Les défis de la viticulture française : le vin cherche ses marques

Au Café de Flore le mardi 11 février 2014
Invités : Sophie Lignon-Darmaillac et Yohan Lafragette
Introduit et animé par Maryse Verfaillie

Sophie Lignon-Darmaillac est Maître de conférences à Paris IV. Elle dirige le Master Alimentation, Cultures alimentaires. Dans le cadre de son HDR (Habilitation à diriger des recherches) parrainée par Jean-Robert Pitte, elle a produit un travail très original sur « L’œnotourisme en France. Nouvelle valorisation des vignobles », éditéchez Féret à Bordeaux en 2009.

Yohan Lafragette est encore étudiant. Il est membre des Cafés géographiques depuis 4 ans et membre du Comité de Rédaction depuis cette année. Il est intervenu à Reims, lors du petit voyage organisé par l’Association, sur les vins de Champagne. Pour obtenir son Master en géographie des risques, il a œuvré deux ans sur les vins du Nord de la France, à travers le prisme du changement climatique.

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Géographies de l’Apocalypse

Café géographique à Toulouse – 19.02.2014
Géographies de l’Apocalypse
ou comment l’arme nucléaire a engendré notre cartographie
par Henri Desbois

Henri Desbois, maître de conférences à Paris X-Nanterre, fait partie de l’équipe Réseaux, Savoirs & Territoires et du laboratoire LAVUE. Ses recherches actuelles portent les relations entre les techniques numériques et les représentations de l’espace. A paraître aux Presses de l’ENSIB (Lyon), son prochain livre  « Les mesures du territoires » qui portera sur les aspects techniques, politiques et culturels de la mutation de la carte topographique.

Sans stratégie de la destruction mutuelle assurée, pas de GPS, pas de SIG (système d’information géographique), ni peut-être de satellites d’observation de la terre.

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Only lovers left alive (Jim Jarmusch)

only_lovers_left_aliveOnly lovers left alive (Jim Jarmusch)
Durée : 2h03
Nationalités: Allemagne, Grande Bretagne, France, Chypre, Etats-Unis.

Adam et Eve sont deux amants qui traversent les siècles. Leur géographie amoureuse est perturbée par l’arrivée inopportune de la petite sœur d’Eve.

Détroit/Tanger : Ombres et décombres

Jim Jarmusch, avec Only lovers left alive confirme son goût des corps flottants avecune assez mordante et poétique étude de cas Détroit/ Tanger. De cet « Habiter en vampires des urbanités abimées », il y a de quoi apprendre : Jarmusch planque ses strangers dans les maisons abandonnées d’un Détroit spectral ou d’un coup de vol de nuit dans les tortueuses ruelles peuplées d’ombres de la kasbah de Tanger.

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Montpellier, une métropole en projet(s?)

Café Géo Montpellier
mardi 03 Décembre 2013, Café Riche

Intervenants :
Nicolas Roubieu, Directeur adjoint de l’urbanisme et de l’habitat de la communauté d’agglomération de Montpellier
Jean Paul Volle, Professeur émérite de géographie à l’Université Paul Valéry Montpellier 3

Animateur :
Alexandre Brun, Maître de conférences à l’Université Paul Valéry Montpellier 3, membre de l’unité de recherche ART-Dév.

Introduction par Alexandre Brun, qui remercie les deux intervenants, le Professeur Jean-Paul Volle de l’Université Montpellier 3 et Nicolas Roubieu, Directeur adjoint de l’urbanisme et de l’habitat de la communauté d’agglomération de Montpellier.

En quoi le projet urbain va contribuer à repenser la métropole ? à recréer des solidarités qui manquent peut-être l’échelle de la métropole actuelle ?

Quel effet le Projet Urbain Montpellier 2040 va-t-il avoir à l’échelle régionale également ? comment va-t-il s’articuler avec l’échelle départementale ? avec l’échelle régionale ?

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Robert Adams et l’Ouest américain

Exposition « Robert Adams. L’endroit où nous vivons », Paris, Jeu de Paume, du 11 février  au 18 mai 2014

Robert Adams, Au nord-est de Keota, Colorado, 1969 (Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York)

Robert Adams, Au nord-est de Keota, Colorado, 1969 (Fraenkel Gallery, San Francisco et Matthew Marks Gallery, New York)

A Paris, le Jeu de Paume consacre au photographe américain Robert Adams une passionnante et belle exposition qui révèle non seulement un artiste talentueux mais aussi un homme engagé pour qui la photographie a permis de réconcilier la richesse esthétique et la dénonciation citoyenne.Plus de deux cent cinquante tirages, tous en noir et blanc et privilégiant de petits formats, témoignent de la beauté majestueuse de l’Ouest américain où l’artiste a vécu l’essentiel de son existence. Mais, en même temps,ils présentent les  transformations du paysage depuis près d’un demi-siècle avec leur cortège d’atteintes à l’environnement (déforestation, pollution,  urbanisation débridée, etc.).Le titre de l’exposition, « L’endroit où nous vivons », reprend les termes du critique John Szarkowski qui a préfacé The NewWest, l’un des ouvrages de Robert Adams paru en 1974 :« Le paysage est, pour nous, l’endroit où nous vivons. De sorte que si nous en avons fait mauvais usage, nous ne pouvons pas le rejeter sans nous rejeter nous-mêmes. Si nous l’avons maltraité, si nous avons dégradé son état, si nous y avons érigé des monuments à notre ignorance, il reste malgré tout notre lieu de vie. Et avant d’aller plus loin, nous devons apprendre à l’aimer. »

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Grèce : le bout du tunnel existe-t-il ?

Café-repas géographiques du 18 décembre 2013
Grèce : le bout du tunnel existe-t-il ?
par Michel SIVIGNON
(Professeur émérite de géographie à l’Université de Paris X, spécialiste des Balkans et de la Grèce)

Quelques images
Pour entrer dans la crise grecque, quelques images non touristiques. En effet, nous entendons souvent des gens qui viennent de passer leurs vacances d’été en Grèce s’étonner : « la crise ne se voit pas » ou « la crise, connais pas ». Le tourisme de masse est-il propice à révéler la criseaux touristes ? Il est fait pour populariser une image de la Grèce qui correspond aux besoins de l’industrie touristique afin qu’elle puisse ensuite renouveler ses clients : pas d’images dramatiques surtout.

Autre question, celle du géographe attaché aux paysages : la crise est-elle visible ? Anecdote: la voisine d’une amie grecque perd son boulot, son mari aussi, ils ne peuvent pas payer la facture d’électricité (qui comporte aussi les impôts locaux), l’électricité est coupée, elle dépose chaque jour ses victuailles dans le frigo de mon amie… Est-ce visible ?
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Géographie de l’amour

Comme chaque année, l’approche de la Saint-Valentin déverse, dans toutes les vitrines, son lot de roses pourpres et de cœurs vermeils. Pourtant, la place de l’amour dans la ville est plus que jamais discutée, si l’on en croit la pénalisation croissante de la prostitution, ou l’opprobre (quasi) généralisée (mêlée d’une pointe d’admiration) guettant toute célébrité qui s’écarterait de son devoir conjugal.

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Sentiment d’attachement fort à une personne (ou un objet, quoique nous excluions cette forme d’amour de notre propos) ou acte qui concrétise ce penchant, l’amour est à la fois fascinant et secret. Fascinant, pour des populations repues d’austérité et assoiffées de merveille. Secret, pour des amants qui toujours recherchèrent les lieux les plus isolés pour s’adonner à leur passion charnelle.

C’est donc à cette ambiguïté géographique de l’amour que nous nous attacherons.

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La singularité du luxe alimentaire français

A propos de la conférence-dégustation de Vincent Marcilhac sur la singularité du luxe alimentaire français.
Paris 15 Janvier 2014

Pour cette conférence-dégustation les Cafés Géo ont bénéficié de l’hospitalité de l’Institut de géographie et du savoir de Vincent Marcilhac. Vincent Marcilhac est docteur en géographie, enseignant dans la licence professionnelle de restauration gastronomique de l’université de Cergy-Pontoise. Sa thèse « Le luxe alimentaire : une singularité française » P.U. de Rennes /P.U François Rabelais de Tours, 2013. Il est par ailleurs le président-fondateur de l’association GEOFOOD, dont la mission est de rapprocher les étudiants et les professionnels du secteur agro-alimentaire.

Vincent Marcilhac nous a fourni une bonne démonstration : il peut y avoir une lecture géographique du luxe alimentaire ou du moins de certains aspects du luxe alimentaire.

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Entre temps nous avons goûté à une crème de caviar, du foie gras de canard mi-cuit, dégusté deux coupes de champagne et deux chocolats et cette cérémonie a été un moyen de nous retrouver pour les vœux aux Cafés Géo de 2014.
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Diagonales dans le XVIII° arrondissement – Paris et ses contradictions

Ville bourgeoise, ville populaire, ville musée, ville en chantier, Paris n’est pas à une contradiction près. Le XVIII° arrondissement offre un concentré exceptionnel de ces dynamiques d’embourgeoisement accéléré des quartiers populaires parisiens. La balade permet de découvrir la face calme et cachée de la butte Montmartre mais aussi sa face touristique. Elle nous plonge aussi dans la centralité immigrée de la Goutte d’Or.

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La journée du 12 octobre 2013 a été préparée par Olivier Milhaud, Pauline Saurei et Maryse Verfaillie pour l’association Les Cafés géographiques.
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L’Amérique centrale l’est-elle vraiment ?

68ème café de géographie de Mulhouse
Jeudi 28 novembre 2011
Lucile Medina, UMR ART-Dév, Université de Montpellier 3

Quelle est la centralité de l’Amérique centrale ? A part sa position géographique, la question se pose vraiment.  La géopolitique et l’économie peuvent aider à y répondre.

Il faut tenir compte de deux dimensions :
– La dimension longitudinale : l’Amérique centrale est-elle un lien entre le Nord et le Sud du continent ? Est-elle une charnière ?
– La dimension transversale : sa centralité à l’échelle mondiale avec  Panama à la centralité d’échanges mondiaux.

L’isthme est cependant le « ventre mou » du continent avec 40 millions habitants, 500 000 km² fragmentés en 7 Etats. Des paysages différents, un relief morcelé avec une cordillère centrale. Pour Alain Musset, c’est une mosaïque de petits mondes. L’Amérique centrale est mal connue ou partiellement comme « région chaude », affectée par des séismes, le volcanisme, des cyclones, des inondations. Un climat politique longtemps délétère : les Sandinistes, les guérillas etc..

Néanmoins, l’Amérique centrale est un ensemble original qui s’étend géographiquement de l’isthme de Tehuantepec à celui de Panama. Elle se rattache à la Méso Amérique et à l’Amérique du Sud.

On a peu de publications en français (et même en espagnol et en anglais) sur cet espace. Alain Musset en 1994, a publié « Amérique centrale et Antilles ». Le tome sur l’Amérique latine dans la collection de la Géographie Universelle de Belin-Reclus lui consacre également un chapitre en 1994, rédigé par Noëlle Demyk. On peut aussi mentionner “Guerre et paix » en Amérique centrale d’Alain Rouquié (1992) ou encore un numéro thématique de la revue Problèmes d’Amérique latine en 2009 « Amérique centrale, fragilité des démocraties ». En anglais, est paru « Historic Atlas of America », (coord. Hector Perez Brignoli et Carolyn Hall), en 2003.

Pour revenir sur le modèle centre- périphérie qui vient de l’économie avant d’avoir été récupéré par la géographie en 1980 (Alain Reynaud), il se rapproche des théories néo marxistes décrivant un monde vu en terme de dominations : celle des PDEM [Pays Développés à Economie de Marché] sur les PED  [Pays En Développement]

L’Amérique centrale est-elle un centre ou une périphérie ? Elle semble plutôt périphérique, sous dépendance de l’Amérique du Nord, mais est-elle intégrée ou dominée ? C’est en question.

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