Le Tour de France, ou comment le vélo dessine la France

« La Grande Boucle, avec sa caravane, me fait penser à un western » Didier Daeninckx

« C’est la fête d’un été d’hommes, et c’est aussi la fête de tout notre pays, d’une passion singulièrement française » Louis AragonLe Tour en toutes lettres, ADPF.

« La géographie du Tour est entièrement soumise à la nécessité épique de l’épreuve » Roland Barthes, Mythologies, 1951.

« Quand le solstice d’été allume à l’horizon ses premiers feux, l’homme revient à un peu de géographie »
Jean-Louis Ezine, Le Nouvel Observateur, n° 2016

à P. R., et tous ces enfants devenus géographes grâce au Tour de France.

Pour tous les observateurs du sport dans le monde, le Tour de France est une énigme. Comment cette course de 1903, conçue pour concurrencer un journal, a-t-elle pu gagner ses marques de longévité et prendre cette ampleur qui en fait un événement sportif mondial chaque année, dans la presse européenne comme sur les radios et chaînes de télévision japonaise, américaines, africaines ? Comment cette compétition s’est enracinée dans les rituels nationaux, comment est-elle devenue un spectacle suivi, {de visu}, par des millions de supporters nationaux et étrangers qui se massent sur les lieux de la course et devant leur poste de télévision ? « C’est que l’épreuve est plus qu’une course, elle s’adresse à la conscience collective, à des références communautaires autant qu’à la curiosité sportive. Elle joue avec la géographie, les provinces, les frontières. Elle met en scène un espace-nation, un décor fait du territoire lui-même » (Vigarello, 1992-1, p. 884). Le Tour de France est bien plus que cela, mais il est {aussi }cela.

Le succès du Tour de France dépasse l’enjeu cartographique mais c’est bien sur la carte du Tour, publiée chaque année, que se construit une petite part de la mémoire de la France, une leçon annuelle de géographie nationale, qui borne et jalonne la France et ses voisins de repères symboliques, constitutifs de l’identité française et, peut-être un jour, européenne. Cette dramaturgie estivale est une lutte contre les reliefs et les éléments de la géographie française, avec un dosage subtil d’épreuves sur le plat et en montagne, si possible programmées dans les fins de semaine car elles sont les plus spectaculaires. Ses jalons étapes tendent un fil sur l’Hexagone d’environ 3 500 kilomètres qui dessine chaque année une silhouette enveloppante, celle d’un « tour » qui emprunte sa mythologie à l’histoire et qui offre une géographie idéale. Mais cette géographie est constamment en reconstruction : elle épouse les questions du temps et les aléas de l’Histoire. Elle fabrique pour les villes étapes un nouveau rapport à elles-mêmes et aux autres. Elle se trempe dans les montagnes qui valident les ressources des champions. La géographie du Tour est une construction mythique qui emprunte aux lieux et aux coureurs tous les ressorts d’une histoire qui étonne par sa dynamique.

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Archives – Cafés Géographiques de Metz

Retrouvez toutes les archives des comptes rendus des Cafés Géographiques de Metz, à consulter et télécharger au format PDF.

Vauban et la ville : un héritage à gérer, Michèle Virol et Jean Boucon  – jeudi 18 septembre 2008
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Europe : la guerre des facs aura-t-elle lieu ?, Olivier Milhaud, jeudi 15 mai 2008
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Bières et brasseurs de Lorraine, Philippe Volueur, jeudi 14 février 2008
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Le Monde mondialisé, Christian Grataloup,  jeudi 13 décembre 2007
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Le calcaire et le terroir. Gustave Courbet, peintre géographe
Le calcaire et le terroir. Gustave Courbet, peintre géographe

A l’occasion de l’exposition au Grand Palais (Paris) 13 octobre 2007-28 janvier 2008. Metropolitan Museum of Art (New York) 27 février – 18 mai 2008. Musée Fabre (Montpellier) 14 juin – 28 septembre 2008.

« Un bâtisseur, un rude gâcheur de plâtre, un broyeur de tons » (Cézanne, à propos de Courbet)

 

Portrait de l’artiste, dit Le désespéré, 1844-1845 Coll. particulière

Portrait de l’artiste, dit Le désespéré, 1844-1845
Coll. particulière

Ils n’étaient pas peu surpris, les quatre étudiants qui planchaient ce début de juillet 2002 à la bibliothèque de l’Institut de géographie de Paris : ils passaient l’agrégation et voici qu’on leur donne à traiter les « paysages du calcaire ». Cartes géologiques, photos de lapiaz, bloc-diagramme de l’érosion karstique, textes et, in fine, une reproduction d’une peinture de Gustave Courbet (1819-1877), Le gour, exposée au Musée d’Orsay. Je me souviens avoir assisté à l’un des exposés à la fin duquel un membre du jury demande à l’impétrant : « Finalement, cette toile avec ce trou noir au pied de la falaise, cela ne vous fait pas-il penser à un autre tableau ? ». Le candidat avance prudemment une réponse on ne peut plus géographique : « L’Origine du monde ? – Monsieur, répond l’interrogateur pour clore la séance, nous vous remercions ».
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La mondialisation de la finance ou un bien curieux match Chine – Etats-Unis

Pour cette rentrée 2006 qui s’ouvre à Saint-Dié sur l’Amérique, Gilles Fumey prévient : la géographie de l’argent et de la finance peut donner une idée de la position de l’Amérique dans le monde aussi bien qu’une géopolitique des Etats. Un sujet qui n’a pas intéressé beaucoup de géographes depuis Jean Labasse. Pourtant, quelle leçon que ce fordisme planétaire !

Parmi les ressources dont dispose le monde aujourd’hui, lesquelles sont rares et abondantes ? L’argent ou l’emploi ? A l’échelle mondiale, l’argent est très abondant, notamment parce que la dépression mondiale du début des années 2000 a été stoppée par une injection forte de liquidités. A la même échelle, l’emploi, lui, est autrement plus rare au point que les pays riches utilisent à plein régime l’immense cohorte de Chinois, et d’Asiatiques en général, qui offrent du travail à coût très faible. Du côté des riches, l’argent, du côté des moins riches, l’emploi. Ce Yalta économique du monde a été écrit et mis en œuvre par George Bush et Alan Greenspan qui a quitté la Réserve fédérale en janvier 2006. Ce tandem riches/pauvres sur lequel sont assis les Etats-Unis (devant) et la Chine (derrière) assure pour l’année 2007 toute l’énergie qu’il faut pour maintenir la croissance. Mais cet équilibre financier n’est atteint qu’en joignant les besoins des Américains (en argent) et ceux des Chinois (en travail). (suite…)

Archives – Des Expos

Retrouvez toutes les archives des comptes rendus de la rubrique des Expos, à consulter et télécharger au format PDF.

Louvre-Lens, un nouveau musée pour la région du Nord-Pas-de-Calais, Maryse Verfaillie, 14 avril 2013
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Dalí, Daniel Oster, 26 janvier 2013
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L’âge d’or des cartes marines – Quand l’Europe découvrait le monde, Daniel Oster, Michel Sivignon, 2 janvier 2013
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Fables du paysage flamand, Claudie Chantre, 18 décembre 2012
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Lille 3000. Fantastic 2012 : événement culturel et ville festive, Daniel Oster, 3 décembre 2012
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Hiroshige, l’art du voyage. Van Gogh, rêves de Japon, Daniel Oster, 11 novembre 2012
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Les séductions du palais. Cuisiner et manger en Chine, Daniel Oster, 12 août 2012
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Edward Hopper, Maryse Verfaillie, 12 octobre 2012
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Circuler dans la ville, ce plaisir !, Bénédicte Tratnjek, 17 juillet 2012
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Gerhard Richter : Panorama, Maryse Verfaillie, 19 juin 2012
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Degas et le nu, Daniel Oster, 25 mai 2012
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Matisse. Paires et séries, Daniel Oster, 5 mai 2012
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Ai Weiwei : Entrelacs, Maryse Verfaillie, 2 mars 2012
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Cézanne et Paris (Musée du Luxembourg, Paris), Daniel Oster, 25 janvier 2012
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La Mongolie entre deux ères / 1912-13, Maryse Verfaillie, 2 janvier 2012
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Fondation Beyeler – Bâle – Suisse, Maryse Verfaillie 11 octobre 2011
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Sculpture’Elles. Les sculpteurs Femmes du XVIIIe siècle à nos jours, Maryse Verfaillie, 19 juillet 2011
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Angola, figures du pouvoir, Maryse Verfaillie, 10 juillet 2011
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Charlotte Perriand, de la photographie au design. Espaces et temps d’un engagement artistique et politique, Pierre Schill, 5 juillet 2011
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Dans l’intimité des frères Caillebotte, Maryse Verfaillie, 14 juin 2011
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Chagall et la Bible, Maryse Verfaillie, 16 mars 2011
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La France de Raymond Depardon, Maryse Verfaillie, 21 octobre 2010
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Voyages pendulaires des Roms au cœur de l’Europe, Bénédicte Tratnjek, 14 octobre 2010
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Exposition Chefs-d’oeuvre ?, Maryse Verfaillie, 29 août 2010
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Routes d’Arabie, Maryse Verfaillie, 4 août 2010
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Duane Hanson. Le rêve américain, Maryse Verfaillie, 27 juin 2010
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A Essen, le plus beau musée du monde, Maryse Verfaillie, 18 juin 2010
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L’impressionnisme au fil de la Seine, Maryse Verfaillie, 20 mai 2010
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Pakistan. Terre de rencontre. Les trésors du Gandhara, Maryse Verfaillie, 10 mai 2010
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La voie du Tao. Un autre chemin de l’être, Maryse Verfaillie, 21 avril 2010
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Méroé. Un empire sur le Nil, Maryse Verfaillie, 10 avril 2010
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La fabrique des images, Maryse Verfaillie, 19 mars 2010
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Turner et ses maîtres (Galeries nationales), Maryse Verfaillie, 13 mars 2010
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« Elles » au centre Pompidou, Maryse Verfaillie, 24 février 2010
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Villes rêvées, villes durables, Maryse Verfaillie, 17 février 2010
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La splendeur des Camondo, Maryse Verfaillie, 8 février 2010
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L’Afghanistan et nous (2001-2009), Bénédicte Tratnjek, 1 décembre 2009
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Lost Istanbul, années 50-60, Pierre Raffard, 23 septembre 2009
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Vincent van Gogh – Entre terre et ciel : les paysages, Gilles Fumey, 3 août 2009
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Terre Natale, Ailleurs commence ici (Raymond Depardon – Paul Virilio), Jean-Baptiste Fretigny, 31 décembre 2008
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Brocéliande : voyage au cœur d’une forêt mythique, Bénédicte Tratnjek, 11 novembre 2008
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Mantegna (1431-1506) : un artiste vivant, Jean-Baptiste Fretigny, Gilles Fumey, 29 octobre 2008
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Le mystère Lapérouse (musée national de la Marine), Gilles Fumey, 13 avril 2008
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Babylone (Musée du Louvre, Paris), Gilles Fumey, 4 mars 2008
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Matthias Grünewald et le retable d’Issenheim, Gilles Fumey, 6 janvier 2008
pdf_icon_16 Matthias Gruenewald et retable.pdf

L’île de Paradis (version 1.15) et l’épopée photographique de Steichen (musée du Jeu de Paume à Paris et musée de l’Elysée à Lausanne), Gilles Fumey, 12 octobre 2007
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Arcimboldo et L’Œil gourmand, Gilles Fumey, 29 septembre 2007
pdf_icon_16 Arcimboldo et l’oeil gourmand.pdf

Atget, une rétrospective, Marc Levatois, 2 mai 2007
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Les globes de Coronelli, Michel Giraud, 19 novembre 2006
pdf_icon_16 Les globes de Coronelli.pdf

1250-1950 : sept siècles de cartographie et de voyages à Timor, Frédéric Durand, 14 mai 2006
pdf_icon_16 Sept siecles de cartographies Timor.pdf
Retrouvez également le panneau n°1 de l’exposition, par Frédéric Durand :
pdf_icon_16 Expo cartographie Timor panneau 1

Viva Timor Leste !, Christine Cabasset-Semedo, 3 mai 2006
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Rêves d’Amazonie, Alexandra Monot, 29 août 2005
pdf_icon_16 Reves d’Amazonie.pdf

Brésil indien. Les arts des Amériniens du Brésil, Alexandra Monot, 15 mai 2005
pdf_icon_16 Bresil Indien.pdf

Week end gastronomique des cafés géographiques en Alsace

Quatorze membres de l’Association des Cafés géographiques de Paris se sont rendus les samedi 20 et dimanche 21 novembre en Alsace pour un week-end consacré à la culture et à la gastronomie de cette région orientale de la France.

L’Alsace, une région de viticulture. L’exemple des « Vins Hugel et Fils » à Riquewihr.

Le week-end commence par un déjeuner à Riquewihr, composé de baekaeffe et de fromage de Munster au cumin. Après les agapes, le groupe part visiter la ville à la suite d’André Hugel, président de l’Association d’Archéologie et d’Histoire de Riquewihr.
Riquewihr, « perle du vignoble alsacien », se découvre au tournant de la route, blottie dans une cuvette protégée des vents du Nord par le coteau du Schoenenbourg, nichée dans les vignes, à l’ombre des Vosges. Situé à 12 km de Colmar (68), ce village est l’un des 100 plus beaux villages de France. Cette cité (elle en a le statut depuis 1320, même si elle ne compte que 1228 d’habitants) est née d’un vaste domaine viticole au VIème siècle. En 1520 s’organise une corporation de vignerons qui se perpétue encore de nos jours. Les guerres épargneront la cité, malgré la proximité des lignes de front et des combats au cours des deux dernières guerres mondiales, qui ont détruit tous les villages voisins. De son passé, Riquewihr a gardé un ensemble architectural prestigieux datant essentiellement du XVIème siècle, âge d’or de la ville, qui lui vaut d’être le lieu d’Alsace le plus visité avec 1,6 millions de touristes par an. La ville a surtout conservé ses viticulteurs qui ont fait et font encore sa richesse.

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Le journal de bord en Ouzbékistan : 3) L’un des derniers rideaux de fer de la planète

III. L’un des derniers rideaux de fer de la planète.
MERCREDI 14 JUILLET 2004 : De Samarcande à Termez.

En ce 14 juillet, le départ est fixé à 7h30. Notre bus ne pouvant pas franchir les montagnes par la route acrobatique avec un col à 1788 m., nous partons vers le Sud en longeant la chaîne du Zeravchan. Le paysage se lit facilement. Au premier plan, se déploie un plateau de lœss non irrigué sur lequel les cultures pluviales sont possibles (200 mm/an). De nombreux bovins y pâturent et ont l’air d’y prospérer davantage que ceux que nous avions vu précédemment. Au second plan, nous apercevons un glacis d’accumulation de lœss sous la forme de collines érodées par les pluies. Sur ce glacis, la végétation est rare. Au pied du glacis, au débouché des rus, se développent des oasis sur les cônes de déjection avec une implantation humaine en petit village groupé. A l’arrière plan, les montagnes culminent, dans cette extrémité occidentale de la chaîne du Zeravchan à 2200 m. Cette chaîne est un batholite de granit porté en altitude et érodé, sur lequel il y a peu de végétation. Pour entamer cette longue journée de route, Pierre Gentelle tient, dans le bus, le micro sur les nomades et les sédentaires.

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Le journal de bord en Ouzbékistan : 2) Une ancienne civilisation urbaine

II. Une ancienne civilisation urbaine.

SAMEDI 10 JUILLET 2004 : Boukhara.

En 5 000 av. J.-C., l’oasis de Boukhara était une zone de marécages du fleuve Zeravchan, ancien affluent de l’Amou Daria. Mais avec la désertification de la région, le fleuve n’a plus eu la capacité de rejoindre l’Amou Daria, aussi s’est mis en place un delta intérieur qui fut aménagé par les premiers habitants de la région. Actuellement, les eaux sont amenées par canaux depuis l’Amou Daria grâce à des pompes et non par gravité. La vieille ville de Boukhara est délimitée par un boulevard qui remplace les remparts rasés par les Russes à l’époque tsariste. Dans la vieille ville se concentrent des bâtiments religieux (mosquées, medersas), politiques (citadelle Ark) et commerciaux (bazars). Boukhara présente ainsi une triple fonction. La vieille ville était divisée en quartiers d’artisans (changeurs, bouchers, chapeliers, soieries,…), dont le cœur économique et politique (les deux allant de pair) était le bazar couvert. Les Russes, arrivés en 1868, avaient conservé l’organisation générale de la ville, ajoutant quelques bâtiments techniques : maternité, banques, hôpitaux. Ils avaient également conservé l’organisation politique avec les Khans et émirs de Boukhara. Du tissu urbain originel aux ruelles tortueuses et nombreuses impasses, les Soviétiques n’ont conservé que quelques éléments et ont ouvert de larges avenues. De l’ancien bazar couvert ne demeurent que les croisements de rues surmontés de coupoles (les Toks). Les passages transversaux ont été détruits, laissant le promeneur sous la chaleur et le soleil. Les Soviétiques ont ensuite juxtaposé une ville moderne répartie en quartiers spécialisés (universités, hôtels, logements), à côté de la ville des Tsars constituée d’un système plus ou moins radioconcentrique de grandes avenues.

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Sur la Route de la soie : un Café géo nomade en Ouzbekistan

Sur la route, entre Boukhara et Samarkand, Quentin Geldof (Café géo de Bruxelles) et Jean-Marc Pinet (Café géo de Toulouse), assistés de Gilles Fumey (Café géo de Paris), proposent dans le bus un café géo sur le thème de la Route de la soie. Pour la première fois dans l’histoire des Cafés géographiques, à égale distance de Toulouse et Bruxelles depuis l’Ouzbékistan – mesure certifiée par Jean-Marc, initiateur de la formule ! – un Café géo mobile est organisé avec pour invité Pierre Gentelle, Directeur de recherches au CNRS.
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Archives – Des livres

« Du renseignement » (Revue Défense Nationale), Benjamin Guinet, 19 février 2013
 rdn-755-renseignement.pdf

L’Avantage métropolitain (Ludovic Halbert), Manouk Borzakian, 05 février 2013
 avantage-metropolitain.pdf

Les territoires saisis par le virtuel (Anolga Rodionoff), Hovig Ter Minassian, 19 janvier 2013
 territoires-virtuels.pdf

Les fleuves mythiques (Elisabeth Dumont-Le Cornec), Daniel Oster, 06 janvier 2013
 fleuves-mythiques.pdf

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