont les Indiens qui vont leur apprendre à chasser, à se procurer du gras et à trouver du sucre en le tirant des érables. C’est pourquoi ce soir, nous mangeons de la viande, du gras et du sucre. On ne mange pas de fruits, car les fruits sont un véritable luxe.  » Avoir une orange comme cadeau à Noël, c’était le ciel ! « , c’était le soleil par sa couleur si fascinante.

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Le péché cartographique : le cas des Balkans

Par Michel Sivignon, université de Paris X.
En présence de l’équipe du National Geographic.
Mardi 21 mars 2000 à l’Ecritoire.

Toute carte est interprétation.
Or lire une carte, c’est l’interpréter.
Donc lire une carte, c’est interpréter une interprétation.

Qu’est-ce qu’une confession stimulante, salutaire et chaleureuse?

–  un café-géo avec Michel Sivignon, qui nous entraine avec toute son intelligence, sa malice et sa rigueur, dans la culpabilité des géographes : leur péché cartographique !

Ce soir, l’Ecritoire s’est transformé en confessionnal! Un confessionnal sympathique et chaleureux, avec la carte des Balkans accrochée au mur et généreusement distribuée à toute l’assistance. En effet, le National Geographic (France) était représenté par une partie de sa rédaction, et notamment Emmanuel Vire, son cartographe. Le numéro n°5 de février 2000 comporte une carte des Balkans qui a servi de base à la discussion.
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Repas dans le noir
Mercredi 12 janvier, quelques habitués des Cafés géographiques ont pris de grands risques : il s’agissait de dîner au « Goût du noir », dans l’obscurité totale. Après un Café de la nuit exaltant mené par Luc Bureau, la pratique du noir nous paraissait être une expérience amusante. C’est donc avec appréhension et curiosité que nous avons laissé notre vue de côté, le temps d’un repas. Un repas organisée, à l’époque, par l’association Paul Guinot. Aujourd’hui, le restaurant est situé 58 rue Quincampoix à Paris (Beaubourg).

Après un apéritif dégusté dans une antichambre feutrée aux lumières tamisées, notre petit groupe est conduit par notre guide Sophie, une non-voyante, à notre table. Ce repas dans le noir tient un peu du rite initiatique : une angoisse y précède l’euphorie, d’un point de vue plus profane, on pourra le comparer à la première expérience d’un sport à risques. Les premiers pas dans le monde du noir se font hésitants,chacun s’accrochant désespérément à l’épaule de celui qui le précède. De grands fou-rires accompagnent notre installation autour de la table.

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Premier Restau-Géo, janvier 1999

Premier RESTAU-GEO en janvier 1999

Au Télémaque 15, rue Roger 75014 Paris (Métro : Denfert-Rochereau)
Repas animé par Michel Sivignon

Compte-rendu de Marc Lohez

La géographie de la Grèce dans votre assiette
Cuisine grecque et géographie  
Les Amis du café géographique avaient rendez-vous chez Mme Toula Douralis, au Télémaque, 15 rue Roger, Paris-14.
Une vingtaine de personnes parmi lesquelles on comptait plusieurs professeurs de province qui profitaient des vacances scolaires (Daniel Letouzey de Caen et François Louveaux de Poitiers). Michel Sivignon a dû à la fois beaucoup parler et manger, ce qui n’était pas simple… Nous l’en remercions. Michel aime autant les plats que les… mots qu’il nous fait savourer en passant d’une langue à l’autre : richesse de la cuisine, richesse des mots de la cuisine…
Michel ouvre le repas par quelques questions générales : peut-on avoir une vision géographique de ce qu’on mange ? Peut-on « réfléchir avec son ventre et manger avec sa tête ? » Il propose d’appliquer à la cuisine quelques problématiques géographiques : pour la cuisine grecque, on peut dire qu’on a affaire à une cuisine nationale qui a une dimension  » verticale  » (facteurs naturels) et une dimension  » horizontale  » (échanges, influences étrangères de la Turquie notamment, et aussi de l’Italie). Mais il faut rappeler que la cuisine grecque est une cuisine de paysans de commerçants et de marins, on est loin du sultan à Istanbul qui faisait une cuisine pour 10 à 15000 personnes par jour ! Donc pas d’influence directe d’une cuisine de cour qui filtrerait à travers la hiérarchie sociale.

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