Repas indien

Association Café Géo de Paris
Repas indien du 26 novembre 2012
Commenté par Michael Bruckert

Michaël Bruckert nous commente un repas indien pris au
Saravanaa Bhavan 170, Rue du Faubourg Saint- Denis. 75010 Paris

Plus qu’un repas indien il s’agit d’un repas tamoul. L’aire linguistique tamoule correspond dans ses grandes lignes à l’Etat indien du Tamil Nadu. Mais la langue tamoule couvre aussi une partie du Sri Lanka voisin. La majorité des Tamouls est de religion hindouiste.

La rue du Faubourg St-Denis est devenue une rue indienne. Plusieurs vagues d’immigration : en 1948 (indépendance de l’Inde), en 1962 (rattachement juridique de Pondichéry à l’Inde), puis à partir de Londres lors de l’ouverture du tunnel sous la Manche et de l’Eurostar. Enfin très récemment à la suite de la guerre civile du Sri Lanka qui a opposé les Tamouls de ce pays aux Cinghalais.

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Archives – Littérature – 2012-2013.

Retrouvez toutes les archives de la rubrique Littérature, à consulter et télécharger au format PDF.

Tonoharu (Lars Martinson), Bénédicte Auvray, 19 mars 2013
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Julien Gracq,  un écrivain-géographe (post-scriptum) : les « photographies recomposées » de Gérard Bertrand, Daniel Oster, 19 janvier 2013
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Julien Gracq, un écrivain-géographe (3/3) : mutations et organisation de l’espace, Daniel Oster, 6 janvier 2013
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Julien Gracq, un écrivain-géographe (2/3) : une géographie sentimentale, Daniel Oster, 9 décembre 2012
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Julien Gracq, un écrivain-géographe (1/3) : des mots et des paysages, Daniel Oster, 18 novembre 2012
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Quand les métropoles font leur marché : quels agriculteurs et quelles politiques pour maintenir une production périurbaine à Stockholm et à Buenos Aires ?

Ce deuxième Café Géo de la saison accueille Julie Le Gall,  maître de conférences à l’ENS de Lyon qui a soutenu une thèse sur l’influence des Boliviens sur les réseaux de commercialisation maraîchère à Buenos Aires. A ses côtés Camille Hochedez, ATER à l’ENS de Lyon, nous parlera de ses travaux sur les réseaux d’agriculteurs biologiques et leurs liens avec le développement durable dans la région de Stockholm.

Buenos Aires et Stockholm, Nord et Sud, peut-on comparer l’incomparable ? Qui sont ces agriculteurs ? Parle-t-on d’agriculteurs d’ailleurs quand on se trouve dans une région métropolitaine ? S’agit-il d’espace rural dans la ville ou d’un autre type d’espace ? Autant de questions qui réunissent deux terrains très différents…

A partir de leurs recherches sur l’approvisionnement de la ville en légumes en Suède et en Argentine, Camille Hochedez et Julie Le Gall nous invitent à un véritable décloisonnement des recherches Nord/Sud pour voir quelles expériences peuvent être échangées et pérennisées d’un espace à l’autre. Dans les deux cas, on observe une certaine complexité de l’agriculture et une marche, plutôt lente et difficile, vers le développement durable.

Cette démarche s’inscrit d’abord dans une actualité scientifique. Aujourd’hui, le champ des ruralités est de plus en plus investi par des urbanistes, mais le champ des urbanités est de son côté investi par les ruralistes. Dans un contexte d’urbanisation croissante à l’échelle de la planète, l’enjeu principal est de comprendre la place de l’agriculture dans la construction de métropoles durables. Ce thème correspond aussi à une actualité médiatique et politique puisqu’on assiste à un regain d’intérêt pour l’agriculture périurbaine. Les différents acteurs politiques prennent conscience du lien intrinsèque entre l’agriculture et la ville ; la ceinture maraîchère de Buenos Aires est emblématique de cette agriculture pour la ville. Ce regain d’intérêt montre aussi le rôle social de l’agriculture et des agriculteurs au-delà de leur fonction alimentaire initiale. L’agriculteur ne doit plus seulement produire mais aussi entretenir un paysage, être le garant de loisirs dans les espaces de nature ou maintenir de l’emploi. Plus généralement, on constate de nouvelles attentes sociétales envers l’agriculture. Les consommateurs souhaitent des produits locaux et exigent une meilleure traçabilité.

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Espaces protégés : une nature sous cloche ?

Café Géo animé par Lionel LASLAZ, Maître de conférences en géographie à l’Université de Savoie, membre du Laboratoire EDYTEM – UMR 5204 du CNRS.

Ce Café Géo a eu lieu le mardi 13 novembre 2012 au Pré en Bulle – 9 Lices Jean Moulin, Albi.

Présentation problématique :

Ce Café Géo interroge la finalité des espaces protégés. Ont-ils encore, pour certains d’entre eux tout au moins, des missions exclusives et radicales de protection de l’environnement, excluant les activités humaines ? Les pratiques de déplacements forcés et de « déguerpissement » mises en œuvre dans certains Etats des Suds sont là pour rappeler cette réalité, trop souvent évincée sous le sceau reluisant de la protection de l’environnement. Ou ont-ils, pour partie, pris le chemin des logiques intégratives apparues dans les années 1980 ? L’émergence des procédures participatives, la reconnaissance des « communautés autochtones », les modalités d’une « gouvernance nouvelle » ont en effet aussi concerné les espaces protégés.

Cette présentation propose un état des lieux de la protection dans le monde, en insistant sur les différentes formes qu’elle revêt et les diverses catégories d’espaces protégés qu’elle sous-tend. Ensuite, la politique des espaces protégés est étudiée en France, à travers la multiplicité des outils et dans une perspective diachronique traduisant une ouverture croissante vers les sociétés modelant ces espaces de « nature » préservée. Néanmoins, les deux réserves intégrales existant en France rappellent une vision plus radicale à des fins de suivi scientifique : sont-elles éthiquement et socialement satisfaisantes ?

La compatibilité entre usages des espaces protégés et finalités de conservation, que cette dernière soit réglementaire (du type « parc national ») ou contractuelle (du type « parc naturel régional »), est au cœur des inflexions enregistrées durant les dernières années (chartes des parcs nationaux, depuis la loi du 14 avril 2006). Ce paradigme ne renvoie-t-il pas à deux « polarités contraires » qui le résumeraient à concilier l’inconciliable ?
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La Crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale

Davezies, Laurent, 2012,La Crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale, Paris, Seuil, 128 p.

« À force de crier au loup, il a fini par arriver. » Voilà l’une des conclusions (p. 103) du dernier ouvrage de Laurent Davezies, économiste et professeur au CNAM. Celui-ci avait déjà évoqué ledit loup, la métropolisation, dans son précédent livre[1]. Il y montrait que la concentration des activités productives les plus rentables dans les métropoles, décrite à l’envi par les tenants de la « Nouvelle géographie économique »[2], si elle est un fait indiscutable, est pourtant loin d’épuiser la réalité géoéconomique française. Parallèlement à cette concentration des facteurs de croissance (mesurée par le produit intérieur brut), ce sontles territoires capables d’attirer retraités, touristes et grands pendulaires, qui connaissent un véritable développement (mesuré notamment par le revenu) : les territoires les plus riches ne sont pas ceux qui créent la richesse.

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James Bond, le retour à la terre

James Bond, le retour à la terre (Skyfall, Sam Mendès, 2012, États-Unis/Grande-Bretagne)

skyfallRéussite certaine, Skyfall, vingt-troisième livraison des aventures de l’agent 007, se démarque du reste de la série par une indiscutable recherche formelle, doublée d’un hommage au cinéma et, dans un même mouvement, d’une volonté de rester fidèle à la série tout en affichant ses distances avec humour. La contradiction se manifeste à travers le personnage principal, dont on ne sait trop s’il est affaibli et déclinant ou, au contraire, plus fort que jamais ; inquiet et voué aux affres de l’introspection ou toujours aussi nonchalant et implacable ; nostalgique d’un espionnage à l’ancienne ou éternellement ravi d’en découdre.

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L’Australie entre imagination et découverte, à propos de « L’âge d’or des cartes marines », exposition à la BNF

L’Australie entre imagination et découverte, à propos de « L’âge d’or des cartes marines », exposition à la BNF (23 oct 2012-27 janvier 2013).

Le 4 novembre 2011 a été vendu aux enchères, à Richelieu-Drouot par Pierre Bergé et Associés, un exemplaire d’un ouvrage qui rassemble des relations de voyages du 17° siècle et d’époques antérieures. Une carte l’accompagne, Terre australe découverte l’an 1644, reproduite ici, c’est tout bonnement la première carte de l’Australie en français, dans l’état des connaissances de l’époque. Inutile de dire que ce livre a été vendu pour une somme rondelette : 14.000 euros. Peut-être un collectionneur australien ?

La carte de Melchisédec Thévenot est mentionnée comme référence première dans une légende de carte manuscrite de l’Océan Pacifique (Joao Texeira Albernaz 1649)  à l’exposition de la Bibliothèque Nationale de France en cours d’octobre 2012 à janvier 2013 ; .

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Le Japon après Fukushima

Café géographique, Strasbourg,
Philippe Pelletier : Le Japon après Fukushima
Mercredi 10 octobre 2012

En ce qui concerne l’énergie nucléaire qui assurait avant 2011 un peu plus du quart de l’approvisionnement électrique du Japon, Philippe Pelletier parle de la « guerre de Fukushima ». Pour comprendre cette expression, il faut revenir à l’explosion des bombes de Hiroshima et de Nagasaki, et comprendre quel peut être le lien entre cet événement de 1945 qui conclut une guerre et les événements actuels. Le lien existe déjà par les formes : la guerre de Fukushima est une bataille contre un ennemi invisible, la radioactivité. Elle est sensible actuellement à Fukushima même, à travers la zone interdite de 20 kilomètres, l’existence de zones de refuge, les paysages ravagés par le tsunami, de même qu’à travers l’Opération Tomadashi par laquelle les Etats-Unis sont venus apporter leur aide avec des soldats après le tsunami. Pour certains Japonais, le comportement suicidaire d’un gouvernement, qui est allé à une guerre perdue d’avance avec les Etats-Unis, ne ressemblerait-il pas à son choix de construire des centrales nucléaires dans un pays aussi sismique ?

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L’extension de la crise des subprimes aux Etats-Unis

Hugo Lefebvre
ATER à l’université d’Artois, doctorant à l’Institut Français de géopolitique, Université Paris VIII

Café L’Avenue Mulhouse
4 octobre 2012

Hugo Lefebvre a passé un an en Californie pour cette thèse qui sera déposée demain matin. Il a étudié les enjeux et conflits de pouvoir nés en Californie de la crise de 2008, entre plusieurs acteurs à diverses échelles. Cette crise, la plus grave crise depuis 1929, a commencé en 2007. Elle s’est traduite par une augmentation rapide des saisies immobilières. Elle se résorbe cependant progressivement depuis 2010.

La crise a frappé dans un premier temps les villes centres car le modèle urbain américain est très différent de l’Européen : d’une manière générale, les villes centres sont pauvres et les périphéries riches. À l’échelle du pays, la Californie est l’un des États les plus touché par l’augmentation des saisies. La répartition des saisies immobilières n’est cependant pas homogène en Californie. La vallée de San Joaquin, petite région rurale de 1.5 millions d’habitants située 150 km à l’est de San Francisco , constitue l’une des régions les plus touchés par la crise, non seulement à l’échelle de l’État, mais également à l’échelle du pays. Ce territoire ne ressemble pourtant en rien aux villes centres car c’est une région rurale, qui a connu un développement urbain rapide avant le déclenchement de la crise.

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Retour sur une mémoire de géographe. 5 Juillet 1962 L’indépendance de l’Algérie.

Je me rappelle très précisément le 5 juillet 1962.

Une imageme revient, celle de la descente en avion sur Oran :le survol des bidonvilles interminables,  proches de l’aéroport, ponctués de figuiers et partout surmontés ce jour là de drapeaux verts et blancs, innombrables. L’affaire était pliée; une nouvelle ère commençait. C’était une chose d’avoir manifesté pour la paix en Algérie durant mes années d’étudiant et c’était tout autre chose d’assister  à ce bouleversement, la fin de 130 ans de colonisation française. Le paysage de la nouvelle Algérie, au sens propre, me sautait aux yeux.

Ce jour-là, après une permission en France,  j’avaisà Marseille pris l’avion pour Oran,afin de rejoindre Sainte Barbe du Tlélat, petit village de colonisation de l’Oranais. Làse trouvait mon nouveau corps, en l’occurrence un régiment de cuirassiers où je venais juste d’être affecté. J’y fus le cothurne de  Marc Augé qui se préparait à une carrière d’ethnologue ; il avait déjà pris langue avec Claude Lévi-Strauss.

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