Cité de l’architecture et du patrimoine, 16 octobre 2013- 17 février 2014
A Paris, la Cité de l’architecture et du patrimoine consacre à l’Art déco une vaste et passionnante exposition qui rappelle l’exceptionnelle influence de l’art français dans le monde entier pendant cette période des Années Folles où la France, sortie finalement victorieuse de la Grande Guerre, veut honorer son rang de grande puissance. En réalité, l’Art déco n’est pas né en 1925 avec l’Exposition internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes qui se tient à Paris et va, bien plus tard, donner son nom à ce style, quelque peu oublié après 1945, mais suscitant depuis les années 1970 un engouement croissant qui se traduit par le succès des ventes publiques, des campagnes de restauration et de nombreuses expositions partout dans le monde. En fait, dès les années 1900, plusieurs mouvements d’artistes, d’artisans et d’architectes en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Autriche questionnent les orientations de l’art décoratif français en promouvant une nouvelle créativité aussi bien artistique que technique.
Dessin du géographe n° 41
James Montgomery Flagg mériterait d’être davantage connu des géographes ; Cet américain (1877-1960) fut un très fameux affichiste, célèbre surtout pour son affiche pour le recrutement de l’armée américaine au moment de l’entrée en guerre des Etats-Unis contre l’Allemagne et aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne en 1917.
On y voit un « Oncle Sam » auquel l’auteur a d’ailleurs prêté les traits de son visage qui pointe son doigt : « I want you for the US Army ». Ce dessin a été partout imité depuis.
Ici le dessin de J.M.Flagg appartient au registre très apprécié au début du XX° siècle de la carte qui accueille au milieu des traits des rivages et des frontières une ou des caricatures.
Cette brune piquante à la chevelure abondante relève d’un type de dessin de femme, la bourgeoise ou la grisette, très répandu en Europe avant 1914 et jusque dans les années 30, dans les revues et en gravures à l’acide ou à la pointe sèche qui sont parfois encadrées sur les murs des salons.
Roland Courtot et Michel Sivignon
Janvier 2014
Cette année encore, le 13 novembre 2013 à New York, le défilé de la marque de lingerie californienne Victoria’s Secret a été l’occasion d’un grand show à l’américaine avec casting de rêve et mise en scène spectaculaire, une véritable célébration des sous-vêtements parmi les plus affriolants. Dans quelques semaines, en janvier 2014, cette fois-ci à Paris, le Salon international de la lingerie réunira pendant trois jours de très nombreux professionnels du secteur tout en drainant un important public de visiteurs. Dans notre monde globalisé, le marché de la lingerie se porte bien et même très bien, en France comme dans le monde.
Café géographique à Toulouse le 16.10.13
par Isabelle Sourbès-Verger
Géographe spécialiste des politiques spatiales, chercheur au CNRS, Isabelle SOURBÈS-VERGER est directeur-adjoint du centre Alexandre Koyré (EHESS, CNRS). Ses travaux portent particulièrement sur la comparaison internationale des politiques spatiales à partir de l’analyse de leurs priorités nationales et des relations entre acteurs dans la mise en œuvre des politiques d’occupation de l’espace circumterrestre.
1.1. Pourquoi « Géopolitique » de l’espace ?
« L’espace » est né en 1957, en pleine guerre froide, et les premières grilles d’analyse utilisées sont liées à la relation conflictuelle entre les deux blocs, donc à la géopolitique de l’époque. L’espace est par ailleurs alors associé au nucléaire, comme outil supplémentaire de puissance et comme moyen de renforcer l’image régionale et internationale d’un pays.
C’est la question posée à Philippe Gervais-Lambony lors du Café géo du 26 novembre 2013 au Café de Flore.
Philippe GL se propose de répondre à cette question en quatre temps.
–Les inerties spatiales
– Le nouveau paysage politique
– Mémoires et nostalgies
– Le changement social
195 pays de la planète, réunis à Varsovie dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, viennent péniblement de se mettre d’accord sur un compromis fixant la feuille de route des grandes échéances qui doit conduire à un accord mondial sur le climat en 2015. Dans le même temps, depuis de nombreuses années déjà, de réels efforts sont entrepris à l’échelle locale, particulièrement sur les continents européen et américain, pour faire face à l’impact du changement climatique.
Ainsi, en France, la région Aquitaine mène dans le cadre de son Plan Climat-Energie une politique volontariste en faveur des énergies renouvelables, de la sobriété énergétique et des transports durables. L’objectif du conseil régional est de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Dans cette perspective, une mission pilotée par le climatologue Hervé Le Treut et réunissant de très nombreux scientifiques vient de publier un rapport après deux années de travaux et d’expérimentations. Ce rapport représente la première étude de ce type et de cette envergure jamais menée par une région française, mais le conseil régional d’Aquitaine n’a pas attendu les recommandations de cette publication pour conduire depuis plusieurs années diverses actions visant à consolider des filières industrielles capables de relever le défi climatique.
Le navire porte-conteneurs, symbole de la maritimisation du monde actuel
1- Quelques aspects de la mondialisation contemporaine[1]
a- Les nouveaux enjeux maritimes
La maritimisation du monde actuel constitue à l’évidence un des aspects majeurs de la mondialisation contemporaine. Cette réalité est en rapport avec l’accroissement exceptionnel des mobilités et des échanges, à toutes les échelles, dont le transport maritime représente l’élément central. Jamais le monde n’a été aussi tributaire des flux maritimes et la révolution du conteneur incarne cette capacité d’interconnexion croissante de la planète.
Mais la maritimisation ne se résume pas à la question des transports maritimes. Les mers et les océans sont désormais présentés comme la « dernière frontière » du monde contemporain dont les immenses ressources, prouvées ou espérées, aiguisent les appétits des Etats et des entreprises. Dans cette perspective, le nouveau droit de la mer, mis en place depuis trois décennies, favorise une territorialisation grandissante du domaine océanique, battant ainsi en brèche la traditionnelle liberté des mers. Cette stratégie cherche à fixer des règles pour l’exploitation de l’espace maritime sans pouvoir empêcher les contestations entre les Etats. La modestie des actions de réglementation internationale et les difficultés croissantes liées à la criminalité transnationale comme aux questions environnementales soulignent l’importance des nouveaux enjeux maritimes.
Ceux-ci expliquent la montée en puissance des aspects géopolitiques et géostratégiques des océans provoquant une recomposition des puissances maritimes.
Le concept de frontier attribué à Frederick Jackson Turner au tournant des XIXe et XXe siècles a encore de beaux jours devant lui. Définie comme la limite du monde civilisé en 1935 dans The Frontier in american history, la frontier de Turner est un concept associé à un espace (ici l’Ouest américain) doté d’une nature qu’il faut dompter pour pouvoir ensuite aménager le territoire nouvellement conquis. Aujourd’hui, la frontier (que les géographes ne traduisent pas en français pour la distinguer de la frontière comme limite de souveraineté) nous permet d’évoquer des espaces pionniers qui, selon la formulation de Roger Brunet, « avancent dans l’inconnu ». C’est donc sans surprise que l’on y retrouve l’Arctique. Le sujet en géographie n’est pas nouveau, il est d’ailleurs présent dans les programmes de l’enseignement secondaire.
Bordeaux, la « belle endormie », s’est réveillée maintenant il y a plusieurs années, à tel point qu’une importante partie de la ville, le port de la Lune, est inscrite depuis 2007 sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. L’arrivée d’Alain Juppé à la mairie de Bordeaux en 1995 a incontestablement apporté un souffle nouveau à la gestion municipale après les 48 ans de l’ère Chaban-Delmas (1947-1995) : création du tramway (première ligne inaugurée en 2003), nouveaux ponts sur la Garonne, reconquête des quais, redynamisation de la rive droite, etc. Nouveau visage, nouvelle image. Désormais, Bordeaux figure parmi les villes préférées des Français (au deuxième rang après Paris selon un sondage BVA réalisé en 2013).
Photo prise à Bordeaux le 10 août 2011, par Daniel Oster
Café géographique à Toulouse, 30.01.13
Le monde de la rose
Une filière mondiale
Professeur de géographie à l’Université de Bordeaux 3, Bernard CALAS, spécialiste de géopolitique et de géographie politique, travaille sur les villes d’Afrique orientale et les patrimoines africains. Il a été directeur de l’IFRA (Institut français de recherche en Afrique) à Nairobi de 2007 à 2010 et s’intéresse à la rose, aux roses et à leur filière mondiale qui le conduit du Kenya ou de l’Ethiopie à l’Inde en attendant Amsterdam, le Kazakhstan et le Japon…