Dans les galeries du MI6

(La Taupe, Tomas Alfredson, 2011, Royaume-Uni)

la_taupeIl y a James Bond, héros inventé par Ian Fleming et popularisé par une série de films de 1962 à 2008, dans l’attente d’une vingt-troisième aventure en 2012. Beau, athlétique, redouté de tous les terroristes du monde et désiré par les femmes qui croisent son chemin, Bond est surtout mobile, obligé de traquer les espions soviétiques de l’Afghanistan à la Jamaïque, de la Russie à Venise. Mobilité diégétique à laquelle fait écho le succès mondial de la série, dont chaque opus attire les foules dans plus de soixante pays.

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Soudan du Sud : naissance de deux Etats ?

Café géographique, Strasbourg,
David Blanchon : Soudan du Sud : naissance de deux Etats ?
Mercredi 11 janvier 2012

Le 9 juillet 2011, après un référendum qui donna 98 % de « oui », le Soudan du Sud devient le 193ème Etat admis à l’ONU. La naissance du nouvel Etat change complètement la situation géopolitique de la région, et modifie largement la définition du Soudan du Nord en tant qu’Etat (arabe, africain, arabo-africain ?). De fait, l’éclatement du Soudan donne naissance à deux Etats, qui doivent trouver ou redéfinir leur place dans des configurations géopolitiques régionales.

Je reviendrai sur le conflit qui a conduit à l’indépendance du Soudan du Sud, avec des éléments de cadrage sur les deux nouveaux Etats, pour évoquer ensuite leur « repositionnement », en abordant la question de deux ressources fondamentales dans la région, l’eau et le pétrole.

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Géographie de l’enfermement : quel contrôle politique et social de l’espace ?
Café Géo animé par Bénédicte MICHALON, Docteur en Géographie, chargée de recherche CNRS rattachée à ADES (Aménagement, Développement, Environnement, Santé et Sociétés),Pessac & Olivier RAZAC, Philosophe, ENAP (École Nationale d’Administration Pénitentiaire) d’Agen.

Présentation problématique de Bénédicte MICHALON :

Ce Café Géo portera sur une géographie de l’enfermement. L’enfermement sera appréhendé comme un processus a priori subi, dont il s’agira d’interroger la dimension spatiale. Il sera également analysé comme dispositif de contrôle, au sein duquel des individus vivent (et parfois travaillent) et développent des dynamiques d’appropriation. Différents types de lieux renvoient à cette problématique : établissements carcéraux, psychiatriques, logements fermés pour travailleurs migrants, mais aussi centres de rétention pour étrangers. C’est sur ce dernier type de lieu que la présentation s’articulera, pour décrypter quelques-unes des dynamiques spatiales à l’oeuvre dans le contrôle politique et social qui s’exerce sur les « enfermés ».

A partir d’une étude de la rétention à l’échelle européenne et en Roumanie (pays dans lequel B. Michalon mène ses enquêtes), l’hypothèse de la constitution de modèles d’enfermement sera abordée, ainsi que la circulation dans le temps et dans l’espace. Aux échelles nationales et locales, le rôle des mobilités (migrations, transferts, circulations internes aux lieux de détention, etc.) dans le dispositif d’enfermement, souvent perçu comme statistique, sera décortiqué. A l’échelle des individus (« enfermants », « enfermés », intervenants associatifs notamment), il s’agira de comprendre les interactions et l’émergence de pouvoirs et de rapports de force d’une part, d’actes d’adaptation voire de résistance d’autre part.

Cette recherche s’intègre dans le programme TerrFerme, financé par l’Agence Nationale de la Recherche et le Conseil Régional d’Aquitaine (http://terrferme.hypotheses.org/).

Présentation problématique d’Olivier RAZAC :

La surveillance électronique se développe. Elle s’étend et se diversifie. Dernier dispositif en date : le Placement sous surveillance électronique mobile (PSEM), basé sur une technologie GPS et s’adressant pour l’essentiel à des personnes soumises à des mesures de sûreté. Si elle ne concerne que peu d’individus pour l’instant, cette modalité de la surveillance électronique est particulièrement intéressante en ce qu’elle articule plusieurs régimes de contrôle spatial : l’exclusion, l’inclusion et la traçabilité.

En cela, le PSEM représente moins une rupture avec l’espace carcéral moderne de la prison q’une virtualisation et une diversification de sa manifestation.

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Carte : Des morts par milliers aux portes de l’Europe
Source : Olivier Clochard et Philippe Rekacewicz, décembre 2006.

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Archives – Des films – 2005-2012.

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Donoma (Djinn Carrenard),Manouk Borzakian, Manouk Borzakian – mercredi 4 janvier 2012
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Shame (Steve McQueen), Drive (Nicolas Winding Refn) : Sauvages urbanités,Bertrand Pleven – jeudi 22 décembre 2011
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De Vienne au Havre, les affres du « réalisme » géographique

(ADangerousMethod, D. Cronenberg, 2011, Canada ; Le Havre, A. Kaurismaki, France, 2011)

dangerous_method le_havre_filmVoir Le Havre et A Dangerous Method coup sur coup met le spectateur face à une foule d’interrogations sur le traitement cinématographique des lieux diégétiques, d’autant plus lorsque l’importance que leur accorde le cinéaste est avérée par le titre même du film, ce qui est le cas du dernier Kaurismaki, ou par le souci manifeste de réalisme affiché par l’auteur, comme dans le traitement par Cronenberg de l’amitié puis de la brouille entre Freud et Jung.

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Archives – Cafés Géographiques de Tours – 2008-2011.

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Géographie des terroirs : les appellations battent la campagne ?, Gilles Fumey, Patrick Beaudouin, Elsa Richard – mardi 13 décembre 2011
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La mixité sociale passe-t-elle par la carte scolaire ?, Louis Maurin – mardi 11 novembre 2008
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Les bobos à l’assaut du centre-ville ?, Jean-Philippe Roy, Michael F. Davie, Ludovic Lepeltier, Marilène Lemoine – mardi 7 octobre 2008
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Géographie des Solidarités numériques : de nouvelles formes d’entraide à différentes échelles ?
Café Géo animé par Destiny TCHEHOUALI, Doctorant CIFRE au LISST-Cieu, Université de Toulouse
Présentation problématique :
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) continuent encore de se diffuser de façon très inégale et à une vitesse accélérée, créant ainsi d’importantes disparités en matières d’accès, d’utilisation et de capacité d’appropriation des TIC entre milieux urbains et ruraux dans un même pays (fracture numérique horizontale) ou entre pays du Nord et pays du Sud (fracture numérique verticale).Dans le contexte actuel de gouvernance mondiale et de crise économique de ce début du XXIe siècle, les acteurs de la coopération internationale ont pris pleinement conscience de la nécessité de mettre en œuvre des politiques et des initiatives de solidarité afin de contribuer à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ce mouvement trouve dans la « solidarité numérique » un nouveau terrain d’expression, notamment dans les efforts de rééquilibrage des rapports Nord/Sud. En effet, le déséquilibre Nord/Sud est particulièrement frappant dans le domaine des TIC. Le rapport 2011 de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) estime que 70% de la population mondiale et presque 80% dans les pays en développement n’utilisent pas Internet. Face à de tels chiffres, le mythe d’une planète connectée, dans laquelle tout le monde a la capacité de produire et/ou de partager des informations très rapidement à partir de n’importe quel point de la planète raccordée à un réseau, ne peut effacer la réalité qui est celle des fractures numériques symbolisées par le clivage entre individus qui sont, ou se sentent, intégrés à la « société numérique » et ceux qui au contraire en sont exclus. Une telle situation pose donc questions : Quelles formes d’entraides ? Quelles échelles géographiques d’action ? Quelle efficacité de l’aide au développement numérique ?

Un premier élément de réponse a été apporté à l’occasion d’une Assemblée Générale des Nations-Unies qui, devant l’insistance de nombreux gouvernements africains et d’acteurs civils a convoqué, en 2003 et 2005, un Sommet spécifique dédié à cette thématique. Un pacte de Solidarité numérique est adopté avec pour objectif l’implication des gouvernements, des acteurs privés ainsi que des membres de la société dans un processus de concertation « multiacteurs », qui en menant une étroite coopération à différentes échelles (nationale, régionale et internationale) doivent réduire la fracture numérique Nord-Sud.

Quelques années après le Sommet mondial, malgré des progrès quantitatifs réalisés dans le cadre d’ accords de coopération bilatérale ou multilatérale, l’objectif d’une « connectivité pour tous » est loin d’être acquis. On reproche en effet à ces projets/programmes d’avoir privilégié les logiques de marché et les enjeux de rentabilité économique au détriment des réels enjeux humains et sociétaux liés à l’accompagnement de la diffusion et de l’appropriation des TIC dans les pays du Sud. Parallèlement à ces grands accords, des États d’Afrique et d’autres régions du monde mènent, par l’intermédiaire des collectivités locales et des ONG, des politiques de solidarité numérique ainsi que de vastes programmes infrastructurels qui, fondés sur des approches sociales et citoyennes, s’avèrent plus efficaces.

Cette situation ambivalente porte à débat. L’échelon local constitue-t-il l’échelon le plus pertinent pour expérimenter des politiques inclusives de solidarité numérique ? La solidarité numérique est-elle une solidarité « désintéressée » ou bien constitue-t-elle un énième projet d’acculturation, un nouvel alibi politique d’intégration de l’Afrique dans la nouvelle économie financière de l’ère des réseaux de l’information ? Peut-on penser des formes de solidarité numérique qui s’affranchissent des logiques d’assistanat et de dépendance technologique ?

Quelques éléments de réponse peuvent être apportés au travers de l’examen des ambitions entrevues , des paradoxes du plaidoyer international de lutte contre la fracture numérique sous l’angle des décalages observés par rapport aux attentes des populations bénéficiaires de ces projets au Sud et par une série de propositions susceptibles de permettre à la solidarité numérique d’apparaître comme un instrument au service du développement.

(Première publication le 13 décembre 2011, à l’url http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=2315)

Cartes postales du train Aix-en-Provence / Valence (Espagne)
Dans le train régional Barcelona Sants/Cerbère du vendredi soir Croquis : Roland Courtot

Dans le train régional Barcelona Sants/Cerbère du vendredi soir
Croquis : Roland Courtot

Un récent voyage géographique d’Aix-en-Provence à Valence et Alicante en train m’a convaincu que l’arc méditerranéen n’existe toujours pas pour le chemin de fer, alors qu’il existe bien pour les liaisons autoroutières (il suffit de voir le trafic des poids-lourds de toutes nationalités sur les autoroutes « provençale » et « languedocienne »).

Le premier problème a été de réserver les billets sur internet : ni le site de la SNCF, ni celui de la RENFE n’ont pu me les délivrer directement (c’est vrai que je ne suis pas un champion du web) et c’est finalement au guichet de la gare d’Aix que j’ai obtenu satisfaction : 4 billets pour l’aller et 3 pour le retour avec, outre Marseille, changement à Montpellier, Cerbère, et Barcelone (un de moins au retour, car j’ai voyagé de nuit, faute de trouver un horaire correct de jour !). A l’aller, parti d’Aix à 8h30 , j’étais à Valencia à 22h30 : 14h de voyage, qui auraient pu être beaucoup plus, car une rupture de caténaire entre Arles et Nîmes a dès le départ provoqué 1 heure de retard, et j’ai dû à Perpignan prendre un taxi jusqu’à Figueras pour rattraper le train espagnol parti de Cerbère pour Barcelone sans moi. Au retour, parti d’Alicante à 14h20, j’étais à Aix le lendemain matin à 7h06 : 16h46 cette fois, et là encore ça aurait pu être pire, car une averia ( de quelle nature ?) à la gare de Granollers a failli me coûter la correspondance du train de nuit à la frontière française : le train régional catalan, qui devait faire le voyage en 2h , s’est transformé en omnibus pour ramasser tous les voyageurs laissés sur le quai par l’interruption momentanée du trafic et a mis 3h30 pour parcourir 150 km.

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Rome, ville éternelle ou capitale parasitaire ?

Café géographique, Strasbourg,
Géraldine Djament-Tran : Rome, ville éternelle ou capitale parasitaire ?
23 novembre 2011

Le titre de ce café géographique met en regard deux des principaux clichés accolés à Rome dans la longue durée. Nous nous proposons ici de déconstruire ces clichés pour mieux comprendre la situation géopolitiqueoriginale de Rome, à la fois symbole de pérennité urbaine et de dysfonctionnement des relations unissant la capitale à la nation. Ces clichés permettront de montrer des enjeux géopolitiques et d’explorer la trajectoire urbaine romaine, très étudiée par les historiens, moins souvent par les géographes. L’approche sera géohistorique, avec un positionnement interdiciplinaire histoire et géographie, non seulement dé géographie historique, c’est-à-dire que seront étudiées les dynamiques spatiales dans une optique de meilleure compréhension des échelles et des temporalités des sociétés.

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Archives – Cafés Géopolitiques – 2003-2011.

Retrouvez toutes les archives des comptes rendus des Cafés Géopolitiques, à consulter et télécharger au format PDF.

Le Sahara, pas si désert, Marcel Cassou, Emmanuel Grégoire, Jean-Yves Moisseron – lundi 21 novembre 2011
pdf_icon_16 sahara-pas-si-desert.pdf

Soudan, vers la partition ?, G. Prunier, et M. Lavergne • cr : Myriam Hamache, Francesca Fattori – lundi 6 décembre 2010
pdf_icon_16 soudan-partition.pdf

Les mondialisations font-elles un seul monde ?, Christian Grataloup et Sylvain Kahn • cr : Myriam Hamache – lundi 8 novembre 2010
pdf_icon_16 mondialisations-un-seul-monde.pdf

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