Les Cafés Géographiques de Toulouse

Les Cafés géographiques à Toulouse

Nous changeons à nouveau de café : « Les délices de Saturnin », 21 place St Sernin, 31000 TOULOUSE. M° Capitole (ligne A) ou Jeanne d’Arc (ligne B).
Un mercredi par mois (sauf exceptions) de 18h15 à 20h15.

A bientôt !

Renseignements :
– toulouse@cafe-geo.net / 06 66 00 19 85
– Association Les cafés géographiques à Toulouse : 5 allée Antonio Machado 31058 TOULOUSE Cedex 9
Tél : + 33 (0)5.61.50.49.98
– Les Cafés Géo de Toulouse sur Facebook : https://fr-fr.facebook.com/pages/Les-cafés-géographiques-à-Toulouse/429739963804998

• Retrouvez également les archives des comptes rendus des Cafés Géographiques de Toulouse

Les prochains événements annoncés :
Pas d'événement prévu à ce jour

La mondialisation des pauvres, loin de Wall Street et de Davos ?

Présentation par Olivier PLIEZ, Directeur de Recherche CNRS au LISST, Université Toulouse – Jean Jaurès

Ce Café Géo a eu lieu le mercredi 10 octobre 2018 à la Brasserie des Cordeliers à Albi à partir de 18h30.

Présentation problématique :

La mondialisation ne se résume pas au succès de quelques multinationales et à la richesse d’une minorité de nantis. Les acteurs les plus engagés dans la mondialisation demeurent discrets, souvent invisibles. Depuis une trentaine d’années, les routes de l’échange transnational ont connu de profondes mutations. Elles relient aujourd’hui la Chine, souvent considéré comme « l’atelier du monde », à un « marché des pauvres » fort de quatre milliards de consommateurs, qui recoupe généralement les Sud. Pour apercevoir ces nouvelles « Routes de la Soie », il faut se détacher d’une vision occidentalo-centrée et déplacer le regard vers des espaces jugés marginaux, où s’inventent des pratiques globales qui bouleversent l’économie du monde. On découvre alors une « autre mondialisation », vue d’en bas, du point de vue des acteurs qui la font.

Compte-rendu :

Compte-rendu réalisé par Elouan LE POUAHER et Antoine BEDU, étudiants en première année de licence d’histoire, repris et corrigé par Thibault COURCELLE et Mathieu VIDAL, enseignants-chercheurs, co-animateurs des Cafés Géo d’Albi.

Eléments de la présentation :

Olivier Pliez a choisi pour cette présentation le titre La Mondialisation des pauvres loin de Wall street et Davos, titre tiré d’un ouvrage qu’il a lui-même coécrit avec Armelle Choplin et publié en février 2018 aux Editions du Seuil, dans la collection « La République des idées ». Il tente une approche différente de la mondialisation en elle-même. Le monde décrit par le rapport de la commission Brandt en 1980, commission indépendante initiée par l’ex-chancelier social-démocrate allemand Willy Brandt, est divisé en deux pôles : le Nord est riche et industrialisé alors que le Sud est en marge.

La vision des choses depuis 1980 n’a pas tant changé que cela, alors que le monde évolue :

  • D’abord, nous devrions dire qu’il y a des « Nord » et des « Sud » car certains pays émergents comme les membres des BRICS (groupe rassemblant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) ont un niveau de vie et des structures sociales et économiques qui leur permettent de rivaliser avec certains pays développés. Ces pays émergents sont devenus des moteurs économiques de la mondialisation. Certains ont même pris les premières places dans les exportations énergétiques et dans les exportations de produits manufacturés à l’instar de la Chine et d’autres Etats d’Asie orientale et du Sud.
  • D’autre part, certains pays africains ou asiatiques ont réussi à entrer dans la mondialisation grâce à l’exportation de marchandises alimentaires, énergétiques, etc.

Dans le monde actuel, des PMA (les pays les moins avancés) restent cependant en marge des échanges et sont très loin de s’être intégrés à la mondialisation.

Ainsi, notre point de vue doit être modifié concernant la mondialisation des pauvres.

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Le partage du Nil

Retrouvez l’article de Bernard Charlery de la Masselière (Professeur de géographie à l’UTJ2), tenant lieu de compte rendu de son café géographique “Le partage du Nil”, présenté le 25 mars 2015 à Toulouse.

L’article est téléchargeable au format PDF (1,5 Mo) : afrique-de-l-est-et-question-du-Nil.pdf

Sahel / Sahara, quelques clés de lecture de multiples interfaces

Café géographique de Toulouse, le 18 octobre 2017, avec Anne-Marie FREROT (Professeur de géographie, Université de Tours)

Il s’agit de déconstruire les clichés véhiculés par les médias, les oppositions trop faciles, les images fausses, bref les représentations erronées de ce territoire.

NOIRS/BLANCS

Un Targui ou un Toubou ont une couleur de peau bien noire, mais ils se définissent eux-mêmes comme « blancs ». Sahel et Sahara sont à la charnière du « Pays blanc » (Trab al Beydan) et du « Pays noir » (Trab as-Soudan).

Figure 1 Enfants

SAHEL/SAHARA

Ce sont deux ensembles territoriaux en continuité, situés entre les isohyètes 0 mm par an au Sahara et 600 mm au sud du Sahel. Il n’y a pas de rupture, mais un passage progressif, variable en latitude selon la pluviosité annuelle.

Sahel signifie « rivage », car le Sahara était représenté comme une mer par les voyageurs arabes ou portugais. Il s’étend sur 5500 km de l’est à l’ouest et 400 km du nord au sud. Comment le situer géographiquement : fait-il partie de l’Afrique du Nord, de l’Afrique occidentale, de l’Afrique subsaharienne, de l’Afrique tropicale ? Ces catégories ne sont pas adéquates pour le Sahel. De même, il ne tient pas compte des frontières des 14 pays qu’il traverse.

Sahara signifie « vide » en arabe, mais les Touareg l’appellent Ténéré quand il s’agit d’un erg (sableux) ou Tanezrouf quand il s’agit d’un reg (rocailleux) : pour un Saharien, c’est un grand pays mystérieux, dangereux, sans eau et peuplé de djinns. Aujourd’hui un espace de prédilection pour se cacher : bandits, terroristes. Rien à voir avec les représentations touristiques des Européens.

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Claude Simon : géographie de la mémoire

Café géographique du 25 janvier 2017,
animé par Jean-Yves LAURICHESSE
(Professeur de Littérature à l’Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès)

Retrouvez les diapositives de présentation de ce café géo au format PDF (3 Mo)

Claude Simon naît à Tananarive en 1913 et meurt à Paris en 2005. Il est l’auteur d’une œuvre abondante (La Route des Flandres en 1960, Histoire en 1967, L’Acacia en 1989, Le Jardin des plantes en 1997…) couronnée par le prix Nobel de littérature en 1985. Ses œuvres en deux volumes sont publiées dans la bibliothèque de la Pléiade. Il dit lui-même composer des « romans à base de vécu ». Comme il l’évoque dans « Lieu » en 1977, tout paysage s’assimile chez lui à un « paysage intérieur » :

« Tout spectacle, tout paysage […] qui font l’objet d’une description (ou d’une peinture) sont, […] avant tout, la description (ou la peinture) de l’univers particulier et constitutif de celui qui tient la plume ou le pinceau ».
(Claude Simon, « Lieu », 1977)

L’œuvre de Claude Simon, qui prête ainsi une attention toute particulière à l’espace du dehors et aux paysages, interroge le rapport entre la géographie et la mémoire. Le parcours proposé ici s’organise en cinq étapes qui permettent de prendre en considération à la fois une géographie du vécu, à travers certains éléments biographiques, et une géographie de la fiction qui met davantage l’accent sur le contenu des œuvres.

1. Initiations

Claude Simon est comme sensibilisé à l’histoire par la géographie. Son plus lointain souvenir d’enfance est la recherche, avec sa mère et ses tantes, de la tombe du père dans les anciens champs de bataille de la Grande Guerre Par son travail littéraire, il relève les empreintes des conflits sur les paysages, les traces de la guerre. Il met ainsi en relation le conflit et la terre, l’activité militaire et l’activité agricole :

« […] il pleuvait sur le paysage grisâtre, le cercle de collines sous lesquelles achevaient de pourrir les corps déchiquetés de trois cent mille soldats, sur les champs grisâtres, les maisons grisâtres – ou plutôt ce qu’il en restait, c’est-à-dire comme si tout, collines, champs, bois, villages, avait été défoncé ou plutôt écorché par quelque herse gigantesque et cahotante […]. »
(L’Acacia, p. 19)

Né à Madagascar, Claude Simon, après la mort de son père à Verdun en 1915, est élevé par sa mère, issue d’une famille catalane, à Perpignan. Il met ainsi en dialogue ses deux pays d’enfance :

« Vivant la majeure partie de l’année dans un pays méditerranéen, je quittais quelques semaines, l’été, cet univers un peu emphatique, éblouissant de lumière, desséché et poussiéreux, sa mer trop bleue, son ciel trop bleu, pour leur contraire : un monde à la fois simple et enchanté, verdoyant, aux forêts humides, aux mousses, aux senteurs de foin et d’herbe coupée, aux prés émaillés de fleurs, aux eaux vives. Peut-être, en dehors d’autres facteurs affectifs, […] n’avaient-ils (n’ont-ils encore) tant de prix pour moi que parce qu’ils m’apparaissaient comme la matérialisation soudaine, passagère, annuelle et éphémère d’entités qu’autrement je ne connaissais que par mes lectures, comme les forêts des contes de fées, ces glaciers ou ces déserts mentionnés dans les manuels de
géographie aux chapitres de la Suisse ou de l’Afrique […]. »
(« Lieux »)

Les deux univers s’opposent sur le plan géographique, mais aussi sur le plan des valeurs. D’un côté, un univers de l’excès, de l’autre, un univers enchanté. Les « facteurs affectifs » dont il est question correspondent au lien paternel : le père donne au pays un surplus de prestige. Le contraste entre les deux pays apporte à l’enfant une expérience géographique et un savoir vécu, non livresque, qui s’apparente à une expérience du « dépaysement » (pour reprendre le titre du livre de Jean-Christophe Bailly). Mais la géographie de l’enfance est aussi une géographie sociale qui est marquée par une différence de classe qui joue dans le contraste. Dans les deux cas, il existe bien un rapport à la terre mais, d’un côté, il s’agit d’un domaine viticole de grand propriétaire terrien, un peu décadent, de l’autre, d’une petite propriété de paysans qui se tuent à la tâche.

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Les sociétés littorales face au défi du changement climatique (Vidéo)

Retrouvez en vidéo le café géographique de Toulouse du 16 décembre 2015, sur le thème « Les sociétés littorales face au défi du changement climatique », avec Virginie Duvat (Professeure de géographie à l’Université de la Rochelle,
Membre du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat – GIEC).

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• Vidéo à visionner sur Canal-U :
https://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/les_societes_littorales_face_au_defi_du_changement_climatique_virginie_duvat.20250

Des bourgs aux métropoles : l’habitat au centre ancien

Café géographique à Toulouse le 13.04.2016,
avec Fabrice Escaffre (Géographe, Maître de Conférences en Aménagement et Urbanisme, Université Toulouse Jean-Jaurès, LISST-Cieu).

  1. Pourquoi s’intéresser aux centres urbains ?

Depuis les années 70-80, les centres urbains, ou centres anciens, ou centres ville, connaissent une mutation profonde liée au passage de la ville à l’urbain. La ville s’étend, de nouvelles centralités apparaissent autour de polarités de commerces, d’emplois et de loisirs, renforcés par l’étalement résidentiel. Les espaces urbains deviennent polycentriques dans les métropoles, mais aussi dans les petites villes comme Condom (Gers) où se développent, autour du centre historique ancien, des centres nouveaux d’activité qui le concurrencent.

En même temps, la fonction résidentielle de ces centres anciens devient problématique : faut-il en faire des villes musées autour du patrimoine historique ? Ou des centres commerciaux attractifs à force de piétonisation et de terrasses ? L’habitat devient sélectif dans les métropoles en fonction des revenus et de l’âge, ou bien il est abandonné dans les petites villes où on ne compte plus les logements vacants (jusqu’à 20%). L’offre d’accès au logement se développe à la périphérie : quel sens a alors la fonction d’habitat dans les centres anciens ?

Comment définir les centres anciens à l’heure de la mobilité ? La morphologie urbaine (les boulevards) ne suffit plus Les périmètres retenus par les politiques de la ville (OPAH, territoires prioritaires, etc.) sont très variés, englobent parfois le péricentre moins ancien mais qui connaît les mêmes problèmes. Comment les centres anciens sont-ils vécus ? Font-ils quartier ? Les modes d’habitat sont en fait multiples avec les déplacements quotidiens actuels.

Quelle est la situation de l’habitat en centre urbain : sélection ou abandon ? Qui vit en centre-ville, et qui n’y vit pas ? L’image d’un peuplement mixte est-elle encore valable ? Veut-on y rester ? Les jeunes couples s’installent au centre, mais le quittent dès le premier enfant, dont les enfants n’auront pas connu le centre-ville : ne pas rester est devenu une sorte de réflexe. Quelles mobilités : voiture ou transport en commun ? Ces derniers existent bien dans les métropoles, mais les citadins des villes petites et moyennes sont forcés de recourir à la voiture pour accéder aux activités périphériques car on ne peut pas y développer les transports en commun. Comment travailler sur les centres ville ? Les programmes d’amélioration de l’habitat (OPAH) semblent à bout de souffle.

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Violence politique au Burundi ou l’impossible démocratisation

Ce café géographique, programmé le mercredi 25 novembre 2015, a été animé par Aloys NDAYISENGA, chef du département de géographie de l’université de Bujumbura. En 2010, il a soutenu une thèse intitulée « La reproduction d’un système paysan à travers les revenus extérieurs à l’exploitation : le cas de la région du Bututsi au Burundi ». Elle a été réalisée au laboratoire « Dynamiques Rurales », à Toulouse.

Introduction

Petit État de la région des grands lacs (environ 28 000 Km²), le Burundi est peu connu des Français et des Européens en général. Cette méconnaissance est même utilisée à des fins comiques : à la fin du film à succès « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu », Christian Clavier présente son acolyte, avec lequel il voyage en fraude dans un train de la SNCF, comme le ministre des finances burundais ! De façon moins « légère », les Occidentaux se souviennent que deux de ses principales composantes « ethniques », les Hutus et les Tutsis, se sont affrontés dans un génocide particulièrement meurtrier dans la première moitié des années 1990. Ils ont découvert plus récemment, et en même temps que les membres de la diaspora vivant sur le « Vieux Continent », le déclenchement d’une nouvelle crise politique, dont les origines semblent se trouver dans la réélection contestée de Pierre Nkurunziza, en 2015. L’objet de ce café géographique était donc de débattre et d’apporter, en toute modestie, quelques pistes d’interprétation de ce blocage politique. Deux questions ont guidé le propos de l’intervenant et structurent ce compte-rendu : Pourquoi le « pays des mille collines » fait-il face à un nouveau cycle de violence, après ceux de 1972 et 1993 ? Et quelles sont les perspectives d’accalmie à moyens termes ?

Un territoire élevé, sous-urbanisé et uni autour d’une langue

En se limitant aux aspects généraux, le Burundi peut être subdivisé en trois grands ensembles topographiques :

  • L’Ouest du pays est cisaillé par une profonde ride, dans laquelle se trouvent le lac Tanganyika et la capitale : Bujumbura. C’est une partie du « Rift Albertien », appelée localement Imbo, et dont l’altitude n’excède jamais 1000 mètres.
  • Cette dépression est interrompue vers l’Est par une crête acérée, qui présente les plus hauts sommets du territoire (les massifs du Heha, du Teza ou encore du Twinyoni culminent tous à plus de 2600 mètres) et sépare le bassin hydrographique du Congo de celui du Nil.
  • La crête Congo-Nil est raccordée à l’Est du pays par des plateaux, qui s’affaissent doucement en direction de la frontière tanzanienne. Les « cuvettes » du Bugesera et du Kumoso, situées aux confins orientaux du territoire, ne dépassent pas 1400 mètres d’altitude.

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L’impact migratoire du changement climatique au Burkina Faso

Café géo Toulouse 30.03.16
avec Véronique Lassailly-Jacob, professeur émérite de géographie à l’Université de Poitiers

Rappelons que la COP 21 (novembre 2005) s’est terminé par un accord sur trois points :

  • Réduire la production des gaz à effet de serre pour ne pas dépasser une augmentation de température de 1,5°.
  • Accélérer la transition énergétique (énergies renouvelables, etc.).
  • Promouvoir une « justice climatique ».

Ne pas respecter rapidement cet accord, c’est prendre le risque de migrations climatiques massives en provenance d’une part, des îles basses et des grands deltas, inondés à cause de l’élévation du niveau des mers et d’autre part, des zones tropicales sèches et arides désertifiées par les sécheresses.

Migrations environnementales et migrations climatiques

On compte officiellement (Norwegian Refugee Council) plus de 19,3 millions de déplacés environnementaux en 2014, victimes de catastrophes brutales (inondations, séisme, tsunamis, etc.). Ce chiffre de 19,3 millions est sous-estimé puisqu’il ne comprend que les déplacés environnementaux. Il ne prend pas en compte les migrants, victimes de dégradations lentes de l’environnement (élévation lente des eaux, érosion des côtes, désertification progressive, etc.). Ces migrants sont difficiles à comptabiliser, contrairement aux précédents.

  • Être déplacé signifie être forcé à fuir et demeurer à l’intérieur du pays, ce qui est le cas de la majorité des migrants environnementaux,
  • Être réfugié signifie migrer sous la contrainte à l’extérieur du pays, ce qui ne concerne qu’une minorité des migrants environnementaux.
  • Être migrant signifie être acteur de son déplacement.

La notion de migration environnementale a été introduite par l’ONU lors du 1er sommet de la Terre à Stockholm en 1972, en lien avec une prise de conscience des dégradations anthropiques croissantes. Celle de migration climatique apparaît plus récemment dans les rapports du Groupe d’experts Intergouvernemental d’Etudes du Climat, le GIEC.

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Littérature et géographie, “Espèces d’espaces”, George Perec, de l’espace au non-lieu.

Café géographique à Toulouse du mercredi 27 janvier 2016, avec Stéphanie Lima (Maître de Conférences, Géographie, Université de Toulouse Jean-Jaurès) et Julien Roumette (Maître de Conférences, Lettres, Université Champollion d’Albi)

Ce soir, un café géographique un peu particulier puisqu’il s’agit de nous pencher sur les liens qui unissent la géographie et la littérature. Nous aborderons cette question à travers l’œuvre d’un auteur, généralement moins connu des géographes que Julien Gracq : Georges Perec.

Julien Roumette

Lecture de l’avant-propos d’Espèces d’espaces

« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre en essayant le plus possible de ne pas se cogner. » (Espèces d’espaces, Avant-propos, 1974).

La formule « en essayant le plus possible de ne pas se cogner » est assez étrange. Elle dit que d’une certaine façon, il est inéluctable de se cogner : parcourir l’espace est perçu comme une menace permanente, voire comme une expérience douloureuse. L’espace est un problème.

De plus, l’espace est d’emblée associé au temps. « Vivre, c’est passer d’un espace à un autre ». Non pas être ou perdurer mais passer, d’où une image de précarité, d’instabilité qui est donnée dans cette phrase ; tout espace est provisoire. C’est aussi dire d’emblée une fragmentation. L’espace n’est pas une unité. C’est une image de l’éphémère, et en même temps cela pose un certain degré d’abstraction, comme si un espace en valait un autre. Ce qui est absent ici, c’est l’image du chemin, du parcours, comme s’il n’y avait pas de point d’arrivée. On est dans l’éparpillement, dans les fragments, ce que le plan du livre retranscrit bien, juxtaposant les espaces différents comme autant de petites pièces d’un puzzle.

Table des matières

Enfin, l’imaginaire perecquien est un imaginaire où l’on ne peut modeler l’espace à sa guise. Les espaces sont subis. Significativement, il n’y a pas de sujet dans la phrase, elle est infinitive : qui vit ? Elle efface l’individu. Il s’agit de se faufiler au milieu d’espaces déjà déterminés peut-être par d’autres. Il n’y a pas de conquête de l’espace. L’image qui revient sans cesse dans son œuvre est celle de l’errance, de la déambulation, comme dans Un homme qui dort. Perec n’est pas l’écrivain du vagabondage heureux, il n’est pas Blaise Cendrars, l’écrivain du monde entier, toujours en voyage. Il se confronte plutôt aux lieux qui le menacent.

C’est pourquoi cette photographie, prise sur le tournage de Récits d”Ellis Island, et qui montre Perec assis sur une table dans un hangar abandonné, dit beaucoup de choses sur son rapport à l’espace. La phrase de l’avant-propos définit donc une poétique de l’inquiétude dans l’appréhension de l’espace, ce qui rejoint d’autres de ses formules comme « l’espace est un doute ».

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Périph’Strip

Rando-géo 30.06.2014

Carte topographique IGN au 1/50000°, n°2043 ET, 2010. Les numéros sont ceux de quelques photos.

Carte topographique IGN au 1/50000°, n°2043 ET, 2010. Les numéros sont ceux de quelques photos.

Les textes en italique sont extraits de « Périphérique intérieur »,
publié aux Ed . Wildproject , 2014

Un cercle n’a pas d’origine, on entre sur le périphérique et sur ses marges par le côté : bretelles autorisées pour le premier, mais bris de clôture pour les secondes. Double effraction : de la propriété privée de la Société d’autoroute, et surtout d’un espace inconnu entre rocade et ville, rarement parcouru, vaguement inquiétant, plutôt sans intérêt ou répulsif dans notre imagination.

1. Entrée des artistes

1. Entrée des artistes

Embarqués sur cette terre inconnue que nous refusons de nommer « non-lieu », nous écoutons ce qui vient à nous.

Ce jour-là les paysages sont de larges aplats
Un          deux           trois           quatre
Vous les reliez
atomes disciplinés
mais la matière ici est rompue à toutes les expériences
Vous les traversez

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Patrimonialiser la nuit : des pollutions lumineuses aux ressources environnementales nocturnes

Café géographique Toulouse le 29.04.15
avec Rémi BENOS et Samuel CHALLEAT (Géographes, UMR Dynamiques rurales, Université Jean Jaurès Toulouse 2)

Rémy BENOS, maître de conférences, a fait une thèse sur « La patrimonalisation dans les espaces protégés » et Samuel CHALLEAT, chercheur contractuel, sur « Sauver la nuit » des pollutions lumineuses. Ils partagent leurs compétences et font partie d’un collectif pluridisciplinaire de sept chercheurs (géographes, politistes, économistes, psychologues, etc.) dont la question est : Dans quelle mesure les territoires se saisissent aujourd’hui de la nuit comme ressource ?

Au départ de la recherche, une intuition au vu de panneaux vantant la qualité de la nuit des villages ou l’organisation de randonnées pédestre nocturnes. Dans un contexte d’économies d’énergie et de réduction de l’éclairage public, il ne s’agit pas de multiplier les activités comme les marchés nocturnes, mais de changer notre rapport à la nature en observant sa biodiversité. Comment cela fait-il ressource ? Où ? Pour qui ?

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La Francophonie, une idée géographique ?

Café géographique 26 février 2015

Présentation de Daniel Weissberg

Que les géographes s’intéressent à la francophonie n’est pas chose nouvelle, puisque le mot lui-même a été initié par Onésime Reclus dans son fameux ouvrage France, Algérie et colonies de 1886. La Francophonie est aussi dans l’actualité après le dernier Sommet de Dakar et l’arrivée au Secrétariat général de Michaëlle Jean, ancienne gouverneure générale du Canada, évènement majeur de l’année francophone. Je ne reviendrai que brièvement sur l’histoire de la Francophonie, elle a été rappelée dans le document de présentation, si ce n’est pour bien marquer le rôle majeur des pères fondateurs acteurs de la décolonisation et le basculement des années 1990 avec le passage du « tout Agence » (ACCT, AIF, OIF) au « tout Sommet » marquant la prégnance du politique dans l’affirmation francophone.

Dans la construction de la Francophonie contemporaine, rappelons l’importance de la Conférence fondatrice de Niamey en Février 1969 ; André Malraux y tint un discours majeur dont je voudrais lire un extrait qu’il convient d’apprécier au regard de certain discours de Dakar:

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Pour une géographie des conflits au Viet Nam

Café géographique à Toulouse le 19.01.14
par Gabriel WEISSBERG, (Maître de Conférences, Géographie, Université Toulouse 2), Daniel WEISSBERG (Professeur des Universités, Géographie, Université Toulouse 2), Frédéric FORTUNEL (Maître de conférences, Géographie, Université du Maine).

Gabriel WEISSBERG :

Reprenant l’expression que le général De Gaulle a utilisée pour la France, on pourrait dire que « le Viêt-nam s’est construit par l’épée ». Rares sont les Etats dont l’histoire est jalonnée d’autant d’épisodes guerriers, à tel point que les conflits semblent constitutifs de l’affirmation nationale elle-même. A cette histoire guerrière établie dans la longue durée – la formation progressive du territoire national, « Nam Tiên » ou « Marche vers le Sud » a duré plusieurs siècles-, il faudrait ajouter les multiples conflits dynastiques, les oppositions entre principautés rivales, les révoltes paysannes récurrentes et les rébellions antifiscales endémiques. Près d’un siècle de lutte anticoloniale (jusqu’à Dien Bien Phu en 1954), et deux décennies de guerre impliquant les plus grandes puissances prolongent cette histoire tumultueuse. Et pour clore (provisoirement ?) cette énumération il faudrait rappeler les violents affrontements de 1979 avec la Chine, conséquences eux-mêmes d’une invasion du Cambodge, suivie de dix années de présence armée dans ce pays. Cette histoire –pour le coup vraiment « pleine de bruits et de fureur »- explique sans doute que le Vietnam soit aujourd’hui un théâtre de conflictualités multiples dont presque toutes s’enracinent, peu ou prou, dans ces héritages.

A ce stade, il serait commode de distinguer deux types de conflits : les conflits internes et les conflits qui résultent de la place et du rôle que le pays revendique dans son environnement régional. Mais cette distinction serait simpliste : les conflits fonciers liés au développement de l’hévéaculture et d’autres cultures pérennes par exemple s’expliquent largement par l’engagement actif du Vietnam dans la mondialisation depuis l’adoption de la politique d’ouverture et de modernisation (Doi Moi). Acteurs et enjeux sont donc multiples, à la fois endogènes et exogènes. L’ouverture d’un terrain de golf ou l’urbanisation des périphéries urbaines n’opposent pas seulement les paysans chassés de leurs terres et les bureaucrates chargés de leur expropriation au nom de l’intérêt national. Investisseurs singapouriens, grandes firmes transnationales, organisations multilatérales en charge de la coopération sont autant d’acteurs puissants quoique peu visibles. Et toujours, dans le gant du libre marché se glisse la main de fer du parti unique, même si, non sans mal, un embryon de société civile se constitue. Malgré la censure, internet ouvre quelques lucarnes sur le monde. La lutte pour la liberté d’expression et des pratiques religieuses, un combat de tous les jours, n’est jamais gagnée, jamais perdue. Ici ou là, des groupes informels se constituent de façon aléatoire pour dénoncer le bradage des ressources nationales (la bauxite), la corruption ou les bas salaires.

Pour le géographe, les conflits au Vietnam et autour du Vietnam sont difficilement lisibles. La perception et le traitement par les autorités vietnamiennes des revendications chinoises sur les archipels Spratleys et Paracels en offre une parfaite illustration. Si les droits nationaux sont clairement revendiqués dans les instances internationales (de l’ASEAN aux Nations-Unies), cela va de pair avec un contrôle étroit des manifestations intérieures, tolérées ou réprimées selon les circonstances. Ce traitement reflète, entre autres, l’état des rapports de force internes au sein des instances du pouvoir, une perception différenciée des possibles alliances régionales, une conscience claire de la dissymétrie des forces en présence, sans que l’on puisse dire ce qui l’emporte au fil du temps.

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Les animaux sauvages, ennemis des hommes ?

Café géographique à Toulouse le 23.04.2014
par Farid BENHAMMOU

Farid Benhammou est agrégé de géographie et docteur en géographie de l’environnement de l’ENGREF – Agro Paris Tech. Passionné depuis l’enfance par la faune, comme il le confie lui-même en préambule de « son » café-géo, il est aujourd’hui considéré comme l’un des spécialistes français des grands prédateurs. Il travaille sur les conflits autour de la conservation de l’ours et du loup depuis 1998. En 2007, il soutient une thèse distinguée par le Comité national français de géographie: « Crier au loup pour avoir la peau de l’ours : une géopolitique locale de l’environnement ». Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet et a été invité en 2012 dans l’émission « La tête au carré », l’émission scientifique de la radio France Inter.

Une anecdote : l’ibis sacré, un animal majestueux qui déchaîne les passions.

ibis-sacre

 

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Géographies de l’Apocalypse

Café géographique à Toulouse – 19.02.2014
Géographies de l’Apocalypse
ou comment l’arme nucléaire a engendré notre cartographie
par Henri Desbois

Henri Desbois, maître de conférences à Paris X-Nanterre, fait partie de l’équipe Réseaux, Savoirs & Territoires et du laboratoire LAVUE. Ses recherches actuelles portent les relations entre les techniques numériques et les représentations de l’espace. A paraître aux Presses de l’ENSIB (Lyon), son prochain livre  « Les mesures du territoires » qui portera sur les aspects techniques, politiques et culturels de la mutation de la carte topographique.

Sans stratégie de la destruction mutuelle assurée, pas de GPS, pas de SIG (système d’information géographique), ni peut-être de satellites d’observation de la terre.

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Grèce : le bout du tunnel existe-t-il ?

Café-repas géographiques du 18 décembre 2013
Grèce : le bout du tunnel existe-t-il ?
par Michel SIVIGNON
(Professeur émérite de géographie à l’Université de Paris X, spécialiste des Balkans et de la Grèce)

Quelques images
Pour entrer dans la crise grecque, quelques images non touristiques. En effet, nous entendons souvent des gens qui viennent de passer leurs vacances d’été en Grèce s’étonner : « la crise ne se voit pas » ou « la crise, connais pas ». Le tourisme de masse est-il propice à révéler la criseaux touristes ? Il est fait pour populariser une image de la Grèce qui correspond aux besoins de l’industrie touristique afin qu’elle puisse ensuite renouveler ses clients : pas d’images dramatiques surtout.

Autre question, celle du géographe attaché aux paysages : la crise est-elle visible ? Anecdote: la voisine d’une amie grecque perd son boulot, son mari aussi, ils ne peuvent pas payer la facture d’électricité (qui comporte aussi les impôts locaux), l’électricité est coupée, elle dépose chaque jour ses victuailles dans le frigo de mon amie… Est-ce visible ?
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Les glaciers pyrénéens, miroirs du climat régional

Café géographique à Toulouse – 27.11.2013

Les Glaciers Pyrénéens
miroirs du climat régional
par Pierre René

 Pierre René, glaciologue, a fondé en 2001 l’Association Moraine (http://asso.moraine.free.fr, siège social : mairie de Luchon 31110)  pour étudier l’évolution des glaciers pyrénéens. Il a publié en 2013 « Glaciers des Pyrénées, le réchauffement climatique en images », aux éditions Cairn.

La glace est un indicateur climatique exceptionnel car elle est hyper sensible aux variations climatiques. Les glaciers pyrénéens reflètent l’évolution climatique du Sud-Ouest de la France : si le recul des glaciers est général dans le monde, les disparités régionales sont très importantes et il est particulièrement intéressant d’en faire une observation fine pour avoir un maillage complet des glaciers de la planète

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Géopolitique de l’espace en 2013

Café géographique à Toulouse le 16.10.13
par Isabelle Sourbès-Verger

Géographe spécialiste des politiques spatiales, chercheur au CNRS, Isabelle SOURBÈS-VERGER est directeur-adjoint du centre Alexandre Koyré (EHESS, CNRS). Ses travaux portent particulièrement sur la comparaison internationale des politiques spatiales à partir de l’analyse de leurs priorités nationales et des relations entre acteurs dans la mise en œuvre des politiques d’occupation de l’espace circumterrestre.

1.1. Pourquoi  « Géopolitique » de l’espace ?

  « L’espace » est né en 1957, en pleine guerre froide, et les premières grilles d’analyse utilisées sont liées à la relation conflictuelle entre les deux blocs, donc à la géopolitique de l’époque. L’espace est par ailleurs alors associé au nucléaire, comme outil supplémentaire de puissance et comme moyen de renforcer l’image régionale et internationale d’un pays.

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Le monde de la rose, une filière mondiale

Café géographique à Toulouse, 30.01.13

Le monde de la rose
Une filière mondiale 

Professeur de géographie à l’Université de Bordeaux 3, Bernard CALAS, spécialiste de géopolitique et de géographie politique, travaille sur les villes d’Afrique orientale et les patrimoines africains. Il a été directeur de l’IFRA (Institut français de recherche en Afrique) à Nairobi de 2007 à 2010 et s’intéresse à la rose, aux roses et à leur filière mondiale qui le conduit du Kenya ou de l’Ethiopie à l’Inde en attendant Amsterdam, le Kazakhstan et le Japon…

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Enjeux géopolitiques des Pôles

Café géo de Toulouse 17.04.2013 

Discours de Michel Rocard (09.11.2010)

Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique

Je pense que je devrais me présenter. Personne n’est parfait : je viens de très loin de l’Arctique. Je suis Français. Je suis même un ancien Premier ministre, ce qui aggrave mon cas : pour un politicien, la relation avec le sérieux et la rigueur scientifique est moins claire qu’elle ne l’est pour la plupart d’entre vous. Mais j’ai néanmoins été nommé Ambassadeur français chargé de la négociation internationale pour les pôles Arctique et Antarctique. Inutile de le demander, j’entends vos deux questions : pourquoi, et pour faire quoi ?

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Archives – Cafés Géographiques de Toulouse

Retrouvez toutes les archives des comptes rendus des Cafés Géographiques de Toulouse, à consulter et télécharger au format PDF.

Enjeux géopolitique des Pôles, Michel Rocard, 17 avril 2013
 CR Rocard 17.04.13.pdf

Eclipse nucléaire au Pays du Soleil Levant, Rémi Scoccimarro, 20 février 2013
 CR Nucéaire Japon 20.02.13.pdf

Le monde de la rose, une filière mondiale, Bernard Calas, 30 janvier 2013
 Compte-rendu Rose 30.01.13.pdf

Cuisines Chinoises, repas géographique, Vanessa Teilhet, 12 décembre 2012
 CR cuisines chinoises 12.12.12.pdf

Géographie de l’enseignement supérieur, Alain Alcouffe, 23 mai 2012
 CR Enseignement supérieur 23.05.12.pdf

Peut-on encore vivre en ville ?, Marie-Christine Jaillet, 25 avril 2012
 Compte-rendu Vivre en ville 25.04.12.pdf

TGV et TER, les enjeux de la desserte ferroviaire de Toulouse et de la région Midi-Pyréenées, Robert Marconis, 28 mars 2012
 Compte-rendu TGV-TER 28.03.12.pdf

J-53 : Quelle politique pour le territoire ?, Philippe Estèbe, 29 février 2012
 CR Pilitique du territoire 29.02.12.pdf

La France de 2012 a-t-elle encore une identité géographique ?, Arnaud Frémont, 25 janvier 2012
 Compte-rendu France de 2012 25.01.12.pdf

Exploration et géographie coloniale : le Congo belge, Mars Poncelet, 29 novembre 2011
 C-R Géographie coloniale 29 11 11.pdf

La Turquie, en Europe ou face à l’Europe ?, Stéphane de Tapia, 25 mai 2011
 CR Turquie 25.05.11.pdf

Les concession des terres tropicales : une colonisation réinventée, Jean-Christian Tulet, 23 février 2011
 CR Les terres sous concessions.pdf

Yiwu (Chine) : la naissance d’une supermarché (de gros) global, Olivier Pliez, 26 janvier 2011
 C.R. YIWU 26.01.2011.pdf

Défense et protection du littoral français, amiral Laurent Mérer, 15 décembre 2010
 C.R. Littoral 15.12.10.pdf

Le Tequila :  une boisson, un territoire, une identité mexicaine, Jean-Christian Tulet, 24 novembre 2010
 CR Le Tequila.pdf

La pauvreté dans la ville, Catherine Selimanovski, 20 octobre 2010
 CR Pauvreté.pdf

Au gré des lieux, itinerrance d’un ethnographe, Martin de la Soudière, 31 mars 2010
 CR Au gré des lieux 31.03.10.pdf

Pulsations du corps, rythmes du monde. Les territoires de la musique, Claire Guiu, 10 février 2010
 CR Musique 10.02.10.pdf

Ô Toulouse : la fabrique d’une image, Jean-François Marcel, 16 décembre 2009
 CR Ô Toulouse.pdf

Migrations africaines : les raisons du départ ?, Alain Bonnassieux, Olivier Pliez, 25 novembre 2009
 CR Migrations africaines 25.11.09.pdf

Les limites de l’Europe, Thibault Courcelle, 4 novembre 2009
 CR Les limtes de l’Europe 04.11.09.pdf

Toulouse, des transports pour repenser la ville, Robert Marconis, 3 juin 2009
 CR Transports 03.06.09.pdf

Le paradoxe européen, Philippe Dugot, François Taulelle, 13 mai 2009
 Compte-rendu Europe 13.05.09.pdf

Zanzibar, derrière le mythe…, François Bart, Nathalie Bernardie-Tahir, 29 avril 2009
 Compte-rendu Zanzibar 29.04.09.pdf

Les AMAP dans l’alimentation, une nouvelle forme de rapport consommateurs-producteurs ?, Michaël Pouzenc, 25 février 2009
 Compte rendu AMAP 25-02-2009.pdf

La terre et le territoire, dans le conflit armé en Colombie, Jaime Ferero Alvarez, 28 janvier 2009
 Compte-rendu Colombie 28.01.09.pdf

L’insécurité céréalière, Michel Gay, 17 décembre 2008
 CR Kfé-géo Céréales.pdf

Les Etats-Unis, une nouvelle géographie électorale ?, Frédéric Leiche, 29 octobre 2008
 Compte-rendu Elections US 29.10.08.pdf

D’Airbus à Boeing, les mutations de l’aéronautique, Guy Jalabert, Jean-Marc Zuliani, 30 avril 2008
 Compte-rendu Airbus et Boeing 30.04.08.pdf

L’invention de la géographie, Jean-Marc Pinet, 27 mai 2008
 Compte-rendu L’invention de la géo 27.05.08.pdf

Réchauffement climatique : du développement durable à la décroissance ?, Frédéric Durand, 20 mars 2008
 Compte-rendu Réchauffement et décroissance 20.03.08.pdf

L’élu-e rural-e : petites communes et grandes responsabilités, Laurence Barthe, 13 février 2008
 Compte-rendu Elu-e rural-e 13.02.08.pdf

Saragosse 2008 : l’impact urbain d’une exposition internationale, Angel Pueyo Campos, 30 janvier 2008
 Compte-rendu Saragosse 30.01.08.pdf

Les Russes et l’énergie, Denis Eckert, 19 décembre 2007
 Compte Rendu Les russes et l’énergie 19.12.07.pdf

Le Gras, Alain Cazenave-Piarrot, Pierre Dubary, 27 novembre 2007
 Compte rendu Le gras 27.11.07.pdf

L’Ovalie universelle ?, Christian Beringuer, Jean-Roger Delsaud, 31 octobre 2007
 Compte-rendu Ovalie 31.10.07.pdf

Hommes et troupeaux en Montagne, la question pastorale en  Ariège, 30 mai 2007
 CR Hommes et troupeaux des Pyrénées 30.05.07.pdf

Qu’est-ce qu’une île aujourd’hui ?, Frédéric Durand et Marie Redon, 25 avril 2007
 Compte-rendu Ile 25.04.07.pdf

Trois projets urbains : Lyon – Bilbao – Tunis,  Florence Laumiere, Mariette Sibertin-Blanc, Corinne Siino, 28 mars 2007
 Compte-rendu Projets urbains 28.03.07.pdf

J-52, Quelle politique pour le territoire ?, Philippe Estebe, 28 février 2007
 Compte-rendu Politique et Territoire 28.02.07.pdf

Amérique Latine, intégration régionale et mondialisation, Martine Guibert, 31 janvier 2007
 Compte-rendu Amérique latine 31.01.07.pdf

Le territoire de l’opéra, Frédéric Lamantia, 20 décembre 2006
 Compte-rendu Opéra 20.12.06.pdf

L’industrie en Midi-Pyrénées : hors de Toulouse, point de salut ?, Régis Guillaume, 29 novembre 2006
 Compte rendu Industrie Midi-Pyrénées 29.11.06.pdf

Mourir aux portes de l’Europe, les transmigrants subsahariens à l’épreuve des politiques européennes anti-migrants, Mehdi Alioua, 18 octobre 2006
 CR Mourir aux portes de l’Europe 18.10.06.pdf

Congo River, Au-delà des ténèbres. Un film de Thierry Michel (2005), Ciné Géo, 13 avril 2006
 C.R. Congo-river 13.04.06.pdf

Les villes russes en évolution, Denis Eckert, 12 avril 2006
 Compte-rendu Villes russes 12.04.06.pdf

Le monde des prisons, un anti-monde ?, Catherine Lupion, Olivier Milhaud, 22 mars 2006
 Compte-rendu Prisons 22.03.06.pdf

Les incendies de forêts aux portes des villes, Jean-François Galtie, 15 février 2006
 Compte-rendu Incendies de forêts 15.02.06.pdf

Turbulences en Asie centrale, Sonia Jédidi, 25 janvier 2006
 Compte-rendu Asie centrale 25.01.06.pdf

Paysannerie d’Amérique Latine, Jean-Christophe Tulet, 14 décembre 2005
 Compte-rendu Amérique latine 14.12.05.pdf

Turbulences au Caucase, Niko Beroutchachvili, 30 novembre 2005
 Compte-rendu Caucase 30.11.05.pdf

Créer un territoire : le vignoble de la Malepère, Marcel Delpoux, 26 octobre 2005
 Compte-rendu Malepère 26.10.05 et 05.11.05.pdf

Les Indiens et leurs territoires : pour quelle Amazonie ?, Pascale de Robert, 25 mai 2005
 CR Indiens d’Amazonie 25.05.05.pdf

Du local au mondial : les industries culturelles, Allen J. Scott, 13 avril 2005
 CR Industries culturelles 13.04.05.pdf

Nouveaux rythmes urbains : la ville à 1000 temps ?, Robert Marconis, 23 mars 2005
 CR Nouveaux rythmes urbains 23.03.05.pdf

Srebrenica dix ans après : un génocide ?, Agnès Casero et Michel Roux, 9 février 2005
 CR Srebrenica 09.02.05.pdf

Migrations et frontières en Afrique : quelles représentations ?, Alain Bonnassieux, 19 janvier 2005
 CR. Afrique 19.01.05.pdf

Le riz: le bol, la rizière et le marché, Eve-Anne Buhler & Gabriel Weissberg, 15 déccembre 2004
 CR. Riz 15.12.04.pdf

La crémation : quels lieux pour les cendres ?, Catherine Armanet, 24 novembre 2004
 CR Crémation 24.11.04.pdf

“Démolir” dans les “cités”… Et après ?, Marie-Christine Jaillet-Roman, octobre 2004
 CR Démolir dans les cités et apres 27.10.04.pdf

La démocratie est-elle un objet de géographie ?, Pierre Gentelle, 26 mai 2004
 CR Démocratie 26.05.04.pdf

Masculin / Féminin dans la ville, l’espace urbain est-il un espacé sexué ?, Marie-Christine Jaillet & Monique Membrado, 29 avril 2004
 CR Masculin-Féminin 29.04.04.pdf

Epidémies, pandémies, endémies, Gérard Salem, 31 mars 2004
 CR Epidémies 31.03.2004.pdf

Sociétés et territoires de l’information, Emmanuel Eveno, 3 mars 2004
 CR Information 03.03.04.pdf

Faut-il supprimer le département ?, Philippe Estebe, 28 janvier 2004
 CR département 28.01.04.pdf

Montagnes d’Afrique : espaces sous tension ?, François Bart, 17 décembre 2003
 CR Montagnes Afrique 17.12.03.pdf

La rue : forme et usages, Anne-Marie Arnaune & Louis Canizares, 28 mai 2003
 CR Rue 28.05.03.pdf

Géopolitique de la faim, Jacques Berthelot, 16 avril 2003
 CR Faim 16.04.03.pdf

Quels services publics pour quels territoires ? Les enjeux territoriaux d’une logique libérale, Robert Marconis, 26 mars 2003
 CR Services publics 26.03.03.pdf

Du ghetto au réseau : les territoires des migrants, Alain Tarrius, 19 février 2003
 CR.Migrants 19.02.03.pdf

Risques industriels et politiques publiques, Frédéric Oge, 29 janvier 2003
 CR Risques 29.01.03.pdf

Enjeux de l’eau en Espagne et autour de la Méditerranée, Frédérique Blot, 18 décembre 2002
 CR Eau Espagne 18.12.02.pdf

De la route au rail : franchir la montage, André Etchelecou, 27 novembre 2002
CR Montagne 27.11.02.pdf

Les bières : industrielles, artisanales, de terroirs ?, Pascal Michel, 23 octobre 2002
CR.Bieres 23.10.02.pdf

Du village à la planète : les territoires de la fête, Guy Di Meo, 29 mai 2002
 CR Fête 29.05.02.pdf

Les caféiculteurs, paysans des Tropiques, Bernard Charlery de la Masseliere, Jean-Christian Tulet, Thierry Amouroux, 24 avril 2002
 CR Café 24.04.02.pdf

La République et ses territoires : l’émergence des “pays”, Jean-Pierre Neuman, André Sangay, 27 mars 2002
 CR Pays 27.03.02.pdf

L’aéronautique et les villes : Airbus en Europe, Guy Jalabert, Frédéric Leriche, Jean-Marc Zuliani, 27 février 2002
 CR Airbus 27.02.02.pdf

Le Vietnam du “Doi Moi” ouverture et mutations, Gabiel Weissberg, 30 janvier 2002
 CR Vietnam 30.01.02.pdf

Enjeux géopolitiques aux marges de la Russie, Vladimir Kolossov, 19 décembre 2001
 CR Russie 19.12.01.pdf

Un géographe dans la jungle indonésienne : de l’exotisme au terrain de recherche, Frédéric Durand, 28 novembre 2001
 CR Jungle 28.11.01.pdf

Toulouse et la Garonne ou les vicissitudes d’une proximité, Jean-Marc Antoine,  François Gazelle, 24 octobre 2001
 CR Garonne 24.10.01.pdf

Les non-dits du tourisme international, Driss Boumeggouti, 30 mai 2001
 CR Tourisme 30.05.01.pdf

Qu’est-ce qu’une autoroute ?, Michel Cohou, 25 avril 2001
 CR Autoroute 25.04.01.pdf

Le grand Toulouse : quelle intercommunalité ?, Philippe Estebe, 31 janvier 2001
 CR Grd Toulouse 31.01.01.pdf

Territoires, territoire : élargir l’Europe ?, François Taulelle, 20 décembre 2000
 CR Elargir Europe 20.12.00.pdf

Grandes villes et métropoles, Guy Jalabert, 29 novembre 2000
 CR Grdes villes et métropoles 29.11.00.pdf

Vins, vignes et vignerons, Christian Beringuier, 25 octobre 2000
 CR Vins Vignes Vignerons 25.10.00.pdf

Le bout du monde, Jean-Claude Bastos, 7 juin 2000
 CR Bout du Monde 07.06.00.pdf

Les Pyrénées : Nature sauve, Nature aménagée ?, Didier Buffière, Jean-Paule Métailié, 3 mai 2000
 CR Pyrénées 3.5.00.pdf

“Y’a plus de saisons ?”, Pierre Bessemoulin, Martin Soudière, 5 avril 2000
 CR Saisons 5.4.00.pdf

Bosnie, Kosovo, Timor Oriental : des “protectorats” internationaux ?, Michel Roux, Frédéric Durang, 8 mars 2000
 CR Protectorats 08.03.00.pdf

En marge de la ville, au coeur de la société: Ces quartiers dont on parle, Louis Canizares, Marie-Christine Jaillet, 2 février 2000
 CR Ces quartiers 5.2.00.pdf

Les territoires du rugby, Christian Béringuier, 5 janvier 2000
 CR Rugby 5.1.00.pdf

La Malbouffe et le Bien-Manger, Jean Pilleboue, Jean-Pierre Poulain, 1 décembre 1999
 CR Malbouffe 1.12.99.pdf

Le FIG hors les murs, le FIG dans les cafés

Le FIG hors les murs, le FIG dans les cafés
Vendredi 30 Septembre 2005 – 18 H – Salle Mélusine (Salon de la Gastronomie)

      Trois idées-force pour introduire une réflexion sur les rapports entre le Festival International de Géographie, qui les a fondés, et les Cafés géographiques, qui depuis huit ans sont le prolongement du FIG hors les murs de Saint-Dié, en France et en pays francophones.

1. LE RESEAU

  • Le FIG a mis “le monde géographique en réseau” : géographes confirmés, débutants et amateurs, venus de France, d’un pays invité et d’autres pays s’y donnent rendez-vous depuis 1992. Elus, journalistes, associations, personnalités de toutes les disciplines mettent à leur tour ce réseau de géographes en connexion avec la société.
  • Les cafés géographiques sont les “lieux visibles” du FIG hors les murs : nés à St-Dié en 1997, ils sont lancés à Paris par Gilles Fumey en 1998, puis à Toulouse et à Lyon en 1999, ils existent maintenant dans 15 villes en France et deux à l’étranger (Bruxelles et Québec), formant ainsi un réseau francophone essentiellement national.
  • Chaque café géographique tisse des “liens invisibles”, à l’échelle locale mais aussi nationale, avec l’Université, les chercheurs et les étudiants de toutes disciplines, les médias, le milieu associatif, les institutions administratives, les entreprises publiques ou privées, les élus, les autres cafés (philo, sciences, etc.) et surtout un public fidèle.

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