Chaque année en décembre, les pages des magazines consacrées aux repas de fêtes n’omettent rien des différentes variétés de caviar qui doivent figurer sur les meilleures tables. Le caviar garde son aura de mets de luxe malgré de profondes transformations dans sa production et sa commercialisation. Là aussi, la mondialisation est passée par là et, pour prendre un seul exemple, le caviar made in France livre depuis quelques années une bataille impitoyable au caviar made in China. De leur côté, ignorant la part de marché croissante accaparée par les supermarchés, les grandes maisons qui commercialisent le produit aux œufs d’or (noir, gris ou brun) ne sont pas en reste en matière de compétition en fourbissant leurs armes, à grands renforts de communication et de nouveaux rituels de dégustation.
Cette année encore, le 13 novembre 2013 à New York, le défilé de la marque de lingerie californienne Victoria’s Secret a été l’occasion d’un grand show à l’américaine avec casting de rêve et mise en scène spectaculaire, une véritable célébration des sous-vêtements parmi les plus affriolants. Dans quelques semaines, en janvier 2014, cette fois-ci à Paris, le Salon international de la lingerie réunira pendant trois jours de très nombreux professionnels du secteur tout en drainant un important public de visiteurs. Dans notre monde globalisé, le marché de la lingerie se porte bien et même très bien, en France comme dans le monde.
195 pays de la planète, réunis à Varsovie dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, viennent péniblement de se mettre d’accord sur un compromis fixant la feuille de route des grandes échéances qui doit conduire à un accord mondial sur le climat en 2015. Dans le même temps, depuis de nombreuses années déjà, de réels efforts sont entrepris à l’échelle locale, particulièrement sur les continents européen et américain, pour faire face à l’impact du changement climatique.
Ainsi, en France, la région Aquitaine mène dans le cadre de son Plan Climat-Energie une politique volontariste en faveur des énergies renouvelables, de la sobriété énergétique et des transports durables. L’objectif du conseil régional est de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Dans cette perspective, une mission pilotée par le climatologue Hervé Le Treut et réunissant de très nombreux scientifiques vient de publier un rapport après deux années de travaux et d’expérimentations. Ce rapport représente la première étude de ce type et de cette envergure jamais menée par une région française, mais le conseil régional d’Aquitaine n’a pas attendu les recommandations de cette publication pour conduire depuis plusieurs années diverses actions visant à consolider des filières industrielles capables de relever le défi climatique.
Le concept de frontier attribué à Frederick Jackson Turner au tournant des XIXe et XXe siècles a encore de beaux jours devant lui. Définie comme la limite du monde civilisé en 1935 dans The Frontier in american history, la frontier de Turner est un concept associé à un espace (ici l’Ouest américain) doté d’une nature qu’il faut dompter pour pouvoir ensuite aménager le territoire nouvellement conquis. Aujourd’hui, la frontier (que les géographes ne traduisent pas en français pour la distinguer de la frontière comme limite de souveraineté) nous permet d’évoquer des espaces pionniers qui, selon la formulation de Roger Brunet, « avancent dans l’inconnu ». C’est donc sans surprise que l’on y retrouve l’Arctique. Le sujet en géographie n’est pas nouveau, il est d’ailleurs présent dans les programmes de l’enseignement secondaire.
Guerlain, l’un des fleurons du luxe français, vient de rouvrir sa boutique historique à Paris. Entièrement rénovée par l’architecte Peter Marino, la boutique est désormais dotée d’un restaurant animé par le chef étoilé Guy Martin.
Le 13e salon aéronautique de Dubaï a ouvert ses portes le 17 novembre 2013 et, dès le premier jour, il a enregistré un montant record de commandes qui profite surtout à l’américain Boeing avec son nouveau long-courrier Boeing 777X. Mais l’européen Airbus tire également bénéfice de ces commandes historiques grâce notamment à son A380, le plus gros avion civil de transport de passagers actuellement en service. C’est du jamais vu. Ce sont les trois principales compagnies du Golfe qui sont à l’origine de cet événement. Emirates de Dubaï, Etihad d’Abu Dhabi et Qatar Airways ont commandé pour environ 140 milliards de dollars dans ce qui s’avère être une nouvelle manche du match Boeing-Airbus, après le salon du Bourget qui avait vu la victoire de justesse de l’avionneur européen sur son rival de Seattle. La bataille entre les deux constructeurs se concentre désormais sur les long-courriers alors qu’elle a longtemps porté sur le marché des appareils moyen-courriers.
Deux personnes devisent dans un parc. A l’ombre d’un arbre, elles échangent sur les mérites et les atouts dudit parcet du banc sur lequel elles sont installées.
Puis la conversation dévie sur la Guadeloupe. L’un de nos protagonistes, un jeune homme, en est originaire, du moins c’est ce que l’on croit comprendre ; l’autre, une dame âgée, explique que sa fille est en partance pour l’île. « L’insulaire » entreprend de lui dépeindre la terre d’origine de son père: « C’est une île tropicale, ajoute-t-il, avec sable fin, mer bleu turquoise, cocotiers, soleil à volonté ». « Le monde n’est pas seulement tel qu’il est mais aussi tel qu’on se le représente à travers un imaginaire géographique ». Mais ces atouts sont réels comme le rappelle Jean-Christophe Gay dans « Les cocotiers de la France. Tourismes en outre-mer ».
« Pourquoi ne partez-vous pas avec votre fille ? » demande le jeune homme ; la distance et l’avion lui font peur dit-elle. Ce petit paradis terrestre est à portée de tir, selon lui, puisque finalement on y est en huit ou dix heures selon que l’on prenne un vol charter ou régulier. Finalement Pointe-à-Pitre en avion est plus proche que Marseille en voiture ! Mais question coût, la donne change car un vol aller/retour fin juillet-début août sur Air France s’élevait à plus de mille euros minimum.
La grande mouvance de l’écologie célèbre les 20 ans du retour du loup en France. En 1993, la revue Terre Sauvage avait été la première à annoncer ce retour, après que le premier loup eut été aperçu l’année précédente dans le Mercantour, venant d’Italie. Le grand canidé a depuis lors traversé les autoroutes et même le Rhône, atteint les Cévennes, le Jura, les Vosges, a été repéré dans le Morvan. 250 individus sont recensés aujourd’hui. Bien que la Convention de Berne, signée en 1979, assure sa protection, il s’agit d’un retour encore timide, car ce carnivore était mille fois plus présent sur le territoire français au XIXe siècle. L’homme s’est livré à une chasse sans merci, liquidant en masse : 1 200 loups tués dans la seule année 1850, le dernier ayant été abattu voici quelques dizaines d’années.
Selon Buffon, Canis lupus est naturellement grossier et poltron, mais il devient ingénieux par besoin et hardi par nécessité. Lorsque la maraude lui résiste, il revient souvent à la charge. Les chiens se carapatent, les brebis sont mangées et les bergers se désolent et crient au loup. Entre toucher les primes d’assurance et équiper les chiens de garde de colliers défensifs, le choix est fait. Choix différent de celui des éleveurs italiens, qui ont affaire à dix fois plus de loups : ils n’ont pas d’assurance et des brebis qui font du lait, et qui rentrent donc chaque soir à la bergerie, à la différence des moutons à viande français, qui couchent dehors.
Mi juin 2013, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Paris Île-de-France et le Comité régional du tourisme Île-de-France (CRT) ont lancé un site Internet à destination des professionnels du tourisme : Do You Speak Touriste ?. Le site propose ainsi aux professionnels du tourisme des fiches par nationalité, pour les aider à se comporter de manière adéquate avec les touristes. Douche froide pour celui qui regarde ce site qui semble être une parodie de nombreux sketchs humoristiques sur les clichés nationaux.
Avant les attentats de Boston, l’actualité médiatique était « monopolisée » par la Corée du Nord : les annonces du nouveau dirigeant, Kim Jong-Un, concernant l’escalade de menaces contre les Etats-Unis ont amené beaucoup d’articles de presse, plus ou moins éclairés, sur la possible attaque du territoire étatsunien. Parmi les commentaires, les photographies officielles dévoilées à la presse du monde entier ont fait couler beaucoup d’encre. Si certains médias ont eu la décence d’utiliser un point d’interrogation1, d’autres2 seront nettement moins prudents, et titreront, sans point d’interrogation, combien « la Corée du Nord dévoile des secrets militaires sur des photographies officielles ». Pourtant, la source commune de tous ces articles de presse, l’AFP (dont la dépêche titrait avec le point d’interrogation), avait déjà publié, deux jours plutôt, sur son blog Making-of, un décryptage des photographies nord-coréennes présentant le matériel militaire, montrant combien les dites photographies n’étaient que d’évidents montages.