Le Dictionnaire de Géopolitique qui vient de paraître (août 2021) dans la collection Initial des éditions Hatier, sous la direction de deux géographes, Stéphanie Beucher et Annette Ciattoni, s’ajoute à la liste déjà longue des ouvrages récents qui proposent un tour d’horizon des champs couverts par la géopolitique. Destiné principalement aux étudiants et aux lycéens, il rendra également service à un public curieux de comprendre les dynamiques et les enjeux d’un monde « complexe et en pleine transformation ». Le fait que l’ouvrage se présente comme un dictionnaire en facilite la lecture ciblée en même temps qu’il résulte d’un choix forcément non exhaustif. Le nombre conséquent d’entrées, la centaine de cartes et graphiques et les courtes bibliographies en font un instrument de travail très utile réalisé par une vingtaine d’auteurs relevant de disciplines diverses. (suite…)
Comment peut-on avoir une concentration touristique inégalée avec une architecture sans équivalent (bulle de rêve, de débauche, de démesure), et en même temps une aire urbaine de plus de 2 millions d’habitants qui habitent à l’ombre des casinos ? Dans quelle mesure l’aspect touristique déforme le revers de Las Vegas ? Par Pascale Nédélec, professeure agrégée de géographie en CPGE au lycée Janson-de-Sailly (Paris), normalienne, docteure en géographie, compte rendu des Cafés Géo de Saint Brieuc du 17 septembre 2021.

Le Petit curieux du tympan de l’abbaye de Conques – carte postale-
Trois journées à travers le Quercy et l’Aveyron ont été proposées aux adhérents par Isabelle Mazenc, aveyronnaise de cœur et Georges Pitkanitsos.
Notre ami Denis Wolff a largement contribué à la préparation culturelle de ce voyage dans une région riche en témoignages historiques et en œuvres d’art.
Avec eux nous avons arpenté des paysages de causses, dévalé de sublimes vallées et découvert des œuvres prestigieuses couvrant des époques très diverses : de l’abbatiale Sainte Foy de Conques au travail de Soulages.
Des rencontres ont également eu lieu avec Jean-Luc (viticulteur) et Jean-Marc (safranier).
► Quercy-Rouergue (dossier réalisé par Maryse Verfaillie, fichier PDF)
► Carnet de voyage (carnet de croquis de Jean-Marie Renard, fichier PDF)
► Histoire du vin de Marcillac
► Une ville ferroviaire aux confins du Lot et de l’Aveyron : Capdenac
Roland Pourtier, Professeur émérite de géographie à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, était l’unique intervenant de ce premier café géo post-covid au Café de Flore (Paris, 6e arrondissement) qui s’est tenu mardi 19 octobre 2021 de 19h à 21h. Pour cette reprise la salle était bien remplie et a clairement exprimé sa satisfaction à l’issue des dernières questions ayant suivi l’exposé de Roland Pourtier, animé par les questions de Michèle Vignaux, modératrice de la soirée.
Les articles suivants réunissent des dessins de géographes autour d’un même espace : le massif des Écrins. Six géographes sont représentés sur une période de plus d’un siècle. Que voient-ils, que représentent-ils, que laissent-ils passer ?
Certes, chaque fois la fonction et l’usage du dessin sont différents, mais il y a aussi peut-être un point commun dans le fait que tous ces dessins sont chargés d’une expérience qui est celle de ces montagnes. (suite…)
Le vin d’Appellation d’origine contrôlée (AOP) Marcillac est actuellement produit sur 200 hectares du département de l’Aveyron. A 400 mètres d’altitude en moyenne, sur des sols de type « rougiers » ou argilo-calcaires, onze communes se partagent le vignoble : Balsac, Clairvaux d’Aveyron, Goutrens, Marcillac-Vallon, Mouret, Nauviale, Pruines, Saint-Christophe- Vallon, Saint-Cyprien-sur-Dourdou, Salles-la-Source, et Valady. C’est un vin de mono cépage : le mansois, ou fer cervadou ou encore le saumansois qui appartient à la famille des cabernets, cépage très ancien.

Le FIG 2021 à Saint-Dié-des-Vosges (photo prise par l’auteur)
En simple géographe, à Saint Dié-des-Vosges je suis allée.
Pour la 32ème édition du FIG (Festival International de Géographie) le soleil fut éclatant et dans le ciel tout bleu, les sommets vosgiens se détachaient admirablement.
Les festivaliers étaient revenus, peut-être en moins grand nombre qu’avant la pandémie, mais toujours avides de conférences et de retrouvailles conviviales sur les terrasses des nombreux cafés de la ville. Deux sujets étaient retenus cette année :
Territoire invité : Europe(s). Thème : le Corps (suite…)
Chers ami(e)s des Cafés géo,
En 2015, je vous présentais le Panorama XXL de Rouen ouvert depuis décembre 2014, dans cet article.
Lisez-le ou relisez-le avant de poursuivre car aujourd’hui, je vous annonce avec gravité sa fermeture définitive, effective à partir du 20 septembre dernier.
Si vous ouvrez le site internet du panorama (avant sa disparition), vous lirez ceci : « Le panorama a fermé ses portes après 7 ans d’aventures ! Depuis décembre 2014, nous sommes partis ensemble dans des voyages immersifs uniques (…). Merci à tous nos visiteurs, aux fidèles, aux curieux, aux passionnés d’art, aux passionnés d’histoire, petits et grands, venus en famille ou entre amis. Merci à vous tous et surtout un grand merci à nos équipes qui ont rythmé avec passion la vie de ce lieu de culture tout au long de ces 7 années. »
Mais pourquoi ce panorama, unique en France, qui participait à l’aura de la ville de Rouen, a-t-il été fermé ? (suite…)
En moins de deux décennies, la vieille « citrouille industrielle » s’est muée en carrosse de services et en conservatoire d’architecture contemporaine. Depuis la fin des années 1990, les créateurs les plus célèbres y ont été convoqués, avec succès ! Le pont de la Salve, est dominé par l’arc rouge vif de Daniel Buren L’immense tour noire de César Pelli se profile à l’arrière plan de la photo Au milieu, le magnifique musée Guggenheim créé par Franck Gehry. En 1997 sort de terre, sur un ancien chantier naval un bâtiment énorme qui stupéfie le monde entier. Cette fleur de titane va sauver la ville du naufrage. D’autres villes d’Europe, sinistrées de l’industrie lourde vont suivre l’exemple de Bilbao.
Marie Pouillès Garonzi, doctorante en géographie à l’Université Lumière Lyon 2, ED 483, UMR 5600 EVS-IRG, analyse la division de l’île de Chypre de part et d’autre de la « Ligne Verte », pour les Cafés géo de Montpellier.
En guise d’introduction, Marie Pouillès Garonzi souligne la polysémie du concept de frontières à travers trois définitions proposées par des géographes et politologues français :
- Bruno Tertrais et Delphine Papin définissent la frontière comme une « limite géographique -ligne ou espace- dont le tracé reflète les relations entre deux groupes humains : rapport de force militaire ou diplomatique, mais aussi traditions ou relations de bon voisinage. C’est en quelque sorte de l’histoire inscrite dans de la géographie ou ‘temps inscrit dans l’espace’ (Michel Foucher) ». (Tertrais & Papin, 2016, p.13).
- Jean-François Staszak met l’accent sur les divisions sociales et spatiales établies par la frontière qu’il définit comme « tout dispositif géographique qui opère une division à la fois sociale et spatiale ». (Staszak, 2017, p.25)
- Bernard Reitel insiste pour sa part sur « le caractère ambivalent de la frontière, tantôt fixe, tantôt fluctuante ». La frontière « semble à la fois associer et dissocier, différencier et articuler ». Il explique que la « frontière instituée fonctionne grâce à un jeu de fermetures et d’ouvertures que traduisent des durcissements (bordering), des dévaluations (debordering), voire des raffermissements (rebordering) ». (Reitel, 2017, p.54-55)



