La mondialisation du Père Noël
Présentation du café géographique « La mondialisation du Père Noël » avec Marc Lohez, à Mulhouse, le 17 décembre 2003.

Noël, et le personnage mythique qui lui est associé depuis peu ne sont pas seulement les résultats d’une histoire culturelle. Noël est le produit de glissements dans l’espace de la fête et de ses figures : tout d’abord le basculement initial de l’est du bassin méditerranéen vers l’Europe de l’Ouest et du Nord, ensuite, une traversée de la Manche et deux traversées de l’Atlantique, des « migrations » profondément liées aux courants commerciaux des époques concernées.

Les espaces fondateurs de Noël ont souvent les même caractéristiques : plutôt riches, ouverts sur d’autres espaces mondiaux et capables d’innover. Noël ne se pare du manteau des traditions que pour mieux cacher ses modernisations. Le cas de la Finlande, qui sera particulièrement étudié lors du café de Mulhouse le prouve : le petit pays nordique a pu « kidnapper » le Père Noel en se fondant sur ses propres traditions et en profite aujourd’hui pour organiser un actif tourisme international de Noël, de la capitale à la lointaine Laponie. Le père Noel est donc l’un des symboles de la mondialisation, ce qui ne retire rien à la dimension culturelle ou spirituelle de Noël : il est l’héritier d’une culture marchande que l’on ne peut séparer de sa dimension religieuse.

Faut il chercher la « renaissance africaine » à la ville ou à la campagne ?

Grenoble, 10 décembre 2003
Frédéric Giraut, Myriam Houssay-Holzschuch et Roger Navarro

La vision de l’Afrique fait l’objet de messages contradictoires : d’une part, le profond pessimisme des années 1990, d’autre part le discours sur une « renaissance africaine » initié par Thabo Mbéki, président de l’Afrique du Sud. Trois spécialistes de l’Afrique ont été invités ce soir pour confronter ces discours aux réalités africaines, notamment les conséquences de l’urbanisation actuelle.
Frédéric Giraut (IGA) est un spécialiste des questions de géographie politique : il étudie particulièrement la construction des territoires, avec une entrée urbaine. Il a d’abord fait des recherches sur l’Afrique de l’Ouest puis sur l’Afrique du Nord et aujourd’hui surtout sur l’Afrique du Sud ; ces dernières années, il travaille sur la décentralisation.

Myriam Houssay-Holzschuch (Lyon -ENS LSH) est une spécialiste de l’Afrique du Sud ; ses recherches ont commencé par l’étude de la ville du Cap. Elle a étudié la ségrégation puis la déségrégation et ses limites ; elle travaille aujourd’hui sur les espaces publics (mixité et question de la violence).

Roger Navarro Sociologue-urbaniste, est chercheur au laboratoire «Territoires» (UJF/UPMF) ; il se revendique d’abord comme un africaniste. Il a vécu et étudié au Sénégal (Dakar) puis en Côte d’Ivoire. Il est l’auteur de : Côte d’Ivoire, le culte du blanc, les territoires culturels et leurs frontières paru chez l’Harmattan en mai 2003.

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Tragédies africaines

Le Lounge Bar, 04 Décembre 2003

Dans une salle bondée, aux nombreux préparatifs à l’agrégation présents, Delphine Papin présente, avec son charme et sa fraîcheur habituels, le thème de la soirée…
Ce café géopolitique de décembre 2003 est dédié à la sortie du n°111 de la revue Hérodote, intitulé Tragédies africaines. Le titre est d’actualité, au regard de la situation tendue de la Côte d’Ivoire et de l’extension de l’épidémie de Sida. Le nombre de victimes de la guerre en Afrique est faible par rapport au nombre de victimes de cette maladie. Il existe en Afrique une série d’événements dramatiques qui permettent de parler de tragédies africaines au pluriel. Ces tragédies se doublent de phénomènes de violences inouïes, avec des guerres sans frontières bien éloignées de celles des années 1960 lors des indépendances.

Roland Pourtier évoquera la situation très complexe de la région des Grands Lacs, tandis que Philippe Gervais-Lambony dressera un bilan de l’Afrique du Sud, 10 ans après la fin de l’apartheid.

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Qu’est-ce qu’un fleuve ?

Approche poétique

Le fleuve des géographes est d’abord considéré comme une ressource en eau : boisson, irrigation, énergie, navigation, cadre de vie  urbain. Sans perdre pour autant son caractère naturel, le fleuve est donc le plus souvent aménagé : transferts et pompages, barrages et digues impliquent conflits et gestion[1]. Mais qu’est-ce qui fait qu’un fleuve, domestiqué ou non, est un fleuve ? Quelles sont les notions sans lesquelles le fleuve n’existe pas ? N’y a-t-il pas, en-deçà de sa détermination géographique – la source, le cours, le lit, l’embouchure – un autre vocabulaire qui renvoie à un ordonnancement du monde par le fleuve et en autorise une approche cosmologique ?

Le fleuve a aussi une dimension imaginaire et symbolique, mythologique ou religieuse : le temps qui passe, le cataclysme de la crue et la quiétude du lac, la pureté naïve de la source et les miasmes mortels du marais, la vie et la mort, l’enfer et le paradis. Au principe de cette approche de l’eau codée par les mythes et le sacré, n’y a-t-il pas des symboles archaïques engendrés par la dimension proprement cosmique du fleuve ? Quelles sont les interrogations suscitées par sa double nature à la fois géographique et cosmique ? En quoi l’inscription géographique du fleuve signifie-t-elle à l’homme sa place dans l’univers ?

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Tintin : une Hergéographie ?

Café géographique, Le Flore, 23 octobre 2001

Après le grand retour de la géopolitique, l’engouement pour la géomatique, l’alternative géopoétique, voici poindre une nouvelle branche de notre discipline : l’hergéographie. En attendant d’être inscrite dans les programmes scolaires, la géographie de Tintin était ce soir au menu du Flore…

Nous la pratiquions sans le savoir, souvent depuis le plus jeune âge. Restait à lui donner un nom (merci à Jean-Louis Tissier), des perspectives, une cohérence. Depuis le Café du mardi 23 octobre 2001, c’est chose faite. L’hergéographie étudie le monde imaginaire bâti par Hergé (pseudonyme formé à partir des initiales inversées du nom du dessinateur belge, Georges Rémi, 1907-1983). Son principal objet : Tintin, personnage ambigu, gravitant dans un monde où l’interpénétration de l’imaginaire et du réel offre un champ inépuisable d’exploration.

L’hergéographie est une école d’initiés (au berceau), avec ses fondateurs, passionnés et passionnants (même pour ceux qui ne sont pas tombés dedans) : Marc Lohez, professeur d’histoire-géographie, Jean-Dominique Merchet, journaliste à Libération, Jean-Louis Tissier, géographe, longtemps enseignant à l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud, aujourd’hui professeur à l’université de Paris-XII.

Comme dans tout groupe de penseurs, des tiraillements s’y dessinent déjà, principalement entre tintinophiles, haddockphiles et tryphonphiles… Alors, Hergé a-t-il fait plus qu’il ne pensait pour la géographie ? Nos trois invités nous en ont persuadés.

Tintin : Journaliste, voyageur ou géographe ?

Qui est Tintin ? Officiellement, un reporter. Mais Jean-Dominique Merchet, lui-même journaliste, semble sceptique : Tintin ne peut être journaliste car il ne travaille jamais. Pas un carnet de notes, aucune machine à écrire, pas de compte à rendre au journal. Voyageur ? Sans nulle doute. La première bulle du premier album de ses aventures (Tintin au pays des Soviets, 1930) est explicite :  » Bon voyage « . Tintin voyage, il ne fait que cela. Il a le goût du monde, de la découverte, des autres peuples. Pour un géographe, ce sont là les qualités premières, inhérentes à la discipline.

Tintin est-il pour autant géographe ? Jean-Louis Tissier, en qualité de géographe tintinophile (ou plutôt haddockphile…), s’interroge. Tintin parcourt vingt-deux pays mais sa géographie est lacunaire. Malgré le vol 714 pour Sydney, il manque irrémédiablement l’Australie à son planisphère. Certains secteurs du monde sont au contraire surchargés de son empreinte : les Balkans, le Moyen-Orient.

La géographie de Tintin est un système-monde centré sur Moulinsart, une vision européocentrique (et même bruxellocentrique) du monde, avec une auréole proche très parcourue et des périphéries lointaines à peine survolées (il n’ira qu’une seule fois en Amérique du Nord). Par contre, Tintin marche sur la Lune, expérience qui le place évidemment au-delà de celle du commun des géographes.

Autre point suspicieux, Tintin ignore les cartes. Il ne peut, à ce titre, prétendre au statut de géographe. Tintin part, arrive, vit une série d’aventures mais ne semble jamais s’informer sur son lieu de destination ni organiser son itinéraire. Pire, Tintin, en dépit de la beauté des paysages qui l’entourent, ne s’arrête jamais pour les observer. Ce n’est pas un contemplatif.

Il a cependant quelques qualités propres au géographe. Attentif aux autres peuples, il permet à Hergé de dessiner une ethnographie, certes élémentaire, mais qui traduit une réelle sensibilité aux autres cultures. Tintin a d’ailleurs un goût prononcé pour le costume local, il se déguise avec un grand soin (plaisir ?) pour mieux passer inaperçu (voir Le Lotus bleu, Le Crabe aux pinces d’or…).

Plus intéressant encore, Tintin a le goût des points chauds, des zones de conflit. À se demander si la curiosité géopolitique de Tintin-Hergé n’a pas anticipé de quelques années le renouveau initié par Yves Lacoste et la revue Hérodote… La bande dessinée aurait-elle servi à faire de la géopolitique à une époque (l’après seconde guerre mondiale) où cette branche était suspecte et mise au ban de l’Université ?

L’intérêt majeur de l’œuvre d’Hergé est, dans tous les cas, la vraisemblance et la qualité de sa construction géographique. Hergé, au contraire de son héros, travaillait d’ailleurs à partir de cartes. Le réalisme, allié à l’esthétique des paysages, peuvent-il expliquer l’appropriation, le succès de Tintin dans le monde entier ?

Tintin ne peut être labellisé géographe du point de vue de la géographie académique mais sans doute a-t-il créé des vocations de géographe.  » eut-être même, réplique Jean-Dominique Merchet, Hergé a-t-il permis à la géographie de rester sympathique (ce qu’elle n’était pas forcément, à l’époque, au sein de l’institution scolaire) et de faire vivre la passion pour cette discipline au fil des générations… La cartographie occupe d’ailleurs une place majeure dans l’un des albums, Le Trésor de Rackham le Rouge, qui m’a permis d’apprendre, en marge de l’école, ce qu’était la longitude… Il y a peu de cas, dans la littérature, où un concept géographique sert de fil conducteur à une intrigue ».

Imaginaire et politique, le monde d’Hergé

Marc Lohez s’interroge sur l’univers de Tintin, qu’il voit, empreint des fantasmes et représentations de son auteur.

Dans son souci pointilleux des paysages, ce sont indéniablement la montagne et la forêt tropicale qui constituent les deux environnements préférés d’Hergé. Le dessinateur en fournit une série d’images idéalisées. Avec la forêt tropicale, nous nous éloignons de la géographie pour nous rapprocher du Douanier Rousseau : luxuriance, vert profond, singes, perroquets. La forêt est un lieu de rêve. Quant à la montagne, elle fait figure de gigantesque terrain de jeu, où Tintin peut dévaler des rapides, chuter, être englouti par la neige, se rattraper aux branches… Cet imaginaire continue d’alimenter les représentations et les inspirations dans nos sociétés. Prenons les agences de voyage, avec la mode du trekking dans l’Himalaya, ou la publicité, qui a largement utilisé l’image du moine tibétain en état de méditation. Tintin n’a-t-il pas également joué un rôle dans la sympathie immédiate que nous ressentons pour le Tibet ?

Dans la construction de son système-monde, Hergé met en scène de vrais théâtres géopolitiques. Il a créé pour cela cinq pays imaginaires : outre le Khemed (dans la Péninsule arabique, où l’on retrouve tout l’arsenal de l’Etat pétrolier), ces pays fonctionnent par couples antagonistes. La Bordurie contre la Syldavie, c’est l’opposition entre un état capitaliste et un Etat sans nulle doute communiste, situé dans les Balkans, qui se cristallise autour d’un enjeu économique, l’uranium. En Amérique du Sud, le pétrole du GranChapo (analogie avec le Gran Chaco réel) sert de pôle de conflit entre le San Theodoros et Nuevo Rico, opposant, au-delà, des intérêts britanniques et américains. Systématiquement, le dessinateur met donc en scène un antagonisme entre des acteurs nationaux, soutenus par des puissances internationales rivales, le tout en lutte pour le contrôle d’une ressource.

Les allusions politiques sont omniprésentes dans l’œuvre d’Hergé : condamnation du régime communiste dans Tintin au Pays des Soviets, regards critiques portés sur les inégalités sociales et les dictatures latino-américaines, lutte entre Palestiniens et Israéliens dans la première édition de Tintin au pays de l’Or noir (avec mention de la ville d’Haïfa).

L’approximation, l’idéalisation rendent cependant difficile la pratique de la géographie à travers la lecture de Tintin.

Reprenons l’histoire de Rackham le Rouge. Le parchemin retrouvé par nos héros indique l’emplacement d’une île au trésor à environ 20° de latitude nord et 70° de longitude ouest. On peut bien sûr ouvrir nos atlas pour y rechercher l’identité réelle de l’île mystérieuse (au travail !) mais un problème semble avoir échappé à Hergé : à l’époque où le manuscrit de l’intrigue est supposé avoir été écrit, soit au 17ème siècle, notre monde ne savait pas encore calculer la longitude…

Héros positif, héros ambigus

Comme Céline, Hergé est un auteur aux choix politiques critiquables, souligne Jean-Dominique Merchet. D’un côté, il fut proche de l’extrême-droite belge, de l’autre, il a pu dénoncer l’impérialisme dans le Lotus bleu.

D’une part, on peut considérer que Tintin au Congo est une caricature de l’Afrique, d’autre part, Tintin est lu et apprécié partout dans le monde, y compris en Afrique où il inspire les auteurs de bandes dessinées.

En fait, Tintin s’est très vite mondialisé. Dès la fin des années 1960, la référence explicite à la Belgique disparaît des albums. L’identité nationale de Tintin s’atténue, Hergé se globalise. Les aventures de Tintin sont écrites dans des dizaines de langues, le personnage connu jusqu’au cercle polaire (on trouve des albums en finnois, en coréen, en bengali, en arabe…). Tintin passe désormais partout, c’est un héros universel.

Pourtant, Haddock est un personnage beaucoup plus fort du point de vue littéraire. Dans Les Bijoux de la Castafiore, il occupe d’ailleurs toute la place. Le personnage semble progressivement s’imposer à Hergé. Peut-être aurait-il fini par devenir le véritable héros…

Car Haddock, souligne un intervenant, est la figure humaine, l’expression de la faiblesse. Il recule, freine le goût du risque de Tintin. Il est le modérateur, également le protecteur de Tintin (« vous allez vous faire tuer ! »). Tournesol, lui, a une dimension infantile et fantaisiste. En comparaison de ces excentriques, Tintin apparaît comme un personnage plutôt falot.

Michel Sivignon : Tintin est un héros positif précisément parce qu’il est un personnage lisse, sans défaut. Il n’est pas sans rappeler l’univers scout des années 1930, qu’Hergé a beaucoup fréquenté.

Marc Lohez : Tintin est un peu la version mondiale du Tour de France par deux enfants. C’est une exploration du monde à destination de la jeunesse, à qui il faut un héros qui suscite l’identification. Mais la vision du monde d’Hergé est non consensuelle et de plus en plus pessimiste dans les derniers albums.

Jean-Dominique Merchet : Certains éléments seraient pourtant inconcevables dans la littérature pour la jeunesse actuelle. Pensons à l’alcoolisme de Haddock. L’alcool est très présent dans l’œuvre, même Milou boit assez régulièrement !

Jean-Louis Tissier : Sans parler de la savoureuse grossièreté du capitaine.  » Bachibouzouk « ,  » Crétin des Alpes « ,  » Zouave « ,  » Canaque « … Des insultes souvent géographiques, non ?

Compte-rendu : Maud Lasseur

 

Archives – Café géographiques de Mulhouse

Retrouvez toutes les archives des comptes rendus des Cafés Géographiques de Mulhouse, à consulter et télécharger au format PDF.

Un monde touristique, une lecture géographique, Philippe Duhamel, 3 octobre 2013
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Quel avenir pour le commerce en centre-ville ?, Bernadette Mérenne-Schoumaker, 29 avril 2013
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Quand l’Afrique s’éveillera !, Roland Pourtier, 3 avril 2013
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La crise : vers une redistribution des cartes à l’échelle mondiale, Laurent Carroué, 20 mars 2013
pdf_icon_16 CR crise L. Carroue.pdf

Tropismes balnéaires, Jérôme Lageiste, 12 février 2013
pdf_icon_16 CR tropismes balneaires J. Lageiste.pdf

Le développement durable : utopie ou avenir économique ?, Alexandra Monot, 21 novembre 2012
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L’extension de la crise des subprimes aux Etats-Unis, Hugo Lefebvre, 4 octobre 2012
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Quelle place pour les prisons ?, Olivier Milhaud, 30 mai 2012
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Les Etats-Unis, des paysages emblématiques, Christian Montes, 28 mars 2012
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Différences entre les lieux, injustices entre les personnes. Pour une lecture géoéthique du Brésil, Bernard Bret, 16 février 2012
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Les enjeux de l’Arctique, Eric Canobbio, 18 janvier 2012
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« Notre vision cartographique du monde est pleine de cicatrices… », Christian Grataloup, 6 décembre 2011
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Les régions françaises sont-elles des espaces vécus ?, Armand Frémont, 12 mai 2011
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Les banlieues, territoires du passé ou terre d’avenir ?, Marie-Claire Vitoux, Didier Burcklen, Hervé Vieillard-Baron, 1 avril 2011
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L’énergie en Europe : bilan et enjeux, B. Mérenne-Schoumaker, 10 février 2011
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L’Iran, Etat voyou ou pays émergent ?, Bernard Hourcade, 24 janvier 2011
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Le Mexique entre deux Amériques, Alain Musset, 24 novembre 2010
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Le temps de l’Afrique est-il venu ?, Roland Pourtier, 15 novembre 2010
pdf_icon_16 CR temps de l’Afrique.pdf

La mondialisation du transport maritime : Comment le monde a-t-il été mis en boîtes ?, Antoine Frémont, 29 avril 2010
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Chine, Japon : collision ou collusion ?, Pierre Gentelle, Philippe Pelletier, 26 mars 2010
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Le TGV dans l’espace Rhin Rhône : quelle place pour Mulhouse, Valérie Fachinetti-Mannone, Cyprien Richer, 23 février 2010
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Le mur de Berlin, vingt ans après, Bernard Reitel, 10 décembre 2009
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L’Allemagne, vingt ans après, Boris Grésillon, 1 octobre 2009
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Le Congo ou la poudrière du Kivu. Géopolitique d’une périphérie à haut risque, Roland Pourtier, 19 mars 2009
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L’agriculture peut-elle nourrir le monde ?, Jean-Paul Charvet, 17 février 2009
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La mondialisation : plus ou moins d’Europe ?, Jacques Levy, 5 février 2009
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Les Etats entre Russie et Europe (Moldavie, Biélorussie, Ukraine) entre-deux ou Etats satellites ?, Yann Richard, 18 décembre 2008
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Le Maroc, île ou pont ?, Jean-Luc Piermay, 25 novembre 2008
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La géopolitique du vin. Vins du terroir, vins du nouveau monde, Hélène Vélasco-Graciez, 24 avril 2008
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Hong Kong et la Chine du Sud, Thierry Sanjuan, 13 mars 2008
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Villes et mondialisation, Stéphane Leroy, 31 janvier 2008
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Les défis posés au Japon, Philippe Pelletier, 14 décembre 2007
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La Caspienne au cœur de nouveaux enjeux, Jean Radvanyi, 5 décembre 2007
pdf_icon_16 CR Caspienne enjeux.pdf

Les enjeux territoriaux de la logistique, Antoine Beyer, 25 septembre 2007
pdf_icon_16 CR enjeux territoriaux logistique.pdf

Les enjeux géopolitiques en Afghanistan, Sonia Jedidi, 10 avril 2007
pdf_icon_16 CR enjeux géopolitiques Afghanistan.pdf

La Turquie en quatre monde, Stéphane de Tapia, 19 février 2007
pdf_icon_16 CR Turquie quatre mondes.pdf

Le Liban, la triste réalité d’un Etat tampon, Fabrice Balanche, 9 janvier 2007
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La mondialisation en débats, Laurent Carroue, jeudi 9 novembre 2006
pdf_icon_16 CR mondialisation débats.pdf

Le réchauffement climatique, mythe ou réalité ?, Patrice Paul, 17 mai 2006
pdf_icon_16 CR réchauffement climatique.pdf

Les banlieues, des territoires urbains en crise, Hervé Vieillard Baron, 14 mars 2006
pdf_icon_16 CR banlieues H Vieillard Baron.pdf

Villes et risques naturels, Yvette Veyret, 11 janvier 2006
pdf_icon_16 CR ville risques naturels.pdf

La banalisation des paysages, Michel Perigord, 16 décembre 2005
pdf_icon_16 CR banalisation paysages.pdf

La Chine en 2020, géopolitique et géostratégie, Pierre Gentelle, 22 novembre 2005
pdf_icon_16 CR Chine 2020.pdf

Quel avenir pour les transports urbains en Europe ?, Christian Montès, Manuel Appert, 7 avril 2005
pdf_icon_16 CR Transports Urbains.pdf

La géographie de l’Inde, François Durand-Dastes, 16 mars 2005
pdf_icon_16 CR Inde.pdf

L’agriculture, moteur ou frein du développement en Amérique latine, Bernard Bret, 20 octobre 2004
pdf_icon_16 CR Bresil.pdf

Les Etats-Unis, une puissance en question, Gérard Dorel, 31 mars 2004
pdf_icon_16 CR Dorel.pdf

La Pologne à l’heure de l’entrée dans l’U.E., Benjamin Kostrubiec, 11 février 2004
pdf_icon_16 CR Pologne.pdf

L’Afrique peut-elle entrer dans la modernité ?, Jean-Luc Piermay, 2 octobre 2003
pdf_icon_16 CR Piermay 2003.pdf

L’eau, un enjeu pour le XXIème siècle, Jacques Bethemont, 7 mai 2003
pdf_icon_16 CR Bethemont 2003.pdf

La vision chinoise du monde, Pierre Gentelle, 13 mars 2003
pdf_icon_16 CR Gentelle 2003.pdf

Les relations entre les Balkans et l’Europe, Michel Sivignon, 13 décembre 2002
pdf_icon_16 CR Sivignon 2002.pdf

Risques naturels, risques majeurs, leur gestion est-elle possible ?, Brice Martin, 5 juin 2002
pdf_icon_16 CR Brice Martin 2002.pdf

L’aménagement du territoire. Pour qui ? Pour quoi ?, Michel Hagnerelle, Jean-Roch Klethi, Bernard Reitel, 1 mars 2002
pdf_icon_16 CR Hagnerelle 2002.pdf

La frontière, zone de contacts ou de ruptures ?, Henri Chamussy, 28 septembre 2001
pdf_icon_16 CR Chamussy 2001.pdf

Quelle ville voulons-nous ?, Jacques Lévy, 5 avril 2001
pdf_icon_16 CR Levy 2001.pdf

Le péché cartographique : le cas des Balkans

Par Michel Sivignon, université de Paris X.
En présence de l’équipe du National Geographic.
Mardi 21 mars 2000 à l’Ecritoire.

Toute carte est interprétation.
Or lire une carte, c’est l’interpréter.
Donc lire une carte, c’est interpréter une interprétation.

Qu’est-ce qu’une confession stimulante, salutaire et chaleureuse?

–  un café-géo avec Michel Sivignon, qui nous entraine avec toute son intelligence, sa malice et sa rigueur, dans la culpabilité des géographes : leur péché cartographique !

Ce soir, l’Ecritoire s’est transformé en confessionnal! Un confessionnal sympathique et chaleureux, avec la carte des Balkans accrochée au mur et généreusement distribuée à toute l’assistance. En effet, le National Geographic (France) était représenté par une partie de sa rédaction, et notamment Emmanuel Vire, son cartographe. Le numéro n°5 de février 2000 comporte une carte des Balkans qui a servi de base à la discussion.
(suite…)

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