L’enfant et la guerre : Dessin d’enfants bosniens représentant les combats (1991-1995)

Dessin du géographie n°57

L’enfant et la guerre : Dessin d’enfants bosniens représentant les combats (1991-1995) à la frontière entre la Krajina à gauche (partie de population serbe de la Croatie) et la Bosnie-Herzégovine à droite , où les enfants résident.

Source : Subasic, Saudin, 1996, © Fonds Enfance Réseau Monde-Services. Site Enfance Violence Exil, collection 07 « Guerre en ex-Yougoslavie (1991-1995) », Fonds d’Enfants Réfugiés du Monde, en ligne : http://www.enfance-violence-exil.net/index.php/ecms/it/13/1275 Légende proposée par l’ANR Enfance Violence Exil pour ce dessin : « Bataille de blindés de part et d’autre d’une rivière qui représente la frontière. L’enfant représente les destructions dans son pays – maison et mosquée en flammes – (Bosnie), ainsi que les pertes infligées à l’ennemi dans la Krahina. »

Source : Subasic, Saudin, 1996, © Fonds Enfance Réseau Monde-Services.

Site Enfance Violence Exil, collection 07 « Guerre en ex-Yougoslavie (1991-1995) », Fonds d’Enfants Réfugiés du Monde, en ligne :
http://www.enfance-violence-exil.net/index.php/ecms/it/13/1275

Légende proposée par l’ANR Enfance Violence Exil pour ce dessin :

« Bataille de blindés de part et d’autre d’une rivière qui représente la frontière. L’enfant représente les destructions dans son pays – maison et mosquée en flammes – (Bosnie), ainsi que les pertes infligées à l’ennemi dans la Krahina. »

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Bordeaux, un univers paradoxal

[18-20 septembre 2015]

bordeaux-univers-paradoxalBordeaux se souvient du temps où les quais accueillaient paquebots et cargos, mais la ville a perdu son port.

Aujourd’hui, après rénovation des quartiers anciens et des berges de la Garonne, l’harmonie a été retrouvée entre la ville et le fleuve et depuis 2007 la cité a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

La capitale aquitaine sort d’une longue torpeur et voit son avenir en grand. Les projets ambitieux (ou pharaoniques ?) sont nombreux.

Bordeaux appelle le cliché : port en pleine terre ou campagne en pleine mer, bourgeoisie impitoyable, ville anglaise ou espagnole, ville plate et basse sans mystère…

Tout ici n’est qu’apparence. Mais sa jeunesse crie haut et fort : « Bordeaux is the place to be » !

Le voyage est organisé par Maryse Verfaillie, pour l’association Les Cafés géographiques de Paris. Il bénéficie de l’aide précieuse de deux enseignantes en CPGE du lycée Montaigne, Marie Grosgeorge et Stéphanie Beucher.

Vue cavalière de Bordeaux en 1890. Lithographie de F. Hugo d’Alesi

Vue cavalière de Bordeaux en 1890. Lithographie de F. Hugo d’Alesi

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Chagall, Soulages, Benzaken… Le vitrail contemporain

Chagall, Soulages, Benzaken…
Le vitrail contemporain
[20 mai – 21 septembre 2015]
Cité de l’architecture & du patrimoine
Trocadéro, Paris 16 ème

vitrail-contemporain-affiche

Jusqu’au 21 septembre, la Cité de l’architecture et du patrimoine présente une exposition à la fois originale et attachante. On y découvre un art du vitrail  profondément renouvelé depuis la Seconde Guerre mondiale.

Désacralisé, porté par des artistes mondialement connus (Chagall, Garouste, Matisse, Rouault, Soulages, Viallat) et réalisé par des maîtres verriers remarquables, le vitrail contemporain est éblouissant.

Civil ou religieux, cet art qui diffuse la lumière est ici rendu accessible par son exposition sur des panneaux à hauteur d’homme. Point n’est besoin de lever les yeux au ciel ou de se munir de longue vue pour admirer les 130 œuvres réalisées pour 44 édifices et réunies pour témoigner de la fertilité créatrice des artistes contemporains.

Le vitrail contemporain, aboutissement d’un art millénaire

Le travail du verre est connu en Mésopotamie dès le III ème millénaire avant J.-C. Ce savoir -faire se diffuse ensuite jusqu’en Europe. Entre le XV ème et le XVII ème siècle, Venise (centre de Murano) accueille les verriers les plus prestigieux.

Les vitraux les plus anciens a été retrouvés dans des palais Omeyyades des VII ème -VIII ème siècle. En Europe c’est à la cathédrale d’Augsbourg (Allemagne) que l’on réalise les premiers vitraux (1065). En France, c’est à la cathédrale de Chartres que s’élèvent, au début du XIII ème siècle des vitraux absolument remarquables en particulier par l’intensité de leur couleur bleue.

La fuite en Egypte, 1221-1230 Vitrail de la cathédrale de Chartres

La fuite en Egypte, 1221-1230
Vitrail de la cathédrale de Chartres

 

La réalisation d’un vitrail est chose complexe. Un film, présenté à l’auditorium de la Cité de l’architecture et du patrimoine, en révèle les différentes étapes.

Au départ, un artiste réalise un carton aux dimensions définitives, sur lequel on précise l’emplacement du réseau des plombs. Ce carton sera ensuite découpé pour servir de patron, comme dans un atelier de couture.

Les plaques de verre sont obtenues grâce à un savoir faire exceptionnel. On souffle la boule de matière vitreuse brûlante sortie du four pour en faire une sorte de bouteille que l’on coupe pour obtenir des cylindres creux. Ces cylindres sont posés sur des tables puis fendus dans le sens de la longueur puis aplatis. Le film montre parfaitement toutes ces étapes techniques. Ces plaques de couleur, d’épaisseur, de translucidité variables sont ensuite découpées selon le carton du peintre. Les morceaux sont assemblés par le réseau des plombs. Les détails (cheveux, yeux, plis des vêtements sont dessinés  et peints à la grisaille (poudre d’oxyde de fer dissoute dans un solvant et posée au pinceau.

Au XIX ème siècle, le vitrail religieux, le plus souvent fabriqué en série par de grands ateliers, est devenu un art sclérosé, obéissant à des codes stricts dictés par l’Eglise.

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La route après l’apocalypse

La route après l’apocalypse

Mad Max: Fury Road (George Miller, Australie/États-Unis, 2015)

Mad Max: Fury Road (George Miller, Australie/États-Unis, 2015)

Avant l’apocalypse, la route est le lieu de l’échappée : celui qui veut s’abstraire des contraintes de la société telle qu’elle est, affirmer sa liberté d’individu face à ce qu’il perçoit comme une oppression, peut se faire nomade. En mouvement permanent, il s’oppose à la logique sédentaire occidentale et la manière dont elle assigne aux individus des rôles c’est-à-dire aussi des lieux ou territoires. Max Rockatansky, en 1979, dans le premier volet de la désormais tétralogie de George Miller, incarne cette tension : flic enragé, gonflé d’adrénaline et ivre du son des cylindres de la V8 Interceptor avec laquelle il traque les pires bandits sillonnant les routes australiennes, il n’en goûte pas moins la douceur de la vie familiale auprès de la jolie Jessie et de leur bébé.

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« En rang, en cercle, assis ou debout ? » Prendre place dans la classe et dans l’école : géographie des espaces scolaires

Le 25 février 2015, les Cafés Géo de Lyon accueillent Pascal Clerc, maître de conférences HDR à l’ESPE de Lyon et chercheur dans l’Équipe EHGO – UMR 8504 Géographie-Cités, et Muriel Monnard, doctorante au Département de géographie et environnement de l’université de Genève et l’Institut Universitaire de Formation des Enseignants (IUFE) de Genève. Dans cette présentation à deux voix, chaque intervenant précise pour débuter pourquoi ils se sont intéressés aux espaces scolaires. Pascal Clerc s’intéresse à ces questions en tant qu’ancien élève, en tant qu’enseignant et en tant que géographe. Il note que souvent, sans y attacher d’importance, les enseignants s’adaptent à toutes les configurations spatiales de salle de classe. Conscient de l’importance de notre rapport à l’espace, des spatialités, des géographicités, il a alors commencé à bouger son mobilier dans ses classes avec les étudiants. Il constate qu’en France cette question des espaces de la classe n’a pas encore été assez travaillée. Muriel Monnard voulait travailler à l’interface entre sciences de l’éducation et géographie. Elle s’intéresse à ces moments et à ces espaces de cohabitation imposés. Le secondaire est pour elle le lieu d’une mixité, quand le primaire est davantage fonction du lieu d’habitation. Elle travaille sur les sociabilités et les rapports de pouvoir dans le collège. Elle s’intéresse à l’espace vécu, notamment à travers la cartographie subjective. Elle travaille plutôt dans les espaces de l’entre-deux, entre les salles de classe que sont la cour ou le couloir. Deux points de vue complémentaires sur les espaces scolaires sont donc présentés : le premier se centre sur la classe quand le second étudie plutôt le hors classe au sein des établissements.

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Villes contestées

 Les Cafés Géo rencontrent des auteurs

Villes contestées  Pour une géographie critique de l’urbain  ouvrage dirigé par Cécile Gintrac et Matthieu Giroud  Les Prairies Ordinaires, 2014, 408 p.

Villes contestées
Pour une géographie critique de l’urbain
Ouvrage dirigé par Cécile Gintrac et Matthieu Giroud
Les Prairies Ordinaires, 2014, 408 p.

Cécile Gintrac et Matthieu Giroud, vous avez dirigé un important volume intitulé Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain, qui déboulonne l’idéologie mainstream de la ville créative, compétitive, globale, écologique, sûre, ou encore multiculturelle. Quels étaient vos objectifs, à la fois scientifiques et politiques (puisque c’est l’une des originalités de l’ouvrage dans la géographie francophone de ne pas découpler les deux aspects), en faisant paraître un livre de 400 pages sur le sujet?

CG- Notre premier objectif est de donner à voir une vision de la richesse du champ de la géographie urbaine radicale et critique non francophone et de ses évolutions récentes. Diversité des objets, des approches, des influences et des productions théoriques, des terrains d’investigation… Mais il nous importait surtout de réunir des textes qui participent malgré tout d’un « projet » commun à savoir identifier et surtout contester les nombreuses contradictions spatiales et urbaines que le système capitaliste, dans toutes ses variantes, produit et reproduit. Bien sûr, cet ouvrage a aussi des objectifs pédagogiques et de transmission de connaissances clairement identifiés. Rendre accessible des textes originellement écrits en anglais ou en allemand, et de fait inédits en français, a été pour nous une motivation majeure. Tout comme introduire ces textes par des présentations des auteurs, de leur œuvre et de la réception de leur travail, en donner quelques clés de lecture.

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La Chine entre tradition et modernité : le Huangshan et ses beautés atmosphériques

Le massif des Huangshan (montagnes jaunes) se situe au sud de la province de l’Anhui, en Chine, à l’ouest et à environ 480 km de la métropole de Shanghai.

Célèbres pour leurs pics étranges, leurs pins tortueux et leur mer de nuage, ces montagnes ont depuis fort longtemps attiré les voyageurs les plus illustres et les peintres les plus renommés.

Aujourd’hui, le Parc des Huangshan est envahi par des nuées de touristes… et ce n’est qu’un début !

Le téléphérique à l’assaut des Huangshan (cliché de Maryse Verfaillie)

Le téléphérique à l’assaut des Huangshan (cliché de Maryse Verfaillie)

Des montagnes vénérées et idéalisées

La chaîne des Huangshan, longue de 257 km, se compose de 72 sommets dont le plus élevé (1864 mètres) porte le nom suave de Pic de la Fleur de Lotus (Lianhua Feng).

Le site n’a reçu cette appellation de Montagne jaune qu’après la visite en 747 de Shi Huangdi, l’Empereur jaune. Il en avait gravi les pentes escarpées pour y cueillir les simples nécessaires à la fabrication de l’élixir d’immortalité. Il est considéré comme le créateur de la médecine et de l’acupuncture chinoises.

Les maîtres taoïstes et les moines adeptes du bouddhisme chan (zen) vinrent aussi y trouver refuge et s’y adonnèrent à la contemplation et à la méditation.

Depuis la dynastie des Tang (618-907), peintres et poètes, géographes et moines ermites ont aussi célébré ces étranges lieux.

Le géographe Xu Xiake (1586-1641) visita deux fois les Huangshan et il fit cette réflexion : « Qui a vu les Cinq montagnes sacrées n’a nulle envie de connaître d’autres cimes ; mais qui a vu les Huangshan, n’éprouve plus aucun plaisir à regarder les Montagnes sacrées ».

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Peut-on parler d’un système productif fromager ? Claire Delfosse.

Les Cafés Géo de Lyon accueillent ce mercredi 19 novembre à 18h à la Cloche Claire Delfosse, professeur de géographie à l’Université Lumière Lyon 2 directrice du Laboratoire d’Etudes Rurales sur le sujet « Peut-on parler d’un système productif fromager ? ». Auteure de La France fromagère (1850 – 1990) et d’Histoires de Bries, elle propose une lecture du fromage autour d’une question au programme du CAPES et de l’agrégation externes. Elle travaille sur les fromages dans une approche géohistorique, avec un intérêt fort pour les produits de qualité et le terroir. Pour commencer son intervention, elle montre des fromages mis en scène aux Halles Bocuse, lieu touristique lyonnais mais aussi espace d’achat et de consommation. La notion de filière n’est pas satisfaisante à ses yeux pour parler des fromages. Dans une perspective géohistorique, cette notion est trop linéaire car elle sous-entend un échange du producteur au consommateur. La production ne domine peut-être plus uniquement, à l’heure où l’aval joue aussi un rôle important. La notion de filière semble trop économique : pour C. Delfosse, elle peine à s’appliquer dans l’espace. Le bassin de production a pu être proposé, s’attachant alors à la production et aux flux produits, mais cette focale peine à s’intéresser au produit. Qu’en est-il du système productif ? Cette notion est-elle plus satisfaisante ? Le système productif se définit comme « l’ensemble des facteurs et des acteurs concourant à la production, à la circulation et à la consommation des richesses » (Carroué, 2013).

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Nancy, une métropole lorraine

26-27-28 septembre 2014

nancy-metropole-nouvelle (1)Le voyage est organisé par Maryse Verfaillie pour l’association Les Cafés Géographiques (de Paris). Il a bénéficié de l’aide précieuse de Nancéiens :
-Jacqueline et Christophe Terrier, membres de longue date des Cafés géo,
-Colette Renard-Grandmontagne, André Humbert et Jean-Pierre Husson, enseignants à l’Université de Lorraine.

Au carrefour des routes européennes, la Lorraine effectue de belles reconversions. Nancy, crée ex-nihilo il y a dix siècles, a bénéficié de grandes richesses naturelles.
Elle a conservé l’écrin forestier de Haye et l’exploitation des mines de sel gemme. Mais les mines de fer sont fermées et les activités sidérurgiques ont pratiquement disparu.
Plusieurs apogées ont laissé à la capitale de la Lorraine un patrimoine architectural exceptionnel : ville médiévale et Renaissance, ville des Lumières (Place Stanislas), ville Art nouveau.
Mais le siècle passé a confronté la ville aux crises industrielles. Aujourd’hui la métropole, coincée entre le talus forestier de la Côte de Moselle à l’ouest et les marais de la Meurthe à l’est, a mené de nombreuses batailles. La reconversion économique s’accompagne de la réhabilitation des périphéries et de projets (mégalomanes ?) en Cœur de ville.

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Niki de Saint Phalle

Grand Palais, Galeries nationales
17 septembre 2014- 2 février 2015

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Dolorès Sprengel Museum

 

Super Nana, Nana enragée ou Nana engagée, douze ans après sa disparition, le Grand Palais lui rend honneur. C’est l’occasion de découvrir une œuvre variée et parfois méconnue, puisque cette artiste, farouchement autodidacte, a certes produit des tableaux mais aussi des sculptures, des architectures, du design et du mobilier, des films et aussi des romans. Une œuvre aux couleurs vives, mais pertinentes, parfois « brut de décoffrage » mais toujours audacieuse.

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